L'étalon faisant l’objet de cette édition, j’ai pensé prendre quelques minutes de votre temps pour partager avec vous un aperçu de ce sur quoi baser la sélection d’un étalon, du point de vue des fermes d’élevage commerciales. Certes, plusieurs facteurs comptent quand il s’agit de faire un choix!
En premier lieu, il faut considérer la valeur commerciale de l’étalon, des aspects tels ses gains, sa vitesse, sa condition physique, sa conformation, ses records en courses ‘stake’, et son endurance générale en piste; voilà quelques éléments importants dans l’établissement de sa valeur.
Un second point à considérer, c’est le nombre de récoltes en bébés qu’un étalon a eues dans le passé. Traditionnellement, sa progéniture de première récolte générera le plus de revenus. S’il s’agit de sa deuxième ou troisième récolte, et que les résultats de ses récoltes précédentes ont été plus ou moins impressionnants en piste, le prix de vente de ses rejetons en sera certainement affecté. Une fois l’étalon prouvé, il est alors beaucoup plus facile de lui présenter à nouveau une poulinière pour de futurs accouplements.
Le pedigree est très certainement un facteur des plus importants dans ce processus de prise de décision. Le système TrackIT de Standardbred Canada, est heureusement, un outil très efficace, vous permettant de dénicher plein de détails concernant les croisements étalon/poulinière, de façon à vous assurer un accouplement pas trop rapproché.
Et cette liste s’allonge! Un autre facteur à considérer, ce sont les juridictions. Alors que l’Ontario se vante d’avoir le meilleur programme ‘Sire Stakes’ d’Amérique du Nord, il peut arriver parfois que vous envisagiez d’accoupler votre jument à un étalon en service dans d’autres juridictions, dépendamment de l’endroit où vous voulez vendre votre yearling. À combien de poulinières un étalon sera-t-il croisé ? Si vous voulez présenter votre yearling à une vente, vous ne voudrez pas d’un étalon au carnet d’accouplements trop bien garni puisque le marché pourrait être inondé de sa progéniture, avec le résultat que cela fera chuter les prix dans l’arène. Je dois dire que j’aime ce que la USTA a fait à ce sujet en limitant les carnets d’accouplements d’un étalon, ce qui semble aider à la prévention d’un tel engorgement.
À l’occasion, nous présenterons de nouveau des juments à un étalon deux années de suite, simplement parce que nous aimons l’apparence du premier bébé. Parfois cela fonctionne… et parfois, non!
En fin de compte, la partie la plus difficile dans le choix d’un étalon pour vos poulinières, est de prédire ce que les acheteurs de yearlings voudront dans trois ans. Ce qui est à la mode et recherché aujourd’hui, pourrait bien ne pas l’être au moment de la vente!
Si seulement nous, les éleveurs, avions une boule de cristal …
La meilleure des chances dans vos choix cette année. Nous attendons avec impatience de voir ce que vous (et moi) pouvons produire!