La World Trotting Conference s’est récemment tenue à Stockholm, en Suède. La conférence a connu une bonne assistance de la part des associations de chevaux standardbred venues du monde entier, et le pays hôte a fait un travail remarquable pour attirer des conférenciers aux présentations informatives et orientées vers l’avenir sur les enjeux auxquels notre industrie fait face.
L’un des points à retenir de la conférence est que quelque soit le pays que nous représentions, nous faisons face aux mêmes inquiétudes.
Que l’importance de protéger notre licence sociale pour reproduire et faire courir ces merveilleux animaux ne soit pas prise à la légère
La concurrence pour le dollar du pari continue de compromettre notre sport
La nécessité de créer un produit dynamique et divertissant est plus critique que jamais si notre sport doit durer et devenir viable.
L’un des conférenciers invités de la conférence était un homme excentrique de Suède du nom d’Alexander Bard, qui était l’un des co-promoteurs de Spotify, une compagnie de musique continue. Et, comme il s’adressait à l’audience, je me suis retrouvé à me demander ce qu’un développeur de logiciel et ancien musicien pouvait bien connaître à notre sport et pourquoi il avait été invité à s’adresser à plusieurs associations de chevaux standardbred venant de partout au monde?
Premièrement, il connaît quelque chose du sport ayant vécu en Suède la majorité de sa vie. Et comme j’en suis arrivé à réaliser que tout le monde en Suède connaissait les courses sous harnais de même que l’incroyable impact qu’eut le programme V75. Aussi, et plus important encore, M. Bard est un éleveur suédois à temps partiel possédant des chevaux de course.
Durant sa présentation, M. Bard a démontré à son auditoire comment la société était passée des communications de masse (communication du haut vers le bas) à l’âge de l’information (l’information à partir du bas par les médias sociaux). Ce fut une importante distinction au moment où notre défi en tant qu’industrie est de créer des histoires concernant notre sport qui résonnent auprès de la masse et créent des nœuds (« qui deviennent viraux ») qui partiront du bas pour atteindre le sommet.
Après avoir expliqué cela en détail et en des termes pas très politiquement corrects, puis fustigé notre industrie d’avoir fait un travail tellement moche du marchandisage et de la capitalisation de l’ère digitale, il a alors mis sur pied une fondation pour renforcer notre sport.
Une grande partie de sa présentation portait sur trois points qu’il croit être les aspects les plus attrayants, intéressants et commerçalisables de notre sport. Ces trois domaines sont :
Le Pari : Alors que les hippodromes sont soucieux d’amener de l’auditoire en donnant des ballons et en vendant des pommes d’amour aux enfants, l’avantage numéro un de notre sport est que nous sommes approuvés par le gouvernement pour tenir le pari légal sur notre sport. Nous sommes en fin de compte dans l’activité du pari ou plus spécifiquement, du jeu. Alors que les jeux de hasard sont là depuis des lustres, il en va ainsi pour les courses de chevaux. Alors, en fin de compte, notre objectif devrait être de créer un produit et des jeux de hasard attrayants pour que les gens puissent y jouer. Et du simple fait que l’appel du jeu ne s’en va nulle part, nous devons créer un jeu intéressant pour le parieur.
3 Minutes : Notre sport prend moins de trois minutes pour se dérouler. Alors que pour d’autres sports, vous devez rester assis pendant trois périodes, quatre quarts, neuf manches, ou 18 trous, le nôtre prend moins de trois minutes à se dérouler. Ce qui convient très bien au style de vie que nous menons présentement, et pour une population plus jeune dont la capacité d’attention et d’intérêt n’est probablement pas plus longue que trois minutes. Alors, capitalisons et marchandisons l’action en trois minutes de notre sport.
Relations Chevaux/Humains : La magie entre les chevaux et les humains a été réitérée. Et cette magie a besoin d’être mise en bouteille et vendue au public. Créer ces moments magiques, et communiquer les histoires du cheval et de l’humain, contribueront à la promotion et à l’attraction du public pour notre sport.
Trois distinctions cruciales sur ce qui sépare notre sport des autres ainsi que des domaines d’intérêt des hippodromes, commerçants et promoteurs des courses de chevaux. Élaborer un plan autour de ces trois distinctions fondamentales pourrait nous aider pour la direction à prendre pour l’avenir.
Également cité par Hans Lord Skarplöth, Président et Chef de la direction de ATG, l’organisation ayant créé la planification du jeu V75, tous les sports doivent ressusciter et se réinventer. Il a mentionné l’exemple de la Formule 1 qui a relancé le sport pour le porter à l’âge du digital, mentionnant l’installation de cinq caméras à bord de chaque voiture pour améliorer l’expérience du visionnement. La NBA affirme que pour attirer une audience, ils doivent mettre l’accent sur l’événement et ensuite le sport. Et, au criquet, le match a été réduit de cinq à trois jours. Ces changements ont tous été faits dans le but d’attirer une audience plus jeune.
Si les changements identifiés sont bons pour le sport automobile, la NBA ainsi que le criquet, pourquoi devrait-il en être autrement pour les courses de chevaux?
Assumant que nous n’en sommes pas exempts, nous avons des résultats faciles à atteindre à court terme qui pourraient nous assister au marketing de notre sport. Parmi les exemples soumis, il y a le fait d’assurer que nos courses ont une ligne d’arrivée clairement définie. Quand M. Skarplöth demanda à son père ce qu’il pensait d’Elitloppit, celui-ci de lui répondre qu’il ne savait même pas quand le cheval avait croisé le fil d’arrivée!
Et encore, notre sport peut-il continuer à opérer alors qu’il y a une période d’attente de 15 à 20 minutes entre chaque course? Le hockey est en action durant une période de 20 minutes suivie d’un repos de 15 minutes, alors qu’une course de chevaux dure trois minutes et est suivie d’une pause de 15 à 20 minutes entre l’action. Est-ce viable à l’âge du digital?
Nous avons besoin d’entités entrepreneuriales telle un hippodrome populaire ou d’une nouvelle compagnie pour créer des façons d’exploiter l’avantage du jeu, l’attraction de trois minutes, ainsi que la relation cheval/humain, contribuant à la création d’une ambiance au sein des communautés internet et des plateformes sociales des médias.
J’aimerais discuter avec toute autre organisation voulant approfondir un peu plus la question ou recevoir de plus amples renseignements concernant ces présentations.
De même, tel que récemment affiché et couvert sur standardbredcanada.ca, voyez les recommandations ayant été discutées et approuvées lors de la World Trotting Conference 2019 :
Rapport du Comité Élevage
Proposition :
1. L’usage de la semence d’un étalon mort ou qui a été castré est interdit et ne doit pas excéder la fin de la saison d’accouplement suivant son décès. Aucun poulain ne sera enregistré suite à une insémination effectuée au-delà de cette date limite.
2. Les pays membres de l’ITA limitent le nombre de séries annuellement par étalon que ce soit au nombre de services ou un pourcentage des inscriptions au studbook, sans regard à la méthode. Aucun poulain issu d’une insémination réalisée au-delà de cette limite ne sera enregistré.
3. Les membres de l’ITA adoptent le code d’origine du pays ISO 3166 à suffixe à deux lettres.
4. Les pays membres interdisent l’enregistrement de poulains nés et résultant d’un transfert d’embryon congelé ou de techniques de tri de sexe
5. Seul le pays d’origine peut changer le nom du cheval. Une fois le cheval importé dans un autre pays, son nom ne peut être changé par le nouveau pays d’accueil
Comité Santé équine, Bien-être, et Intégrité :
1. Le fouet - Ne peut être utilisé que pour une correction ou un léger encouragement lors des 400 derniers mètres.
• Tout usage du fouet après cela ne peut être fait en succession rapide et un cheval doit avoir une chance de répondre avant d’être encore fouetté. Les chevaux ne devraient pas être fouettés s’ils sont fatigués, ou ont perdu leur allure ou franchi la ligne d’arrivée.
• Toutes les corrections et encouragements doivent être effectués une rêne dans chaque main, le fouet pointé vers l’avant et èa l’intérieur de la largeur du sulky.
• Les conducteurs devront s’abstenir de toute brutalité, coups de pied, boxe, aiguillonnage abusif, coups sur le sulky et l’usage d’autre équipement n’est pas permis.
• Les pénalités devraient être sévères et les suspensions en sont la méthode préférée.
2. Substances prohibées – Les pays ont été invités èa considérer que les produits suivants sont prohibés:
• Zoledronic Acid et Bisphosphonates.
• Altrenogest.
3. Pratiques prohibées
• La procédure de thermo-cautérisation chez un cheval devrait être bannie.
4. Dopage génétique – Substances ou autres agents affectant ou manipulant directement ou indirectement l’expression des gènes devraient être bannis pour les courses et l’élevage
Aucun poulain issu d’une jument ou étalon ayant fait l’objet de manipulation génétique ne peut être enregistré
Comité Marketing & Développement des affaires
1. Convenir des critères d’un sondage international classant les meilleurs chevaux à travers le monde et concevoir une stratégie de commercialisation faisant la promotion de l’industrie pour janvier 2020.
2. Travailler en collaboration avec les pistes de course nationales afin de déterminer les meilleures idées pouvant créer l’enthousiasme et l’intérêt à la piste ou envers le sport en général. Chaque membre ITA soumettra et téléchargera vers le portail de l’ITA au minimum une idée sur un document de deux pages détaillant comment et pourquoi l’idée est efficace ainsi que l’instruction de la promotion au 31 mars pour être mise à jour au moins à tous les six mois.
3. Les membres de l’ITA peuvent se connecter aux plateformes des divers médias sociaux des autres pays pour renforcer la communication, l’interaction et l’engagement des amateurs de course en ayant la liste de chaque pays et suivant les plateformes des médias sociaux aux auditoires de leur pays.
Comité des Courses et Paris
Réaffirmer les principales conclusions du WTC 2017 au Canada:
• Échange de documentation entre membres ITA
• Travailler en collaboration avec les gouvernements pour faire la promotion de l’impact positif des courses de chevaux
• Promouvoir la conformité à la lutte contre la fraude ainsi qu’au blanchiment d’argent
• Soutenir et s’engager à assurer la collection de frais minimum de la part des parieurs locaux et internationaux
Recommandations :
• Tous les membres de l’ITA encourageront la création d’un pari international sur les principales courses de trotteurs organisées à travers le monde, dans une cagnotte commune
• Par conséquent, l’établissement d’une liste des courses est prioritaire, tout comme l’est la participation à la sélection des compagnies de pari
• Encourager l’adaptation de la numérisaion auprès des autorités afin de les aider à attirer de nouveaux clients, particulièrement, un plus jeune public.
Dan Gall, Président et Chef de la Direction
Standardbred Canada • [email protected]