Si on vous déposait dans le désert avec un seul et dernier verre d’eau, combien de temps vous faudrait-il pour le boire? Si votre réponse est « d’un seul coup, » je vous suggérerais de réévaluer votre stratégie. Les courses sous harnais canadiennes font face à des temps difficiles. Par contre, malgré les grondements, le sport ne s’en trouve pas à sa dernière étape ou face à une mort imminente. Les courses sous harnais au Canada étaient ici bien avant nous tous et elles devraient nous survivre.
Mais ce sport, cette industrie et ses institutions, ont aujourd’hui besoin plus que jamais de leadership. Ils requièrent des chefs de file qui consentent à mettre de côté toutes leurs idées préconçues, qui représenteront la cause dans sa totalité et non uniquement celle de leurs petits groupes d’intérêts. Ils requièrent des leaders qui consentent à sacrifier une partie de ce qu’ils ont aujourd’hui au profit de gains à long terme tout en reconnaissant que ce sport a toujours prospéré à cause de ses participants aux racines profondes.
Où que les gouvernements atterrissent avec leur position concernant les courses de chevaux est un élément extrêmement important dans l’équation, mais ce n’est pas la seule considération pour aller de l’avant. Le reste du casse-tête tourne autour de trois simples mais importantes questions. Où en sommes-nous? Où voulons-nous être? Comment nous y rendre?
Dans les salles de conseil de l’industrie, des gens brillants, qui comprennent ce sport, devraient s’impliquer valablement dans de longues et difficiles séances de travail pour élaborer une stratégie traitant de façon significative de ces trois questions. Un large éventail d’opinions quant au nombre de programmes de courses « requis », au montant de bourse « nécessaire » ou sur le nombre d’hippodromes qui « doivent » exister, ont peu de valeur à moins qu’elles ne soient soutenues par un raisonnement financier solide et une réelle planification à très long terme.
En Ontario, à partir de maintenant et jusqu’à la fin de mars 2013, le financement provenant des machines à sous va continuer – cela nous le savons. Ce que nous ne savons pas par contre, c’est comment cet argent sera canalisé afin de procurer un avenir pour l’industrie.
De difficiles questions doivent être posées. Les horaires de course devraient-ils être ralentis? Est-ce qu’une partie de la poule des bourses devrait être retenue? Pouvons-nous évaluer de façon efficace, quels hippodromes peuvent être soutenus? Loués? Achetés? Existe-t-il des modèles d’affaires qui pourraient fonctionner pour les courses de chevaux et qui n’ont pas encore été totalement explorés? Avec ou sans les machines à sous, ces plans sont nécessaires maintenant.
Quand la poussière retombera, l’industrie devra être capable de se tenir debout et de prospérer. Tout en dessous de cela sera un échec monumental.
Il est temps de nous secouer et de commencer à travailler vers un avenir dont nous serons tous fiers.
Darryl Kaplan
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