L’avenir. Ce mot est forgé sur l’optimisme et le pessimisme. Ceux qui choisissent de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide voient l’avenir comme un rêve qui pourrait se réaliser. Le paysage des courses sous harnais au Canada en est un au changement quotidien. Il devient difficile pour notre industrie de voir ce verre à moitié plein. Néanmoins, avec les défis auxquels notre industrie est confrontée d’un océan à l’autre, ils n’en demeurent pas moins une belle opportunité pour Standardbred Canada.
Standardbred Canada se définit elle-même comme leader de l’industrie. Qu’est-ce qu’un leader? Par définition, cela veut dire une organisation qui a de l’influence et du pouvoir. Sommes-nous cette organisation? Nous avons fait des incursions dans les discussions sur la fiscalité, toujours en cours, au fédéral, mais il y a encore du travail à faire à tous les niveaux.
D’après ce que je vois, notre industrie a un problème majeur : trop d’interlocuteurs. Tout représentant gouvernemental vous le dira, sans une voix commune pour représenter l’industrie (que ce soit au provincial ou au fédéral), le gouvernement aura beau jeu de vous écarter. Comment pouvons-nous parvenir à accomplir quelque chose si chaque groupe individuel, portant un message différent au gouvernement, détient un siège à la table? Voilà matière à réflexion.
Standardbred Canada, traditionnellement, maintient le livre de généalogie des chevaux ainsi que le registre de toutes les statistiques pour notre industrie. Toutefois, j’entrevois un plus grand rôle pour SC dans notre industrie. Ce n’est peut-être pas pour aujourd’hui ni même l’année prochaine, mais notre industrie, tôt ou tard, devra prendre note de son importance et combien nous avons besoin d’un leader centralisé pour les négociations et les discussions avec nos gouvernements. L’industrie peut être beaucoup plus rationalisée si c’est fait correctement. Je n’insinue pas que SC doive écraser les orteils des autres organisations; tous les efforts devraient être faits pour garder en place plusieurs des instances courantes pour la discussion sur l’élevage et les courses. Cependant, si c’est fait correctement, beaucoup de duplication pourrait être annulée. Certes, si applicable, toutes ces discussions doivent être faites en temps opportun, autour d’une table et de façon très ouverte. Il n’y a pas de place pour des ententes conclues derrière des portes closes sur une question aussi importante.
Cet article vient de quelqu’un qui a grandi avec cette industrie, qui l’a vue croître et décroître, qui a vu des erreurs être répétées et qui veut faire une différence. Ma carrière de vétérinaire m’en enseigné qu’on peut être optimiste et échouer; être pessimiste et réussir. J’ai donc choisi d’être réaliste. La réalité, c’ est que les courses sous harnais changent et que la seule façon pour nous de réussir, est d’avoir un plan et de le rendre à maturité; l’opportunité frappe toujours, il est temps de lui ouvrir la porte.