The Preview French

BILL DAVIS

Bien qu’il soit né et ait grandi au cœur de l’industrie des courses sous harnais canadienne – l’Ontario – il pratique aujourd’hui son métier dans l’ouest et il domine continuellement le sport sur la côte du Pacifique. Bill Davis, 47 ans, est né à Peterborough, Ontario, de Dorothy et Bill Davis Sr. Son père, et son frère aîné, Dan, travaillaient chez General Motors Canada à Oshawa, en Ontario, mais Dan était aussi un homme à chevaux sur une petite échelle dans ses moments libres. Bill l’aidait après l’école pour très vite découvrir son intérêt pour les courses de chevaux.

À sa sortie de l’école, Bill s’est trouvé un emploi à Kawartha Downs, tout près, en travaillant pour Jerry Robinson. C’est à cette époque qu’il a obtenu son permis de conducteur, mais il n’a pas eu beaucoup d’occasions de se faire valoir à Kawartha Downs. Ce qui l’amena à déménager en Colombie-Britannique, sur l’invitation de sa sœur à venir lui rendre visite.

« Ma sœur résidait à Vancouver Nord, et c’était l’été; elle m’invita. Elle me dit qu’il y avait une piste là-bas, alors je me dis que j’irais voir, » dit Davis. « Je me suis rendu à l’ancien hippodrome Cloverdale Racetrack, et la première chose que j’ai sue, j’ai obtenu quelques conduites et j’ai aimé cela, alors j’ai décidé de rester. »

Il paraît que Davis a pris la bonne décision, -- après être déménagé en C.-B., il a rencontré sa femme, Laurie. « Elle travaillait à l’hippodrome, dans la grande tribune, » se rappelle-t-il. « J’y allais parfois et c’est là que je l’ai finalement rencontrée. » Laurie et Bill sont mariés depuis maintenant 23 ans et ils ont trois enfants, Billy, 22 ans, aussi entraîneur et conducteur en C.-B., Megan, 20 ans, employée chez Adidas, et Courtney, 15 ans, élève du secondaire.

« J’ai eu beaucoup de support de ma famille pour arriver au point où j’en suis, » admet-il. Et lui-même fournit son appui en retour – ses deux filles ont des chevaux d’équitation (compétitions sur trois jours) et tous les après-midi quand il part de la piste, on peut retrouver Bill à l’écurie en train de les aider à prendre soin de leurs propres chevaux. Mais il ne monte pas, dit-il. « Non, non, » sourit-il. « C’est leur spécialité. »

Bill entraîne présentement 22 chevaux, et en 2008, il a conservé la tête à Fraser Downs en termes de victoires comme conducteur (159), gains de bourses comme conducteur (1 124 021 $), victoires comme entraîneur (138) de même qu’en gains en bourses comme entraîneur (959 575 $). Ces réalisations le placent en sixième position au Canada en ce qui concerne les victoires comme entraîneur, et en tête au Canada quant à son ratio UTRS avec un brillant taux de .456. Ces chiffres indiquent assez clairement qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps libre sur son agenda, mais il dit essayer d’en faire le plus possible en dehors de la piste, y compris regarder un match de son équipe préférée, le Canadien de Montréal.

Les mots pour décrire une victoire dans une compétition nationale, courue à son port d’attache de Fraser Downs, lui viennent facilement. « Ce serait un grand honneur, » dit-il. « La plus belle sensation de ma vie, je dirais. »

KELLY HOERDT

Comme premier emploi rémunéré, Kelly Hoerdt, 42 ans, a peinturé des écuries à Derby Ranch en Alberta pour la mirobolante somme de 3 $ l’heure. « J’avais 13 ans et j’étais sous le coup d’une suspension de l’école pour je ne sais plus trop quelle raison, » dit-il dans un large sourire.

« Il y en a eu plusieurs à l’époque. »

Originaire de Saskatoon, il réside maintenant à Beaumont, en Alberta, qu’il aime à cause de sa mentalité de petite ville. Un Albertain authentique, Hoerdt acclame les Flames ou les Oilers, et la rumeur veut qu’il soit un ami du père du chanteur du groupe Nickelback – son groupe canadien favori.

« Avant d’être totalement dévoré par ma passion de conducteur de chevaux, je faisais beaucoup de ski, » de dire Hoerdt.

Mais le champion régional de l’ouest abrite plus de 60 chevaux, ce qui lui laisse bien peu de temps pour pratiquer ses anciens loisirs. Quand même, Hoerdt aime encore jouer une bonne partie de blackjack – particulièrement à Las Vegas où il est allé à au moins douze reprises.

Mais son véritable appel hors piste pourrait bien être celui d’entrepreneur en herbe – Hoerdt est copropriétaire d’un bar, The Stretch Pub & Grill, à Fort Saskatchewan, en Alberta. « Vous passez plus de temps avec vos amis quand vous êtes propriétaire d’un bar, » dit-il en riant. Le bar ‘The Stretch’ offre du pari hors hippodromes, naturellement. Hoerdt et ses trois partenaires ont été appelés à la rescousse pour sauver la partie pari hors piste du bar, mais ils ont fini par acheter la place, pour la restaurer et la rouvrir.

« J’y allais tous les lundis, religieusement, » dit Hoerdt, non pas pour revenir à sa consommation favorite (un Appleton de 35 ans avec Coke). Lors de l’ouverture de l’endroit, Hoerdt y a consacré des heures à travailler derrière la scène, à sortir les emballages vides et même, à laver la vaisselle. Il rit, se rappelant une occasion en particulier, où il s’est accordé une minute de pause vaisselle pour aller voir courir un de ses chevaux dans une course présentée à la télévision du bar.

« Notre cuisinier a trouvé cela bien drôle, » dit-il en souriant.

Le pari hors hippodromes représente une large part des activités de son bar, mais c’est plutôt un à-côté qu’un point de vente. Hoerdt espère seulement intéresser de plus en plus de gens et amener des nouveaux venus dans le sport, et il fait la comparaison entre visiter un hôtel avec ou sans piscine. Si vous aviez à choisir, dit-il, vous choisiriez probablement celui où vous pourriez vous éclabousser.

Ses meilleurs moments consistent à imaginer des promotions pour le bar – lui et ses partenaires ont présenté de tout, à partir de concours de beauté à des spectacles de musique et de comédie sur place, mais ce dont il se souvient le plus c’est la promotion tong et consommations gratuites pour ceux qui reportaient leurs tongs ‘Stretch’ en revenant au bar. « Quelqu’un doit vérifier cela aussi, » plaisante-t-il. « Alors ce n’est pas un travail désagréable. »

C’est mieux que de peinturer des écuries, du moins.

BRAD FORWARD

C’est le meilleur conducteur à Grand River, Hawatha Horse Park, Dresden, Woodstock et Windsor Raceways (et il est en tête des conducteurs pour 2008 au Canada). À toutes ces pistes, on le connaît comme B. Forward, mais pour tout le monde à St. Johns, à Terre-Neuve, il est tout simplement Brad.

Il vit maintenant à Woodstock en Ontario, avec sa femme Sandra, et leurs trois filles, Katelyn, 12 ans, Melissa, 9 ans et Jessica, 5 ans. Le couple s’est rencontré alors que Sandra gardait les enfants de Scott, le frère de Brad, à Terre-Neuve. Brad vivait au sous-sol de la résidence de Scott, et il l’a vue pour la première fois alors qu’il est monté pour faire un appel téléphonique. Après l’avoir vue cette première fois, dit-il, toutes les excuses étaient bonnes pour monter téléphoner à l’étage.

Le couple a vécu au Maryland pendant un peu plus d’un an, alors que Brad courait à Rosecroft et Colonial Downs. Ils ont déménagé à Windsor en 1999, sur le conseil de son cousin, Jim MacDonald, de Floride. À Windsor, Brad se compte chanceux d’avoir trouvé un cheval à son image. Ce cheval – Firms Phantom – était comme Brad, il détestait perdre. Firms Phantom était la copropriété de la mère de Brad tandis qu’il était en Ontario, mais il est mieux connu pour avoir gagné 27 courses consécutives dans les provinces Maritimes avant ses succès dans les rangs du Windsor’s Open.

Dans ses moments libres, Brad avait l’habitude de pratiquer le golf, le hockey et jouer aux cartes, mais maintenant, selon ses dires, tout a changé. « Tout cela est maintenant arrêté, » dit-il en riant. « À tant courir, quand j’ai un peu de temps, je le passe avec ma famille. Soit que nous allions au cinéma, ou au parc - nous pourrions tout autant rester jouer dans notre cour arrière. Peu importe, quand j’ai du temps à moi, il leur appartient. »

Et à la piste, il réalise son rêve d’enfant. « Depuis que je suis tout petit, » sourit-il, « c’est toujours ce que j’ai voulu faire. Je m’amusais avec une rallonge électrique enroulée autour de mes colonnes de lit, ou j’allais dans le salon et je poussais deux chaises ensemble. J’enroulais une rallonge électrique autour d’une chaise et je m’asseyais sur l’autre. »

Ces leçons précoces l’ont certainement bien servi. Au cours de la saison 2008, il a éclipsé 3 000 victoires et 18 M $ de gains en carrière, mais il ne se prétend pas encore le meilleur. « Je sais que les chiffres sont éloquents et qu’ils justifient que je sois là où je suis, mais certainement je ne pense pas être meilleur que le gars d’à côté. J’ai eu de la chance. Vous savez, pour y arriver il faut avoir de bons chevaux, des chevaux de qualité, et j’ai eu bien de bonnes gens qui m’ont m’appuyé. »

Ses succès, il en alloue beaucoup de crédit à ses parents ‘sur le rocher’ et admet réaliser comme ils doivent être fiers de le voir courir. « Je sais comment je me sens juste à regarder ma petite fille jouer au soccer. Quand elle compte un but, il faut que je me morde la langue pour éviter que les larmes ne me montent aux yeux. »

PAUL MacDONELL

Après une aventure unique de course en jeep dans les terres inutilisables d’Aruba, Paul MacDonell, 46 ans, décide qu’il aimerait bien se la couler douce. « Ce n’est pas difficile de s’y égarer, » d’admettre MacDonell, parlant de ces dunes de sable blanc des Caraïbes s’étendant à perte de vue. Durant des vacances, fin des années 1990, MacDonell, son épouse et un autre couple, ont passé la majeure partie d’une journée à suivre de fausses pistes et à plonger dans ces dunes toutes identiques.

Pas particulièrement grand amateur de jeeps ou d’activités hors route, MacDonell préfère généralement, des passe-temps plus tranquilles – comme jouer à Quelques Arpents de Pièges, ou applaudir les parties de hockey des équipes Midget AA et de la ‘House League Bantam’ de ses filles.

Une partie des Leafs est pas mal aussi.

« Je suis un inconditionnel des Leafs, malheureusement – quarante années de torture. »

Les chevaux, même si ce sont des bêtes, exigent beaucoup d’attention – et des monstres sacrés comme Somebeachsomewhere, particulièrement, n’y échappent pas. Un vendredi soir idéal pour MacDonell c’est tout simplement relaxer, et dit-il – de prendre un souper familial tranquille et quelque rare temps d’arrêt. « Cette industrie ne permet pas beaucoup d’activité extraprofessionnelle, » dit-il sur un ton de plaisanterie.

MacDonell est né et a grandi à Oshawa; il a déménagé à Guelph il y a cinq ans pour se rapprocher des courses. Avant de s’asseoir derrière des chevaux, MacDonell a passé un été à livrer du Coke à divers supermarchés et terrains de golf. « Je n’étais pas un homme de grande carrure et ils me lançaient des caisses à partir du camion, » dit-il en souriant. « Je ne crois pas avoir duré très longtemps. C’était plutôt éreintant. »

Ce qui lui est resté de ce travail, par ailleurs, c’est son amour du golf. MacDonell apprécie le sport et il joue fréquemment au club Whistle Bear à Cambridge, en Ontario. Il aime aussi faire des voyages de golf durant l’hiver, sous des climats plus cléments, et plus récemment, en Caroline du Nord et en Arizona. L’Ontario est loin d’être l’endroit idéal pour le golf d’hiver, après tout. « Dernièrement, » dit-il en riant, « j’ai pelleté énormément de neige. »

MacDonell dit qu’il aurait aimé se trouver du côté administratif du sport s’il n’avait été inoculé par la piqûre des courses de chevaux. Le champion conducteur se voit très bien être devenu instructeur de golf ou entraîneur au hockey – impliqué tout de même, mais sur les lignes de côté.

Et même maintenant, malgré toute l’adrénaline que lui ont fournie ses courses records avec le Beach, MacDonell est, de façon générale, plus à l’aise à la maison penché sur une carte orange de sport du jeu Quelques Arpents de Pièges, qu’à partir à l’aventure extrême (comme par exemple, errer dans les blanches dunes d’Aruba). C’est bon, de temps en temps, de décrocher, de ne plus être un esclave de l’horloge.

Avec la complicité de Dame Chance, il pigera bientôt une carte dont la réponse sera 1:46.4.

DANIEL POTVIN

Ce n’est pas nécessairement par choix que Daniel Potvin, 47 ans, a attendu la jeune trentaine pour débuter sa carrière en tant que conducteur de chevaux. « Mon père, Jean-Marie, maintenant à la retraite, était un conducteur à l’hippodrome de Québec où la pratique à l’époque, interdisait la participation des membres d’une même famille dans une même course, » dit-il. « Comme mon père conduisait beaucoup dans ce temps-là, six ou sept courses par soir, je ne voulais pas lui nuire. »

Potvin avait un autre travail qui lui plaisait tout autant – il était maréchal-ferrant. Il avait appris aux côtés d’un professionnel local et s’était développé une passion pour le ferrage des chevaux, des chevaux standardbred en particulier. Avec le temps, il a mis sur pied sa propre entreprise de maréchal-ferrant, qui fonctionne encore très bien aujourd’hui. Elle assure la subsistance de ce père divorcé et de ses deux enfants résidant à Stoneham, Québec, dans les temps morts, et qui le maintient dans le sport. « Ferrer les chevaux pour qu’ils courent plus vite - voilà ce que j’aime faire, tout simplement, » dit-il avec un sourire.

Cela lui a aussi permis de réaliser son ambition première de mener en course. Les clients de Potvin le maréchal-ferrant sont rapidement devenus des supporteurs de Potvin le conducteur. Les offres de conduite ont commencé à affluer, et Potvin a commencé à les accepter. Par ce temps, le règlement empêchant les membres d’une même famille de participer à une même course avait été aboli.

À l’origine, les Potvin évoluaient au petit hippodrome aujourd’hui disparu de Pré-Vert, situé dans la région éloignée du Québec, le Saguenay; ils sont déménagés dans la ville de Québec quand leur écurie s’est enrichie d’une couple de rejetons d’élevage québécois prometteurs, Saterlipoppette et Ninja Tortue, qui présentaient le talent nécessaire pour faire concurrence aux meilleurs chevaux des stakes du Circuit Québec. « Il fallait nous rapprocher de Montréal, » d’expliquer Potvin, « alors mon père a laissé son emploi de chauffeur d’autobus et nous nous sommes installés à Québec. » Ninja Tortue et Saterlipoppette leur ont gagné plus de 100 000 $ - une somme substantielle en ces années ’80.

Potvin était propriétaire de chevaux et aidait son père à l’écurie, mais il se concentrait sur le ferrage en attendant que son heure arrive à titre de conducteur. Elle est finalement venue au début des années ’90. Au début, il conduisait seulement à l’occasion, avec une moyenne de 15 départs par mois. Mais en 2001, il devint plus actif et inscrivit 73 victoires. L’année suivante, il en a cumulé 81, un sommet de carrière qui a tenu jusqu’en 2008, année où il en a totalisé 117 – la plupart à Sulky Trois-Rivières et Sulky Québec. Ses 680 victoires et 2 000 000 $ en carrière sont de bien pâles statistiques comparativement à celles constatées tout au long de ce championnat national des conducteurs, mais il dit qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver en piste. Après tout, il n’avait pas été des plus chanceux lors du tirage des positions pour le championnat régional à Trois-Rivières. À mi-chemin de l’épreuve de huit courses, il était en dernière place, et le conducteur qui le précédait était Guy Gagnon d’Aylmer. Mais la dernière place semble bien avoir été la bonne. Devinez quels conducteurs sont montés à la toute fin?

GUY GAGNON

Cet homme de la région d’Ottawa, Guy Gagnon, 40 ans, remplit sa semaine d’une bonne dose de vie. Il course dans deux provinces, entraîne 15 chevaux, pratique du hockey de fin de soirée deux fois par semaine, entraîne l’équipe de hockey novice de son fils en hiver et de soccer en été, il pratique aussi le ski les fins de semaine avec sa femme depuis 12 ans, l’enseignante Louise Ricard, et leurs enfants Stéphanie, 10 ans et Frédéric, 6 ans.

« Nous avons un mode de vie des plus actifs, » dit-il en souriant. Originaire de la ville de Québec, son idole au hockey est la vedette de l’Avalanche du Colorado (anciennement les Nordiques de Québec), Joe Sakic; il a abandonné son rêve de jouer au hockey pour se consacrer aux courses de standardbred alors qu’il n’était qu’un adolescent, mais il n’a jamais perdu son amour pour le sport. « Il m’arrive aussi d’assister aux parties des Sénateurs, » dit-il. « J’ai joué au hockey toute ma vie. »

Son écurie de course, Les Écuries Guy Gagnon, commandite son équipe de ligue de garage pour les 30 ans et plus, laquelle porte des chandails au logo de fer à cheval. Il a commencé à entraîner l’équipe de son fils, les ‘Penguins’, il y a trois hivers, après l’avoir conduit à sa première pratique. « Il y avait 64 enfants sur la glace et à l’évidence, trop peu d’entraîneurs, » se rappelle-t-il. « Ce n’était pas très difficile pour moi de m’impliquer; j’aurais été là de toute façon, pour assister, étant moi-même un joueur de hockey. J’ai suivi une formation d’entraîneur de six heures les fins de semaine, et je suis maintenant accrédité. »

« La réaction des parents et des enfants a été très positive, » ajoute-t-il. « Je suis perçu comme un motivateur et j’insiste sur l’esprit d’équipe. Nous nous regroupons tous avant une partie pour notre chant de ralliement. »

Meilleur conducteur l’année dernière à Rideau-Carleton et Sulky Gatineau (anciennement l’hippodrome d’Aylmer), Gagnon a connu un sommet de 342 victoires, y compris sa 3 000e en carrière, et il a terminé avec des gains de 1,7 M $, un sommet personnel également.

Gagnon, dont le père travaillait dans le secteur des munitions pour les Forces armées du Canada, a grandi près de l’hippodrome de la ville de Québec, ce qui explique comment il a commencé à s’intéresser à ce sport. Il a gagné sa première course à Québec en 1989 aux guides de l’ambleur Arctic Dream, qui était entraîné par son mentor, Jacques Beaudoin; il a suivi Beaudoin dans la région d’Ottawa en 1990. Sa carrière connaît une constante progression depuis.

Gagnon a atteint 100 victoires pour la première fois en 1994 et il a dépassé les 200 victoires et 1 M $ en bourses, à chaque année, depuis 2000, se méritant deux titres de meilleur conducteur à Rideau et six à Aylmer. Bien qu’il se soit emparé de la finale de la Coupe des Éleveurs à l’Hippodrome de Montréal (avec Agator Car en 2002 et Rosanne Ray in 1998), Gagnon dit qu’il ressent la même sensation avec un cheval à réclamer modeste. « Gagner, c’est l’euphorie. Grande course, petite course – c’est la même chose. Pour moi, c’est comme compter un but dans la LNH. »

GILLES BARRIEAU

La famille Barrieau jouit d’une histoire bien documentée dans l’industrie des courses sous harnais canadienne de la région de l’Atlantique, comptant Marcel et Ruffin Barrieau. Gilles Barrieau, âgé de 44 ans, multiple champion conducteur des Maritimes, est sans contredit en voie d’écrire le plus récent chapitre de l’histoire des Barrieau.

Gilles a grandi à Dieppe au Nouveau-Brunswick, où son père, Alfred, a toujours eu quelques chevaux tout en chassant les emplois. « Je pense qu’il a réellement occupé trois emplois en même temps. Il était un vaillant travailleur, » dit Gilles.

Il a vraisemblablement hérité de l’éthique de travail de son père, puisque Gilles a enregistré plus de 100 victoires comme conducteur dans les Maritimes, à chaque année, depuis 1996. Il réfère maintenant à Saint John, Nouveau-Brunswick, comme étant son domicile, l’endroit où il a rencontré Kelly – sa femme depuis 14 ans. C’est sensiblement la même histoire, chez tous les hommes à chevaux.

« J’étais à Saint John où je travaillais avec mon oncle, Marcel Barrieau. Je crois qu’elle vendait des billets à la grande tribune. » Le couple a une fille, Devon, âgée de 13 ans, une élève de huitième année.

Quand il n’est pas occupé avec son écurie de 12 chevaux à l’Exhibition Park Raceway, Gilles aime jouer au golf et au hockey. Mais quand on lui demande ce qu’il aimerait faire en plus d’entraîner et de mener ces chevaux, Gilles éprouve du mal à répondre. « Vous m’avez, là, » en hochant la tête. « C’est toujours ce que j’ai voulu faire. Peut-être que j’aimerais être un hockeyeur professionnel. »

Il a quand même fait sa niche dans les courses de chevaux. Sans aucune prétention, il admet facilement ne pas pouvoir nommer une course stake ou invitation, présentée dans la région, qu’il n’a pas gagnée. « Je pense que je les ai toutes gagnées ici dans les Maritimes, » dit-il avec un sourire. « En autant que je sache. »

Gilles cite quelques exploits de sa carrière, telle sa victoire dans la Gold Cup and Saucer en 1997 aux guides de son cheval favori, Comedy Hour, de même que celle du Championnat national des conducteurs en 2007 au Charlottetown Driving Park Entertainment Centre. Mais il admet qu’il ne se sentait pas tout à fait lui-même quand il a représenté le Canada en Australie et Nouvelle-Zélande. « Je venais tout juste d’être diagnostiqué diabétique, et je n’étais à mon meilleur pour ce voyage, que je me devais de faire, à tout prix. »

Il ne fait que commencer à se remettre.

« Je me sens mieux, mais cela m’affecte encore. C’est très éprouvant pour le système nerveux, j’ai mal partout, et je suis particulièrement sensible au froid. Le froid m’indispose vraiment. Les médecins m’ont dit qu’il me faudra de deux à trois ans avant de revenir à la normale. »

Il a bien hâte de se rendre à Fraser Downs pour participer à la finale nationale, mais il dit que ce sera différent cette fois. « Je m’attends à ce que ce soit totalement différent de la dernière fois, c’est un environnement différent. Je ne connaîtrai pas autant les chevaux, ou les gens concernés. Ce sera un plus grand défi mais j’ai très hâte. »

Pour Gilles, il n’y a vraiment pas de temps pour d’autres intérêts. Ce sont des allers et retours entre la piste et la maison pour lui – mais il dit qu’il ne voudrait pas qu’il en soit autrement. « J’aime cela, » et il sourit. « J’ai toujours hâte d’y arriver le matin. »

MARC CAMPBELL

Quand vous recherchez jeunesse et succès en course sous harnais, il ne faut pas aller beaucoup plus loin que l’Île-du-Prince-Édouard pour y retracer le jeune Marc Campbell, âgé de 24 ans. Originaire d’Orwell, I.-P.-É., le jeune conducteur n’en est qu’à sa cinquième année de carrière, mais il a enregistré plus de 300 victoires dans les provinces Maritimes. Son plus beau souvenir est d’avoir gagné trois épreuves de la Breeders Crown Atlantique, le même jour en 2007, aux guides de la pouliche de trois ans Forceful Hope, la jument âgée Howmacs Dragon, et le coureur free-for-all Rigio Hanover. Plus tôt dans l’année, Rigio Hanover avait contribué à la réalisation d’un rêve d’enfant de Campbell, celui de participer à la finale de la Gold Cup & Saucer. « C’est le rêve de chaque enfant de conduire dans une épreuve de la Cup & Saucer, et peut-être même de la gagner un jour, » dit-il. « Il m’a été donné d’y conduire alors que je n’avais que 22 ans. C’était assez impressionnant. »

Campbell avait tenté auparavant, de s’établir sur le circuit ontarien, en travaillant pour son compatriote insulaire Anthony MacDonald, mais la malchance l’a frappé quand il est tombé et s’est cassé la jambe à l’extérieur de l’écurie au Campbellville Training Centre. Il est revenu à la maison peu après et il est maintenant marié à Natasha depuis presque deux ans, et exploite une écurie de 17 chevaux près du Charlottetown Driving Park Entertainment Centre.

Entre exploiter une écurie, conduire lors de courses ordinaires sur l’Île et lors d’autres courses stakes à travers les provinces Maritimes, Campbell admet que les choses deviennent très intenses à certains temps, mais il a trouvé la manière de minimiser la pression. « Passer du temps en famille, » dira-t-il. « Je passe du temps avec Natasha, et Landon, leur fils d’un an. Nous allons marcher, et nous essayons de faire autre chose. Il faut juste prendre le temps de décrocher pour rester alerte. Si vous ne pensez qu’à cela et ne prenez jamais de pause, vous perdez de votre acuité. »

Campbell est aussi un consommateur avide de télévision. Il regarde de tout, à partir du sport professionnel, à Beautés désespérées, à Criminal Minds, à ses films favoris – Les pages de notre amour, Tombstone, de même que la série Rocky. Mais comme bien d’autres conducteurs, Campbell s’accomplit dans les courses.

« Je pense vraiment que c’est le boulot de rêve pour moi, » admet-il. « Vous devez être vite sur vos patins. Vous pensez tout le temps – voilà ce que j’aime. J’aime la pression. »

Campbell n’a pas beaucoup d’expérience sur un tracé de cinq huitièmes de mille mais il a bien hâte à la finale du CNC à Fraser Downs – bien que Natasha lui rappelle qu’il aura chose plus importante à traiter puisqu’ils attendent la naissance de leur deuxième enfant au moment où le Championnat mondial des conducteurs se tiendra en mai en Norvège. « Natasha dit que je ne pourrai pas aller au mondial si je gagne, » dit-il en riant. « On traitera de la question en temps et lieu. Pour le moment, je ne veux même pas y penser. »

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