Me voilà rendu à ma dernière année universitaire. Je me suis inscrit à un cours de mi-semestre intitulé The American Presidents (Les présidents américains) – soit l’étude des leaders les plus influents de l’histoire des États-Unis. Au moment de nous remettre notre devoir, le professeur nous explique soigneusement comment la note de ce devoir comptera pour 50 % de notre résultat final de session.
« Je vous demande de choisir votre propre sujet, » dit-il, en insistant sur chaque mot. « Je vous lance le défi d’être créatif. Bien que je ne m’attende pas à 15 thèses portant sur Abraham Lincoln, je suis confiant que vous ne vous ne m’arriverez pas dans cette salle de cours pour me présenter un exposé oral sur les jeux vidéo ou les planches à roulettes. »
Mon esprit dérive vers un cheval novice du nom de D M Dilinger et je me demande s’il a une chance de vaincre Rackum Red et By Xample lors de la Gold Final de 100 000 $ qui se disputera le lendemain à Western Fair. L’apprenti de John Drennan n’a pas encore gagné et il descend d’une première récolte d’un reproducteur non encore prouvé, Camluck. « Non merci, » me dis-je en moi-même.
Les quelques semaines qui suivent sont l’objet de la période habituelle de procrastination. Un soir, dans le vacarme de Tragically Hip en toile fond, des programmes de course éparpillés sur la table à café, et la chaîne CNN jouant sur l’un de nos trois téléviseurs à moitié brisés, le présentateur dit : « C’est une course de chevaux qui se terminera très certainement au fil d’arrivée. » Les oreilles m’en dressent. Je donne du coude à mon camarade de chambre pour lui faire remarquer la référence.
« Tu vois, ils utilisent des termes de course de chevaux parce que c’est la seule façon de rendre cette campagne présidentielle entre Bill Clinton et Bob Dole intéressante. »
Après quelques moments de clarté confuse, je sors un VHS sur lequel est inscrit Don Cherry’s Rock’em Sock’em 5, et je commence sans cérémonie, à enregistrer par-dessus. Au cours des jours suivants, j’en ai enregistré des centaines d’heures de couverture d’élections présidentielles américaines et j’ai soigneusement copié les références au lexique des courses de chevaux sur un autre ruban.
Il y a des douzaines d’usages de termes reliés au domaine des courses, qu’il s’agisse de mots, de chroniques et profils. « Par un nez », « de fil en fil », « dernier droit » - les termes jaillissent de l’écran. Même les candidats entrent dans l’action. J’enregistre un discours puissant de Bob Dole livré devant ses supporters. « C’est une course de chevaux, » proclame-t-il. « Je suis le cheval de course et mon opposant est le cheval de parade. »
Mon exposé et mon essai sont faciles à partir de là. Le lien entre les courses de chevaux et l’élection présidentielle, devient un devoir de rêve. Mais est-ce que ce projet équivaut aux jeux vidéo et aux planches à roulettes, ce qui veut dire, un échec?
Le jour de ma présentation orale, la réponse vient rapidement. Cette affectation se passe extrêmement bien. Mon affirmation va dans le sens qu’en réduisant une campagne électorale de plusieurs mois à une course de chevaux de deux minutes, les reporters et les candidats peuvent rejoindre l’électorat. Et cela, sans véritablement le réaliser, les courses de chevaux et le public connectent. Nous aimons l’animal, la vitesse, le jeu et la chasse – tout cela dans un contraste rafraîchissant de la chose politique, de laquelle nous sommes méfiants et prudents.
Cette année, en voyant Layton, Harper, Ignatieff et Duceppe se disputer les cœurs et les esprits des Canadiens, je me suis souvenu de ce semestre à l’Université Western Ontario. « C’est une course à deux chevaux, » annonce une manchette de City TV. « Et les voilà qui arrivent dans le dernier droit, » claironne le Campbell River Courier Islander. « Les libéraux et le NPD sont à égalité dans la MRH (Municipalité régionale de Halifax), » écrit le Halifax Metro.
Alors que signifie pour l’industrie, ce courant dominant de l’usage courant de milliers de références appartenant au lexique des courses de chevaux? Bien, premièrement, que personne ne nous a oubliés, quoi qu’on en pense. Et deuxièmement, que la plupart admettent qu’ils sont plus intéressés aux courses de chevaux qu’à la politique.
Quant à la Gold Final le soir suivant, soit le 5 octobre 1996 au Western Fair, le novice D M Dilinger a rallié le fil d’arrivée derrière Aint Lookin Back et By Xample. Ce deux ans tout vert allait gagner la semaine suivante, en route pour devenir le premier des 20 millionnaires produits par Camluck.
J’avais au moins prédit que Clinton allait remporter la présidence.
Me voilà rendu à ma dernière année universitaire. Je me suis inscrit à un cours de mi-semestre intitulé The American Presidents (Les présidents américains) – soit l’étude des leaders les plus influents de l’histoire des États-Unis. Au moment de nous remettre notre devoir, le professeur nous explique soigneusement comment la note de ce devoir comptera pour 50 % de notre résultat final de session.
« Je vous demande de choisir votre propre sujet, » dit-il, en insistant sur chaque mot. « Je vous lance le défi d’être créatif. Bien que je ne m’attende pas à 15 thèses portant sur Abraham Lincoln, je suis confiant que vous ne vous ne m’arriverez pas dans cette salle de cours pour me présenter un exposé oral sur les jeux vidéo ou les planches à roulettes. »
Mon esprit dérive vers un cheval novice du nom de D M Dilinger et je me demande s’il a une chance de vaincre Rackum Red et By Xample lors de la Gold Final de 100 000 $ qui se disputera le lendemain à Western Fair. L’apprenti de John Drennan n’a pas encore gagné et il descend d’une première récolte d’un reproducteur non encore prouvé, Camluck. « Non merci, » me dis-je en moi-même.
Les quelques semaines qui suivent sont l’objet de la période habituelle de procrastination. Un soir, dans le vacarme de Tragically Hip en toile fond, des programmes de course éparpillés sur la table à café, et la chaîne CNN jouant sur l’un de nos trois téléviseurs à moitié brisés, le présentateur dit : « C’est une course de chevaux qui se terminera très certainement au fil d’arrivée. » Les oreilles m’en dressent. Je donne du coude à mon camarade de chambre pour lui faire remarquer la référence.
« Tu vois, ils utilisent des termes de course de chevaux parce que c’est la seule façon de rendre cette campagne présidentielle entre Bill Clinton et Bob Dole intéressante. »
Après quelques moments de clarté confuse, je sors un VHS sur lequel est inscrit Don Cherry’s Rock’em Sock’em 5, et je commence sans cérémonie, à enregistrer par-dessus. Au cours des jours suivants, j’en ai enregistré des centaines d’heures de couverture d’élections présidentielles américaines et j’ai soigneusement copié les références au lexique des courses de chevaux sur un autre ruban.
Il y a des douzaines d’usages de termes reliés au domaine des courses, qu’il s’agisse de mots, de chroniques et profils. « Par un nez », « de fil en fil », « dernier droit » - les termes jaillissent de l’écran. Même les candidats entrent dans l’action. J’enregistre un discours puissant de Bob Dole livré devant ses supporters. « C’est une course de chevaux, » proclame-t-il. « Je suis le cheval de course et mon opposant est le cheval de parade. »
Mon exposé et mon essai sont faciles à partir de là. Le lien entre les courses de chevaux et l’élection présidentielle, devient un devoir de rêve. Mais est-ce que ce projet équivaut aux jeux vidéo et aux planches à roulettes, ce qui veut dire, un échec?
Le jour de ma présentation orale, la réponse vient rapidement. Cette affectation se passe extrêmement bien. Mon affirmation va dans le sens qu’en réduisant une campagne électorale de plusieurs mois à une course de chevaux de deux minutes, les reporters et les candidats peuvent rejoindre l’électorat. Et cela, sans véritablement le réaliser, les courses de chevaux et le public connectent. Nous aimons l’animal, la vitesse, le jeu et la chasse – tout cela dans un contraste rafraîchissant de la chose politique, de laquelle nous sommes méfiants et prudents.
Cette année, en voyant Layton, Harper, Ignatieff et Duceppe se disputer les cœurs et les esprits des Canadiens, je me suis souvenu de ce semestre à l’Université Western Ontario. « C’est une course à deux chevaux, » annonce une manchette de City TV. « Et les voilà qui arrivent dans le dernier droit, » claironne le Campbell River Courier Islander. « Les libéraux et le NPD sont à égalité dans la MRH (Municipalité régionale de Halifax), » écrit le Halifax Metro.
Alors que signifie pour l’industrie, ce courant dominant de l’usage courant de milliers de références appartenant au lexique des courses de chevaux? Bien, premièrement, que personne ne nous a oubliés, quoi qu’on en pense. Et deuxièmement, que la plupart admettent qu’ils sont plus intéressés aux courses de chevaux qu’à la politique.
Quant à la Gold Final le soir suivant, soit le 5 octobre 1996 au Western Fair, le novice D M Dilinger a rallié le fil d’arrivée derrière Aint Lookin Back et By Xample. Ce deux ans tout vert allait gagner la semaine suivante, en route pour devenir le premier des 20 millionnaires produits par Camluck.
J’avais au moins prédit que Clinton allait remporter la présidence.
Darryl Kaplan
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