‘The Captain’ et son équipe

Il a gagné 200 courses et peut-être plus en 21 années consécutives (1979-1999), des bourses d’une valeur de plus de 1 M $ en 25 saisons de suite (1980-2004).

Il fut le pilier de l’ancien ‘Ontario Jockey Club Circuit’ durant une bonne partie de ce temps, et a gagné l’incroyable nombre de SEPT O’Brien Awards à titre de meilleur conducteur au cours des années 1989-1996. Les gens s’y référaient seulement par son surnom ‘Le Capitaine’, et il siège certainement au Mont Rushmore des conducteurs sous harnais du Canada, mais lorsque je me suis assis avec lui récemment, suite à un sérieux souci de santé duquel il a eu la chance de survivre quelques mois auparavant, Doug Brown n’a pas beaucoup parlé d’argent ni de célébrité ou des chevaux de renom qu’il a menés durant plusieurs années, mais plutôt des excellentes relations qu’il a eues tout au long du chemin – ces mêmes relations qu’il chérit maintenant plus que jamais, après avoir vu la mort en face. Par Dan Fisher / Traduction Louise Rioux

« Ai-je vraiment réalisé tout cela? » dit Doug Brown en riant, lorsque confronté au fait qu’il avait gagné sept O’Brien Awards en huit ans, alors que personne d’autre n’en a jamais gagné plus de quatre en carrière (Chris Christoforou et Sylvain Filion). C’était comme s’il ne le savait vraiment pas. De fait, il ne le savait pas. Il ne semblait pas réaliser non plus, qu’il avait gagné presque 8 500 courses et plus de 90 M $ en bourse. Et s’il connaissait ces statistiques, il ne semblait nullement intéressé à vraiment en parler. De fait, lorsqu’on lui parlait des événements qui se démarquaient à ses yeux au cours de sa carrière ‘de Hall of Famer’, le maître-guides, maintenant âgé de 64 ans, qui était à Flamboro Downs ce soir-là pour ne mener qu’un trotteur dans une course à réclamer de niveau moyen, a principalement parlé des gens qu’il avait rencontrés en cours de route.

« Mon père, Stan, était un bon ami de Ernie Brown, aucun lien de parenté, depuis ma tendre enfance, et il a gardé quelques chevaux à la ferme de Ernie à Oshawa. Nous vivions dans une maison près des limites de la ville entre Whitby et Oshawa, mais je passais beaucoup de temps à l’écurie de Ernie avec les chevaux. Très jeune, j’étais ‘jogger’. De fait, je faisais les paddocks pour le père de Charlie Reid, Jack, à l’âge de 12 ans, puis, plusieurs années plus tard, j’ai conduit tous les chevaux de Charlie… tous ces chevaux Meadowview tels Meadowview Sunny (814 178 $). Ils avaient plusieurs bons chevaux… Paul Shakes en entraînait plusieurs. Au début, ils avaient un grand trotteur que j’aimais, du nom de Thelgiers. Il courait d’habitude à Morrow Park. Quels gens merveilleux… je les connais encore, et j’ai débuté avec Jack Reid alors que je n’étais qu’un enfant. J’aime cela. »

« Je dois presque tout ce que je possède aux courses de chevaux… J’ai rencontré mon épouse, Nancy, grâce à l’industrie. J’entraînais des chevaux pour son père... c’est comme cela que nous nous sommes rencontrés. »

Après m’être tenu autour et avoir appris à des endroits tels le Morrow Park de Peterborough, Doug allait vraiment se faire les dents dans les premières années 1970, après l’ouverture de Kawartha Downs. « J’ai gagné ma première course à Kawartha aux guides d’un deux ans appartenant à mon père… je crois que c’était en octobre 1972. J’avais 17 ans. Son nom était Out Ahead. Il s’agissait de ma première conduite et de sa première victoire. Il était issu de Mighty Storm… Je ne sais même pas qui c’était, mais je me souviens de son nom, » dit Doug en riant.

« Lorsque j’ai eu 18 ans, nous avons pris huit ou neuf chevaux et nous les avons logés à la vieille piste Barrie. Puis nous en avons amené 6 ou 7 au Jockey Club pour l’hiver et ça bien fonctionné, mais quand vint l’été, ils n’étaient pas assez bons, alors nous sommes retournés à Kawartha pour quelque temps. L’automne suivant, nous sommes retournés à l’écurie à Mohawk, et cette fois, nous y sommes restés pour de bon. C’était peut-être en 1975.

« Un des meilleurs chevaux que j’ai eus tôt, se nommait Brets Counsel. Nous l’avions acheté pour la somme de 20 000 $ de Frank Conlin et il nous a gagné un tas de ‘Free For Alls’. Nous en avions jusqu’à 30 en entraînement à un certain moment donné… et le meilleur que j’ai eu est probablement Sunday Driver. C’était tellement un bon vieux cheval. »

Alors c’était comment, entrer sur le grand circuit pour le jeune entraîneur/conducteur qui avait principalement toujours été à Kawartha Downs ainsi que d’autres plus petites pistes? Était-ce son objectif de devenir le meilleur conducteur du Canada? Savait-il qu’il allait devenir un futur ‘Hall of Famer’ à cette époque?

« J’adorais Ronnie Feagan. C’était le roi. Seulement à sa façon d’être un si bon conducteur, et de voir comment il gérait son écurie. Je me disais que si seulement je pouvais être comme lui, je réussirais. Mais j’en étais mort de peur, » dit Brown en riant. « Juste à sa façon de se comporter. Mais j’ai appris à le connaître, et c’était un grand homme. Il me parlait et m’aidait. Ce fut terrible lorsqu’il est décédé et personne ne sait réellement ce qui est arrivé, mais c’était vraiment une bonne personne et un grand homme de chevaux, et tout ce que je voulais, c’était juste être comme lui. »

Éventuellement, comme la conduite de relève devint plus un boulot à plein temps pour ceux qui étaient les meilleurs, Brown laissa décroître son écurie. « J’en avais encore 25 à l’entraînement, et il m’a fallu environ un an pour qu’ils soient tous déménagés. C’était rendu au point où c’en était plus juste pour mon écurie car j’étais beaucoup sur la route, particulièrement les fins de semaine, conduisant pour d’autres personnes. Le fait d’avoir ma propre écurie m’a coûté quelques bonnes conduites aussi… Je devais inscrire quelques bons chevaux dans des courses ‘stakes’ pour Stew Firlotte et conduire quelques-uns des miens. Et cela ne me convenait pas, » de dire Brown en riant.

Lorsque je lui ai demandé comment la relation avec Stew Firlotte avait débuté, Brown n’a pas eu besoin d’une pause pour s’en rappeler. « Je conduisais quelque peu pour Burnsie (John Burns) je crois, mais Stew allait devenir le premier plus important. Nous étions alors à Kawartha, à la fin des années 1970, et les ambleuses de deux ans y étaient pour l’OSS. Une jument de Stew y était inscrite, et Brent Davies devait la mener, mais il ne s’est pas présenté. Stew vint vers moi et me demanda si je la conduirais… et j’ai certainement dit oui’, je ne menais pour personne d’autre, » dit-il en riant. « Et ce fut le commencement de tout cela. Je crois que Stew n’avait alors que deux chevaux, mais à chaque année, il grandissait un peu plus, et j’ai grandi avec lui. Ce fut une très bonne relation et durant longtemps, tant en piste que hors piste.

« La meilleure que nous n’ayons jamais eue, a été Town Pro. Stew avait entraîné sa mère, Programmed, et je l’ai menée, et un jour, quelques années plus tard, Tony Delmonte et moi étions à Lexington et je lui dis, ‘Un jour cette jument aura une pouliche et nous l’achèterons.’ La pouliche qu’elle a éventuellement eue fut Town Pro, et six d’entre nous nous sommes mis ensemble et l’avons achetée pour la somme de 60 000 $ en tant que yearling. Elle a gagné la Breeders Crown pour nous à deux et trois ans, les deux fois à Pompano en 1989-1990. Ce furent de grands moments, et ce fut même mieux parce que tous les membres du groupe de propriétaires s’entendaient à merveille. C’était d’autant plus agréable car nous étions tous de bons amis. »

À la fin des années ’80 début 1990, le meilleur conducteur du Canada s’est retrouvé à conduire pour le meilleur entraîneur du Canada, en la personne de Bill Robinson. « J’ai mené pour lui durant bien des années, et puis nous avons eu comme une petite dispute, » dit Brown en souriant. Quand on lui demanda s’il se souvenait des détails, il raconte « Je me souviens exactement de ce que c’était. Il m’avait demandé de mener Survivor Gold dans la série Jug parce que j’avais gagné la Confederation Cup avec lui ici. J’ai alors accepté, et planifié mes conduites ici ainsi qu’effectué mes arrangements de voyage, et quand la feuille est sortie, c’est Moiseyev qui y apparaissait. Je l’ai appelé et lui suis tombé dessus de belle manière. Par après, quelqu’un m’a dit que j’étais le seul conducteur à avoir cessé de mener pour Bill Robinson. J’ai mené une couple de courses pour lui plusieurs années plus tard… nous nous parlons encore un peu. C’est un bon gars, il aime seulement voler les gens de la mauvaise manière dit Brown en riant. « Mais tout a fini par bien tourner car environ deux semaines après le Jug, j’ai eu Joe Stutzman… et nous avons connu de nombreuses belles années ensemble. »

L’étalon d’Albatross, Ball And Chain fut une vedette parmi les nombreux chevaux des années Brown/Stutzman. Quand ils ont formé équipe pour gagner leur course éliminatoire du Canadian Pacing Derby 1995 en 1:49.4, il s’agissait de la toute première performance canadienne sous les 1:50. « Ce fut un moment mémorable et ce, pour quelques raisons, » se rappelle Brown. « Non seulement s’agissait-il du premier mille canadien sous les 1:50, mais j’ai également gagné l’autre course éliminatoire ce soir-là pour Stew, avec Historic. Devoir prendre la décision de quel cheval mener en finale, fut probablement la décision la plus difficile que j’ai eu à prendre. Ball and Chain était le meilleur cheval, et je l’ai choisi, mais cela a causé quelque remous avec Stew. Nous en avons aussi eu quelques-uns au fil des ans, mais nos liens étaient plus forts que les décisions d’affaires que nous devions prendre. Stew m’a dit que ce fut difficile pour lui quand j’ai pris un autre cheval parce que j’étais comme un fils pour lui… et qu’il était un père pour moi. Ball And Chain a de toute façon été battu par un nez, par Pacific Rocket, et Stew et moi nous sommes réconciliés. Nous formions une grande équipe, et avons été de grands amis durant plus de 30 ans, et c’est quelque chose que vous ne pouvez simplement pas voir. Nous étions tous les deux très fiers de cela.

« Ce fut très difficile (lorsque Stew est tombé malade et est décédé), mais en premier, ce fut Teddy Huntbach. Nous réussissions vraiment bien ensemble, et c’était un si bon gars de même qu’un de mes bons amis. Je l’ai supplié durant des années de venir ici et de s’essayer (sur le Jockey Club). Il était à Kingston, perdant son temps et coursant pour peu d’argent, et c’était un grand homme de chevaux. Un jour, alors que j’étais suspendu, je l’ai convaincu de venir ici et de courser 4 ou 5 à Mohawk – et il m’a fallu beaucoup insisté pour le convaincre de faire cela. Puis, il a gagné avec deux chevaux. Il est finalement venu (pour s’y établir), mais maintenant, je me sens mal, car il est décédé alors qu’il était à Mohawk. Mais c’était un grand homme. Je me souviens en avoir couru une pour lui un soir, c’était Let Them Eat Cake. Je lui dis, ‘Y a-t-il quelques directives?’ et il a répondu ‘ Fais-le courir comme tu le ressens’. ‘Alors je suis parti de la troisième position pour le mener à l’avant, il figurait 2/5 au tableau mais nous avons été battus par un nez. Je suis revenu et Teddy said, ‘Si je voulais qu’il soit mené par un imbécile, je l’aurais mené moi-même,’ Doug se souvient de l’histoire avec un sourire affectueux pour son ami qui lui manque. « Puis nous nous sommes assis dans l’écurie et avons bu de la bière jusqu’à 7 h du matin. Il était brutal de cette manière, mais vous n’auriez jamais pu trouver une meilleure personne. »

Quand il se remémore et partage quelques-uns des plus beaux souvenirs de sa carrière digne du Temple de la renommée, c’est facile de voir ce qui allume l’étincelle dans l’œil de Doug Brown – c’est quand il parle de tous les gens qu’il a côtoyés en cours de route, ainsi que tous ceux qui l’ont aidé à faire que cela soit possible. Et quand il parle de ces deux hommes en particulier, les défunts Stew Firlotte et Ted Huntbach, à l’évidence, les deux sont grandement regrettés.

Puis il accepte de partager une histoire de son passage en Floride, alors que Brown lui-même, a fait face à une situation de vie ou de mort.

« J’ai fait un infarctus, » admet-il d’une voix sombre. «Un jour, j’ai éventuellement été hospitalisé et on m’a donné un livre à lire, avec le recul, tous les signes étaient là… vous savez, essoufflement, des signes comme cela… mais je crois bien les avoir ignorés. C’est typique chez un homme de chevaux, car on travaille beaucoup. »

« Mais un jour, alors que je travaillais avec Dustin Jones, il me restait un dernier cheval à jogger et je dis, ‘je dois prendre une pause ici.’ Je me suis assis sur un coffre et j’avais la tête légère… je suis donc resté assis là durant cinq minutes. L’épouse de Dustin est infirmière, et passant par là, elle m’a vu et me dit, ‘c’est ton cœur, je vais te le dire tout de suite, « Tu dois te rendre à l’hôpital.’ Je lui ai répondu que je serais correct, et suis parti jogger son dernier, et ensuite je repartis entraîner cette jument qui était inscrite en soirée ce matin-là, alors je suis allé chercher le sulky. Ce n’était pas très loin, peut-être trois longueurs d’allée, et j’ai dû m’arrêter pour me reposer sur le chemin du retour, juste à pousser le sulky, ‘Merde.’

« Je ne l’ai pas dit à Nancy, mais Johnny Thomson, qui travaillait ici à moment-là, le lui avait dit, » dit Brown en riant. « J’ai dit, ‘bien, je dois entraîner cette jument,’ et suis dont sorti et l’ai entraînée en deux minutes. Après cela, nous sommes allés à la clinique sans rendez-vous, et ils n’ont rien fait, alors en soirée, nous sommes allés à l’hôpital et avons vu deux médecins. L’un a dit, ‘Vous avez fait un infarctus,’ et l’autre, ‘Vous faites un infarctus présentement’, mais les deux ont dit que je devais subir une chirurgie cardiaque sur-le-champ. Nancy est retournée à la maison pour vérifier la police d’assurance, mais la foutue police avait expiré le mois précédent. Je crois que la couverture que nous avions avec OHHA et COSA ne dure que 90 jours quand on est à l’extérieur du pays, et nous ne savions pas cela. Alors je suis immédiatement parti, et ils en ont été plutôt contrariés à l’hôpital. Ils ont dit, ‘Vous ne vous rendrez même pas chez vous,’ et je leur dis ‘Et bien, quand vous me présenterez la facture se chiffrant dans les deux cents mille dollars, je vais f%#in mourir de toute façon, alors je m’en retourne à la maison. »

Brown rit de bon coeur en racontant cette partie de l’histoire, mais, sans aucun doute, cela a dû être un moment très angoissant. Doug et Nancy Brown sont retournés à la maison, ont chargé leur voiture, et repartirent en direction du nord – en espérant arriver au Canada afin que Doug puisse subir cette intervention dont il avait besoin et qui lui sauverait la vie, mais que peu de gens auraient pu se permettre s’ils se trouvaient aux États-Unis sans assurance-santé.

« Je me suis senti bizarre en Virginie, nous nous sommes donc arrêtés pour louer une chambre pour quelques heures pour que je puisse me reposer. Bien sûr, Nancy parle à tout le monde, et quand elle est partie jaser avec la fille à la réception pour lui demander où nous pouvions commander de la nourriture, il s’avère que la dame est une paramédicale. Nancy lui raconte ce qui se passe et la fille appelle une de ses amies pour lui rendre service. La première chose qu’on sait, une ambulance arrive. Et encore, ils m’ont dit que je devais me rendre à un hôpital… ils me dirent aussi que je ne pourrais pas me rendre au Canada vivant. Je leur dis que Nancy allait me conduire à l’hôpital car le transfert par ambulance coûterait trop cher, et dès qu’ils sont partis, nous sommes montés en voiture pour rentrer à la maison. Nous nous sommes immédiatement dirigés à l’hôpital de St. Catharines dès que nous avons franchi la frontière. Nous y sommes arrivés à six heures du matin et j’étais à Hamilton à 10 h. Ils ont effectué la chirurgie, et jusqu’à présent, elle a très bien réussi. »

Ayant une nouvelle diète, qu’il admet ne pas toujours bien suivre, mais qu’il essaie de son mieux, Brown se fit recommander de ralentir cet été tandis qu’il se remet. Lui et Nancy sont retournés vivre à Bowmanville, là où ils ont élevé leur famille, et celui dont la carrière a commencé à Kawartha Downs il y a plusieurs années, s’est retrouvé à y conduire encore, à presque tous les samedi soirs au cours de la dernière saison de course.

« Ils y font un si bon travail là-bas, y attirant les amateurs et y créant une atmosphère de plaisir. C’est rempli tous les samedis. Et il s’y parie autant là, en piste, que presque partout ailleurs. Quand la plupart des pistes ont fermé les premières lignes droites, les choses sont tout simplement disparues. Dans les temps anciens, tout le monde se commandait une bière et de la pizza ou autre chose, mais aujourd’hui, chacun va y courser et repart. Kawartha est très amusant par contre. J’en suis revenu au même point où j’ai vraiment hâte aux soirées du samedi à cet endroit. Jamais je n’aurais pensé y ressentir encore ce plaisir.

Il ne fait aucun doute que les temps ont changé la vie de Doug Brown. Cet homme a été un abonné à la tête des rangs des conducteurs canadiens durant plusieurs années, mais quand les choses ont commencé à s’essouffler quelque peu au changement de siècle, elles n’ont pas diminué lentement, mais plutôt, ses statistiques ont rapidement diminué.

« Quand Teddy est décédé, et que Stew est tombé malade... puis que Joe Stutzman a revu certaines choses à la baisse et éventuellement parte à la retraite… vous perdez alors trois gros clients et cela rend les choses difficiles. Et vous êtes engagé envers ces gens-là, ce qui fait que vous ne conduisez pas pour plusieurs autres. Puis Greek et Randy sont venus, et les choses ont changé. Rob Fellows me donnait encore des départs, mais son écurie a quelque peu ralenti, et comme je réside à Bowmanville, je dois rouler une heure et demie pour aller conduire dans quelques courses. C’est ma propre faute aussi, parce que j’ai cessé de tomber sur des qualifiés. Vous savez, si vous voulez obtenir de bonnes conduites le soir, vous devez être là le matin. »

Mais l’homme qui a rendu les fameuses couleurs vert-et-blanc sur les pistes de course n’a pas de regrets. « Mes plus beaux souvenirs sont probablement ceux vécus avec Town Pro. C’était tellement agréable de faire cela avec Stew, de même qu’avec un bon groupe d’amis. Quant aux regrets… je n’en ai pas réellement. J’ai eu une grande carrière et j’ai été entouré de braves gens. Mon seul regret pourrait être de ne pas avoir été assez présent pour les enfants. Nancy a tout simplement été incroyable. Notre fils, Kyle, jouait au hockey trois ou quatre soirs par semaine, et notre fille, Krystal, faisait presque autant de danse…Nancy faisait presque tout. Quand vous coursez tout le temps, vous n’êtes presque jamais à la maison, malheureusement. Mais tout s’est bien passé… Nancy a toujours été impressionnante et les enfants sont formidables. »

En ce qui concerne sa propre santé et son avenir. « Nous retournons en Floride avec Dustin cet hiver. C’est tellement beau à Vero Beach. Cela ne me déplairait pas d’y entraîner, un jour, trois ou quatre de mes bébés, mais je crois qu’il me faut retrouver la forme et rester en santé.

« Vous savez, les défenseurs des droits des animaux nous surveillent et nous surveillent, et si nous traitions les chevaux de la même façon que nous nous traitons… rien n’est mieux traité que ces animaux. La plupart d’entre nous ne faisons pas cela que pour l’argent, nous aimons les animaux. »

Et en ce qui concerne des gens comme ‘The Captain’, il semble bien aussi que nous aimions beaucoup les autres gens, soit ceux qui aiment ces animaux, comme nous.

Cet article a été publié dans le numéro de novembre de TROT Magazine.
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