« J’étais un enfant gâté pourri. Mes parents m’ont toujours soutenu - mon père et ma belle-mère m’ont appuyé jusqu’à aujourd’hui en ce qui concerne la propriété de chevaux, et ma mère a toujours été là pour moi, émotionnellement – mais parfois je crois que peut-être ils m’ont trop supporté.
Je crois que j’ai probablement eu trop de liberté, et que je ne m’inquiétais pas des conséquences de mes gestes… personne ne semblait jamais m’en tenir responsable et je me sortais de tout. J’avais beaucoup de talent pour m’attirer des ennuis dans la vie, mais j’étais meilleur pour m’en sortir. Je me croyais invincible, mais en réalité je n’étais qu’un vrai con. » ~ Isaac Waxman
Par Dan Fisher / Traduction Louise Rioux
Des gens de l’industrie des courses sous harnais peuvent avoir vu, ou peut-être voient-ils encore, l’entraîneur Isaac Waxman comme un enfant né une cuillère d’argent dans la bouche – mais comme on le dit si bien, l’herbe est toujours plus verte chez le voisin.
Bien des gens peuvent simplement assumer que parce qu’il descend d’une famille riche, Isaac a eu la vie plus facile que la plupart. Toutefois, l’argent n’achète pas toujours le bonheur, et même si durant plusieurs années, Isaac pensait être heureux et avoir du plaisir, ce n’était pas le cas. Il était vraiment mal dans sa peau, et ce, sans même le réaliser pendant longtemps, il essayait de se blesser. Dans ses propres mots, il « est chanceux d’être encore en vie aujourd’hui, » mais bien vite, il reconnaît l’amour d’une femme remarquable, la force et la sagesse d’une incroyable mentor, ainsi que l’appui de la famille, comme les raisons de ce qu’il est maintenant.
« Je suis entré dans l’entreprise, réellement, à l’âge de 13 ans, » de révéler Isaac. « Mon père, Warren, ainsi que mon grand-père, Chester, ont toujours eu des chevaux, mais J. R. Plante était un ami de mon cousin Daniel et c’est ainsi que nous nous sommes rencontrés… J’ai commencé à travailler un peu pour J. R. (à 13 ans) et j’ai acheté mon premier cheval ‘Test Case Hanover’ en 2004,vers mes 17 ans environ. Je ne l’ai même pas dit à mon père, » dit Isaac en riant, « et il n’en était pas très heureux. Je pense que j’aurais dû lui en parler d’abord, mais j’opérais une entreprise de collection de pièces de monnaie en parallèle et j’avais gagné de l’argent, pensant alors que je n’avais pas besoin de lui en parler. Nous avons eu Test Case lors de quelques différentes périodes et nous avons assez bien fait avec lui. Puis, en 2006, j’ai obtenu mon permis d’entraîneur et je l’entraînais. J’ai aussi eu mon premier yearling, Mach It Paid, cette année-là, en partenariat avec un de mes enseignants en secondaire, Jamie Kay, et il a fini par faire presqu’un million de dollars. Je n’étais pas comme bien d’autres enfants du secondaire puisque je travaillais auprès de chevaux, j’avais aussi ma propre entreprise de pièces de monnaie à côté… j’étais aussi partenaire dans un cheval avec un de mes enseignants. J’aimais tout simplement l’action … j’étais un accroc à l’adrénaline et j’aimais réellement l’action – n’importe quelle action. »
Il y avait aussi une autre façon à laquelle Isaac n’était pas comme plusieurs autres étudiants – peut-être était-ce ce désir d’action, ou simplement la personnalité pour la dépendance avec laquelle il était né, mais quand lui et d’autres enfants de son âge ont commencé leur expérience avec l’alcool et les drogues, Isaac a tôt fait de découvrir qu’il était du genre à ne jamais en avoir assez. « Je suis allé à une école privée et j’ai essayé l’ecstasy pour la première fois à 12 ans, » dit Waxman. « Je ne sais même pas si je devrais dire cela, mais c’est vrai et je veux être honnête. Au début, je ne buvais que quelques bières et je fumais un peu d’herbe les fins de semaine, comme les autres enfants de mon âge, mais il n’a pas fallu beaucoup de temps avant que je ne veuille plus laisser tomber cela. Puis, à 15 ans, lors d’un party, des gens avaient laissé de la cocaïne à traîner aux alentours… j’ai essayé cela, et après, les choses se sont vraiment détériorées en grand pour moi.
« Ce n’est pas le fait que j’en prenais tout le temps... je pouvais être un mois ou plus sans cela, puis je recommençais durant un certain temps. Éventuellement, je suis allé à Homewood (un centre de réhabilitation à Guelph, en Ontario), mais j’étais là parce que quelqu’un d’autre voulait que j’y aille, ce n’était pas de mon propre chef… c’est probablement la raison pour laquelle j’en ai été expulsé, » se rappelle Isaac d’un ton bien sombre. « J’y suis retourné une deuxième fois aussi, mais cette fois-là, j’y suis allé simplement pour que tout le monde me laisse tranquille, alors ça n’a pas plus fonctionné cette fois-là. J’y suis même retourné une troisième fois, » admet-il.
Quand il eut 19 ans, toutefois, et qu’il obtint sa licence d’entraîneur, il serait probablement juste de dire que le jeune homme commençait à gagner un léger meilleur contrôle de ses démons. « J’assiste à des rencontres depuis plus de 15 ans maintenant, » de partager l’homme de 33 ans, marié et père de 3 enfants. « Ce n’est pas que j’abusais durant toutes ces années de ma jeune carrière d’entraîneur… mais il y eut de nombreux hauts-et-bas. L’écurie allait très bien, nous réussissions vraiment bien. Il y eut une fois un sondage sur le site Internet de Standardbred Canada, qui demandait aux gens qui devrait, chez les entraîneurs, se mériter le trophée O’Brien d’Entraîneur de l’année, et il y avait même mon nom comme l’un des choix, mais beaucoup de personnes parlaient dans mon dos aussi, et cela m’a rendu furieux. »
Avec plus de 240 000 $ de bourses en 121 départs, et un RTNS de .513 en 2007, suivis par plus de 700 000 $ de bourses et une moyenne de .385 en 2008, on ne saurait contester qu’Isaac réussissait à titre d’entraîneur, mais comment allaient les choses hors piste? Le succès en course semblait être quelque peu une épée à double tranchant pour Waxman.
« Nous travaillions vraiment dur et y mettions réellement de longues heures... nous ne laissions aucune pierre non retournée. Nous utilisions des aimants sur tous, et dépensions beaucoup sur des suppléments tels Swedish Horse Power et des choses comme cela. Les gens parlaient et disaient que je n’étais qu’un enfant riche, et que jamais je n’aurais l’éthique professionnelle pour réussir… mais des choses comme cela ne faisaient que me pousser à travailler plus fort. Gagner des courses nourrissait le junkie d’adrénaline en moi, mais je me suis retrouvé à me pencher sur les pertes, les laissant me démoraliser. Je n’ai même jamais réalisé à quel point j’étais malheureux, et c’était le moment où je partais sur la fête, J’étais vraiment inconfortable dans ma propre peau, et je me tournais vers quoi que ce soit pourrait me sortir de moi-même. Les gens peuvent se procurer de la drogue partout, alors je ne blâme pas la piste en aucun cas, mais à cette époque-là, la réalité était qu’il était vraiment facile de se promener dans le backstretch à Flamboro, et quand vous vous mêliez aux hauts et bas des courses, toute la scène n’était que dangereuse pour quelqu’un comme moi d’y être, » d’admettre Waxman.
« Qu’il s’agisse de parier, ou boire, ou prendre des drogues ou gagner des courses, tout ce dont j’avais seulement besoin était de l’action. Je ne voulais jamais descendre de mes ‘highs’… je n’aimais pas être seulement - j’en avais toujours plus besoin. Je croyais faire cela pour le plaisir, mais en regardant en arrière, je ne faisais que m’enfoncer. J’ai été suspendu une fois alors que mon test d’urine montrait des traces de cocaîne, mais j’étais toujours en problème avec les juges de l’ORC pour d’autres offenses aussi, comme mauvaise conduite dans le paddock ou la grande tribune, ou pour outrages aux officiels et ainsi de suite. Une fois, en 2011, je coursais deux chevaux à Kawartha et ils ont retiré mon premier cheval en raison d’un retard pour la rétention… elle n’était pas en retard par contre, j’étais simplement à l’extérieur en réchauffement d’un autre quand ils sont venus dans l’écurie et qu’ils ne l’ont pas vue dans sa stalle, et ils l’ont donc retirée. J’ai perdu la tête tellement j’étais fâché – ils n’auraient pas fait cela (pensais-je) à quelqu’un d’autre. Je purgeais une suspension de 30 jours à ce moment-là, j’étais toujours en problème, alors je me suis dirigé vers la grande tribune et j’ai commencé à prendre des consommations. Mon autre cheval a gagné et je suis allé dans le cercle du vainqueur et j’ai donné du doigt aux juges. Ils m’ont infligé une amende de 5 000 $ pour cette offense et cela ne m’a rien fait… personne pouvait me dire quoi faire ou comment agir, » selon Isaac.
Waxman était comme un train fou par moments durant ces années, mais il devait très tôt se retrouver papa, lorsque son premier fils, Jacob, est né. « Devenir papa a quelque peu changé les choses pour moi, » d’admettre Isaac, « et cela m’a aidé à me remettre sur le droit chemin jusqu’à un certain point, mais cela ne m’a pas arrêté… principalement, cela m’a fait me sentir encore plus coupable lorsque j’abusais. Les choses n’ont pas bien été entre la mère de Jacob et moi, mais il ne s’agissait pas seulement de moi dans ce cas-là, » déclare Waxman. « C’est tout ce que je dirai à cet égard, mais je dirai que sa maman et moi nous entendons très bien jusqu’à maintenant, nous avons partagé la garde de notre fils et avons une relation très amicale. »
C’est après un célibat d’environ six mois par contre, qu’Isaac allait rencontrer l’une des personnes l’ayant le plus aidé à changer de vie, le grand amour de sa vie – son épouse Tess.
« J’ai rencontré Tess grâce à Travis Henry un jour, il y a un peu plus de six ans, » se rappelle-t-il. Je l’ai recherchée sur Facebook par après et nous avons commencé à jaser. Tess a toujours été impliquée en affaires durant toute sa vie… son père, Carmen(Mauro) est entraîneur. Tess a toujours aimé travaillé avec des chevaux excentriques – ceux avec lesquels personne ne pouvait y arriver, alors j’aime bien blaguer avec elle, disant que c’est la raison pour laquelle elle m’a choisi, » dit-il, riant.
Dès que Tess est entrée dans sa vie, les choses ont commencé à s’améliorer pour Isaac. « Elle est tout le contraire de moi, » déclare Isaac très sérieusement. « Elle est tellement calme et apaisante, et équilibrée – décontractée. Elle a toujours été fantastique pour moi… une influence apaisante. »
Cela ne signifie pas qu’Isaac Waxman ait marché sur le droit chemin dès le jour où il a rencontré Tess cependant. La vérité, c’est qu’il y eut encore beaucoup de journées difficiles devant lui.
« Il y eut encore quelques vrais mauvais épisodes, après l’arrivée de Jacob, et c’est après avoir rencontré Tess, que je qualifierais probablement avoir touché le fond – les vrais points tournants dans ma vie. »
Les deux incidents se sont produits après qu’Isaac eut mené dans une course à Flamboro alors que son cheval a cassé. À chaque fois, il se blâmait et ne pouvait accepter son échec, et à chaque fois il avait été chanceux d’être encore en vie le lendemain matin.
« Un accident est survenu alors que je menais un cheval à Flamboro un soir… nous partions derniers. Je montais vers l’avant, et il a cassé. J’étais réellement fâché et je me suis immédiatement dirigé vers la grande tribune après, et me suis mis à boire. Sur le chemin du retour, Tess savait ce qui se passait et suggéra que j’aille droit au lit quand nous sommes arrivés à la maison. Plutôt, je suis parti de la maison un peu plus tard et suis allé au casino. J’ai joué jusqu’à environ trois heures du matin, et je conduisais réellement vite vers la maison quand j’ai passé outre un panneau d’arrêt très proche de chez nous et j’ai complètement détruit notre voiture. J’ai brisé toutes et chacune des vitres… elle était renversée et c’était tout ce que je pouvais faire pour enfoncer la porte afin de pouvoir sortir. Le Système ‘OnStar’ avait averti les autorités mais je ne voulais pas être là, alors j’ai couru vers la maison à travers les champs. J’ai éventuellement été accusé d’avoir quitté la scène d’un accident, et la police m’a dit qu’en voyant l’état de la voiture, ils ne pouvaient croire que je sois encore vivant. Je n’étais pas tellement surpris… je m’étais toujours senti invincible et j’ai toujours semblé me tirer d’affaires.
« Je suis né avec quelque chose qu’on appelle une ‘transposition des grandes artères’ (un défaut grave mais rare du cœur où deux artères principales quittant le cœur sont inversées). Ils m’ont directement transféré au McMaster Hospital dès ma naissance et ont pratiqué une intervention d’urgence pour la corriger. Jusqu’à l’âge de 18 ans, j’ai dû subir des examens médicaux au Sick Kids Hospital à tous les six mois et où les médecins avaient l’habitude de m’appeler un ‘bébé miracle’. Mes parents m’appelaient aussi comme cela. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ils n’ont pas été durs avec moi, et pourquoi j’ai toujours pensé que je pouvais faire et obtenir tout ce que je voulais… je ne sais pas.
« À 14 ans, j’ai subtilisé le VUS de ma mère et suis parti en promenade avec mon cousin. Je n’avais pas bu ou n’étais pas sous influence ou autre, mais nous avons été arrêtés par les policiers à 3 h du matin et ils ont appelé ma mère. Elle a appelé mon père et il ne s’est même pas vraiment fâché contre moi. »
« Le deuxième incident, et probablement celui qui m’a le plus ouvert les yeux, est aussi survenu après avoir mené en course et que le cheval ait cassé. Je me rappelle avoir été tellement fâché que j’ai demandé à quelqu’un d’autre de ramener le cheval à la maison. Je suis monté dans mon camion (toujours avec la remorque) et je me suis rendu directement chez un ‘trafiquant’ que je connaissais à Brantford et j’ai acheté. Mon père me ramenait Jacob après la course parce qu’il était supposé rester avec Tess et moi ce soir-là, mais je suis parti, comme cela. Je n’ai pas attendu que mon fils arrive, et je n’ai pas pris soin de mon cheval. Je suis plutôt allé m’acheter de la drogue et je suis resté dehors toute la nuit.
« C’est après cette soirée-là que j’ai compris. On dit qu’il faut être capable d’admettre être impuissant devant nos dépendances avant d’obtenir de l’aide, et j’ai su, après ce que j’avais fait cette nuit-là, surtout que mon fils était impliqué, que j’étais impuissant devant cela, » Isaac n’est nullement honteux de l’admettre.
« Tess et ses parents ont eu une très grande influence dans ma vie et dans ma guérison. Je suis allé au Newport Center à Port Colborne après cela (pour un programme d’un mois). Ses parents possèdent une grosse ferme près de St. Catharines où nous vivons et où nous gardons nos chevaux… il y a une belle piste, une piscine où on les fait nager, ainsi qu’une grande aréna intérieure où nous pouvons les jogger si le temps est trop mauvais à l’extérieur. Sa famille, y compris son frère Frank et sa sœur Carolyn, composent une tellement solide et normale famille, ils m’ont accepté et appuyé. Ses parents ont aidé Tess à prendre soin des chevaux durant mon séjour à Newport, ainsi que beaucoup de temps au cours des mois suivant ma sortie. Vous apprenez que rien n’est plus important que votre sobriété, alors même après ma sortie, il y a plusieurs fois ou j’ai dû réellement m’appuyer sur eux pour de l’aide et de l’appui. »
Cela nous amène à ce que Waxman appelle, « la dernière pièce du casse-tête. » Le parrain d’Isaac, Sayid Amini.
« Depuis la fin de mes sessions à Newport, j’ai continué d’assister aux rencontres du programme en 12-étapes. Un soir, j’ai écouté Sayid parler et son histoire a résonné en moi… elle ressemblait à la mienne. Je lui ai parlé après et il a accepté d’être mon parrain. Sayid est la personne la plus humble et de principe que je n’ai jamais connue. Il possède une bijouterie haut de gamme à St. Catharines du nom de Royalist Jewelers – j’y ai passé beaucoup de temps avec lui. Lorsque je luttais, tout ce dont j’avais besoin était de passer du temps autour de lui et il me laissait traîner dans l’arrière-boutique aussi longtemps que j’en avais besoin.
« Dans le programme, vous en apprenez beaucoup sur vous. Vous apprenez que les dépendances sont habituellement, au moins pour l’une de ces situations, que vous soyiez tourmenté, irritable ou insatisfait. Vous apprenez à gérer ces situations et, éventuellement, vous réalisez qu’il existe un plus grand pouvoir au travail ici, ainsi qu’un côté spirituel à devenir sobre. L’Étape 12 consiste à donner ce que vous avez – redonner pour en aider d’autres de la même façon dont on vous a aidé. Après être sobre depuis deux ans et demi, je suis heureux de dire que j’en aidé d’autres à la façon dont Sayid m’aide encore.
« Quelque chose que Sayid m’a souvent rappelé c’est que je n’ai plus besoin d’être à la recherche – j’étais toujours à la recherche du prochain ‘high’. Sayid posera sa main sur le bord du bureau de l’arrière-boutique et dira, ‘Isaac, éloigne-toi de la tentation.’ Et ça marche pour moi quand je l’entends me dire cela. »
Le succès de Waxman est d’avoir mis de l’ordre dans sa vie – sa date de sobriété remonte au 22 mars 2018 – il a aussi changé sa manière de voir sa carrière d’entraîneur. «ù J’avais toujours besoin de l’objectif suivant – cette course suivante, la semaine prochaine, » dit-il. « Maintenant j’ai tellement plus de patience. Je regarde maintenant beaucoup plus le tableau d’ensemble, et je pense que cela m’a aidé à avoir plus de chance avec les jeunes chevaux. Je ne suis plus aussi pressé avec eux, mais j’envisage le succès à plus long terme. Nous avons même une poulinière maintenant, (Twin B Inspiring), qui nous a rapporté beaucoup d’argent en piste… elle a payé notre mariage. Son premier rejeton a eu deux ans cette année et a fini trois fois en deuxième place en seulement quatre départs, » dit-il fièrement.
Parlant de jeunes chevaux, l’un des autres ambleurs ‘freshmen’ de la Waxman Stable qui a aidé à faire de 2020 une autre année fructueuse en piste, s’adonne à porter le nom ‘Amini’. « Ils vous enseignent qu’il y a un côté spirituel à la réhabilitation – le travail d’une plus grande puissance, » dit Isaac. « Et bien, j’ai eu beaucoup de succès avec l’achat de yearlings de Bob Ladouceur de la St. Lads Farm, et je regardais cette pouliche Sportswriter de l’automne dernier, et elle est née le jour du début de ma sobriété – soit le 22 mars 2018. J’ai pensé que c’était plus qu’une coïncidence, je l’ai donc achetée et appelé Amini, d’après Sayid. Elle a gagné trois courses OSS cette année et a terminé troisième lors de la Grassroots Final. Sayid est venu à Mohawk pour la voir avec nous ce soir-là… elle nous a gagné presque 60 000 $.
« Autre chose à propos de ma date de sobriété, » dit Waxman, « c’est aussi la date de sobriété de Brandon Campbell. Peut-être n’est-ce que coïncidence aussi, mais je ne sais pas. Nous ne nous connaissons pas vraiment beaucoup mais nous avons découvert par Facebook que nous partageons une date de sobriété, et nous nous supportons en ligne. J’aime vraiment pouvoir aider d’autres gens ayant traversé les mêmes problèmes que moi, dit un Waxman tout rayonnant. C’est ce que je suis supposé faire… donner en retour. Il y a quelques personnes au sein de notre industrie qui ont beaucoup parlé dernièrement. J’espère vraiment pouvoir les aider, » dit Isaac avec fierté dans la voix.
« La sobriété est étonnante, » partage-t-il en toute sincérité, « et je ne fais pas que m’accrocher non plus… je suis totalement satisfait. Avant, c’était comme si j’étais un adolescent de 12 ans dans un corps d’adulte. Je balayais tout sous le tapis durant toute ma vie. J’ai toujours été assez bon dans l’entraînement des chevaux, mais je n’aimais pas vraiment cela comme j’aime cela aujourd’hui. Je suis un assez bon conducteur aussi, mais j’étais beaucoup trop con pour mener en ce temps-là. Maintenant, de la façon dont je vois cela, quoiqu’il arrive là-bas, arrive. Tout est bien.
« Ils appellent le programme le « We Program » en réhabilitation parce que vous ne pouvez pas le faire par vous-même. Il faut beaucoup de gens derrière vous pour devenir sobre. Je suis chanceux qu’en plus de Tess et Sayid, j’ai le soutien étonnant des parents de Tess, Carmen et Rae, ma mère Shani, mon père et belle-mère, Warren et Brenda, et même d’un gars comme mon propriétaire, Dave Morgan. Ils ont tous été là pour moi. Sans mentionner que je suis tellement chanceux d’avoir trois enfants étonnants en Jacob (8). Noah (5) et Addi (3). Ma famille est tout pour moi.
« Je vois réellement la lumière maintenant. J’aime ma vie, j’apprécie même les choses de la vie comme la nature, et j’apprécie même beaucoup plus les chevaux. Auparavant, je considérais les choses comme les chevaux, et l’amour et l’appui de ma famille, pour acquis – plus maintenant. En regardant derrière, il semble que tout avant les dernières années n’était qu’un mauvais rêve, » raconte Isaac. « Non, plutôt comme un cauchemar. »
« Sayid m’a promis au tout début, que si je m’en tenais au programme et demeurais sobre, je deviendrais un atout pour ma famille plutôt qu’un boulet. Cela s’est avéré. J’ai appris que c’est durant les temps les plus difficiles que nous grandissons. Avant, cela ne me faisait rien quoiqu’il arrive de bien, je n’étais jamais heureux. Maintenant, la plupart du temps, je me sens l’homme le plus chanceux au monde. »