Une Histoire « Fascinante » Qui m’a Redonné l’esprit des Fêtes

L’année tire à sa fin et les Fêtes approchent. C’est le moment d’être heureux, joyeux et de se laisser gagner par la magie — n’est-ce pas?

Attendez. Ce n’est pas toujours si simple.

Je sais bien que la Terre a connu des tumultes depuis que l’humanité y habite, mais du moins à l’âge adulte, je ne me souviens pas d’une période — à part la pandémie — remplie de plus de tourmente, de dissensions et de malaise généralisé.

Il suffit d’allumer la télé.

La guerre en Ukraine. La guerre au Moyen-Orient. L’espace aérien au-dessus du Venezuela fermé. Des manifestations dans les rues. Des guerres commerciales. Et des mensonges — en quantité. On a l’impression que mentir est devenu la norme.

Bon — j’éteins la télé et je cherche autre chose pour me remonter le moral.

Je vais à l’hippodrome — un endroit que j’adore. Mais hormis dans le paddock, c’est une ville fantôme. Il n’y a personne. Ah oui, c’est vrai, les dirigeants des courses attelées semblent croire que les paris en ligne suffisent pour prospérer. C’est comme ça que ça fonctionne pour les autres sports — n’est-ce pas?

D’accord. Je retourne à la maison, parce que l’estrade complètement vide m’a déprimé. Je rallume la télé — mais cette fois seulement pour regarder du sport. Plus de nouvelles.

Un match de la ligue professionnelle de hockey féminin à Seattle attire plus de 16 000 spectateurs ce soir?

Un match de crosse dans la bonne vieille ville d’Oshawa se joue devant une foule en délire, à guichets fermés?

Le match de football australien féminin présenté sur TSN réunit plus de 50 000 spectateurs?

Et le pickleball passe à la télévision nationale devant un large auditoire?

Hmmmm? Pourtant, je croyais que les foules en direct n’avaient plus d’importance en 2025? Je veux dire… ce n’est pas de la NFL ou de la Premier League dont on parle. C’est du pickleball.

Je m’excuse, je sais que nous avons produit un numéro des Fêtes de 148 pages, rempli de magnifiques publicités festives et de chroniques positives, mais à ce stade-ci, cette chronique doit probablement vous plomber le moral, non? Ne vous en faites pas, ça s’améliore!

Vous voyez, un de mes plaisirs annuels dans cette édition, ce sont les histoires que nous racontons sur les chevaux de 14 ans qui prennent leur retraite. Et cette année, ce que j’ai appris au sujet de l’un de ces vétérans équins et de ses proches m’a littéralement sauvé la mise, me remettant pleinement dans l’esprit du temps des Fêtes.

Il y a six semaines, j’ai remis à mon collègue, John Rallis, une liste des 105 chevaux de 14 ans qui ont couru en 2025, et je lui ai demandé d’en vérifier plusieurs dans TrackIT pour en faire ressortir quelques-uns ayant des d’histoires susceptibles d’être intéressantes.

À la seconde où j’ai lu ses notes sur « The Fascinator », j’ai écrit à côté : « JE L’ADORE! ». Comment ne pas apprécier l’idée que cette jument a à peine cumulé 30 000 $ en 299 départs en carrière, ayant couru exclusivement à Northside Downs, à North Sydney en Nouvelle-Écosse depuis 2019, et que malgré tout, quelqu’un l’aimait assez pour continuer avec elle jusqu’à ce que sa retraite devienne obligatoire?

Son histoire a été confiée à Melissa Keith et commence à la page 118 de ce numéro. Je ne vais donc pas tout vous révéler si vous ne l’avez pas encore lue, mais je dirai ceci : The Fascinator et John Ellsworth m’ont rappelé pourquoi je suis tombé amoureux des chevaux — et de ce sport — au départ. Je parie que ça vous rappellera aussi pourquoi vous en êtes tombés amoureux.

Leur histoire, bien que courte, contient un peu de tout :

LA FAMILLE : une famille de l’île du Cap-Breton, avec une petite écurie derrière la maison; le père et l’oncle de John couraient des chevaux, et maintenant son fils a attrapé la piqûre lui aussi.

LE TRAVAIL ACHARNÉ : pendant des années, John a combiné son loisir des courses avec un « vrai travail ».

LA TRAGÉDIE : le pire genre que les gens de chevaux puissent vivre.

L’AMOUR : celui qui unit une famille et son cheval.

Soyons honnêtes, nous observons tous des chevaux parfaits comme Beau Jangles, Louprint et Emoticon Legacy faire leurs prouesses, et nous rêvons tous d’en posséder un comme ça un jour. C’est l’objectif ultime, n’est-ce pas?

Mais la plupart d’entre nous — y compris Doc Moore, Ron Burke et Luc Blais — ont possédé bien plus de chevaux qui n’ont pas rapporté d’argent que de chevaux rentables. Et l’histoire de The Fascinator — qui, pour John, a fait en moyenne 24 départs par année et seulement 2 119 $ en gains sur les 11 dernières années — m’a rappelé que ce n’est pas qu’une question de rêver posséder une vedette. Mon amour pour ce sport va beaucoup plus loin que ça, et sans doute le vôtre aussi.

Dans la pièce de Noël de ma classe de 6e année, j’interprétais Linus dans Un Noël de Charlie Brown, et tout comme il expliquait à Charlie Brown ce que Noël signifie vraiment, The Fascinator et John Ellsworth m’ont rappelé ce que signifient vraiment les courses attelées.

Soyez bénis l’un et l’autre, car grâce à vous, mon esprit des Fêtes est revenu.

Je vous souhaite à toutes et à tous de très joyeuses Fêtes et une bonne et heureuse année !

 

Dan Fisher
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