Regarder vers l’avenir avec un œil sur le passé

J’ai d’abord appris la nouvelle sur Twitter.

« Le magazine ‘Canadian Sportsman’ cessera sa publication après son numéro de décembre 2013. Merci pour ces 143 années de merveilleux souvenirs. »

Pour ma part, ainsi que pour des milliers d’autres touchés par notre industrie, la nouvelle a suscité des émotions de surprise et de véritable tristesse.

Le Canadian Sportsman est une publication qui a laissé une marque indélébile sur plusieurs générations de Canadiens. C’est un magazine entièrement digne de tout notre respect et de tous les ‘Chapeau M’sieur Dame’ qu’il a reçus au cours des ans. Il apporte avec lui un legs de professionnalisme authentique en matière de course de chevaux canadienne, et la présente équipe dirigée par Dave Briggs, a toujours très bien servi le sport et son lectorat. Nous ne leur souhaitons que le meilleur.

Je pense que jusqu’à un certain point, nous luttons tous pour parvenir à un certain équilibre entre le passé, le présent et l’avenir. Pour autant de citations incitatives qu’il y en a au sujet de regarder vers l’avant, pas derrière, il y a un nombre égal de déclarations significatives au sujet de l’importance de se remémorer et d’apprécier ce qui existait avant nous.

Les deux dernières années, particulièrement en Ontario, nous ont enseigné les conséquences parfois alarmantes de la conception de l’avenir sans la compréhension des réalités du passé ou même du présent.

Quand une annonce concernant le plus ancien magazine du Canada est livré sur une plateforme exigeant de ses auteurs de s’exprimer en moins de 140 caractères, cela nous amène au message que les temps changent. Mais autant nos modèles de livraison changent, autant les bases demeurent fortes.

Les sports les plus populaires au monde, le soccer, tennis et cricket, sont de simples jeux de balle. La musique c’est la musique. L’art c’est l’art. L’écrit est encore l’écrit, même s’il est lu sur une liseuse Kindle. Nous sommes encore des chasseurs cueilleurs. - C’est tout simplement que nous sommes de plus en plus nombreux à le faire au comptoir des viandes Wal-Mart plutôt qu’au plus profond des bois.

Ce qui change dans ce monde, me semble-t-il, ce sont les véhicules de livraison. Votre i-Pad est une importante partie de votre vie parce qu’il vous apporte des mots, des photographies et des liens personnels.

Les journaux et les chaînes de télévision traditionnels peuvent bien lutter, mais notre soif d’informations et de connaissances ne disparaît pas.

Les courses attelées, un sport apprécié depuis des milliers d’années, soit bien avant les premiers Jeux Olympiques, connaissent un problème de livraison. Les jeunes gens ne veulent pas digérer le produit de la façon dont il leur est présenté, mais cela ne signifie pas que nous ne puissions faire des changements et retrouver l’audience. Tout ce qui est « nouveau » est la transformation, en quelque sorte, d’un produit du passé.

Qu’il s’agisse de la fermeture d’hippodromes qui font intégralement partie de notre collectivité, en ignorant les populations, les chevaux et les bâtisseurs qui nous ont amenés jusqu’ici, ou en rejetant les institutions de notre sport, le passé a beaucoup plus à nous enseigner que d’omettre ou rejeter.

À l’approche de la nouvelle année, c’est notre défi. Nous comprendrons, honorerons et apprécierons ce qui s’est passé avant nous, et créerons un avenir vivant et nouveau.

À vous et votre famille, la meilleure période des Fêtes qui soit, et Bonne Année!

Have something to say about this? Log in or create an account to post a comment.