Lorsque Joanne Colville a récemment été élue au poste de présidente du conseil d’administration de Standardbred Canada, elle était, sans surprise, d’humeur à célébrer. Mais, sa première réaction ne fut pas de sabrer une bouteille de champagne. C’était plutôt de se mettre au travail.
Nous étions à deux jours de la Saint Valentin quand l’annonce de sa nomination fut faite. Tout à fait approprié, sans doute, pour quelqu’un dont l’amour des chevaux et des courses est difficile à rivaliser.
Bien que Colville ait été en même temps ravie et humble devant le fait d’être choisie présidente, elle connaissait aussi la responsabilité qui lui incombait dans ce rôle, soit celle de remplir les fonctions du poste vacant de PDG.
« J’ai toujours cette fonction à l’esprit, au même titre que toutes les autres tâches que j’exécute, » dit Colville, directrice de la Central Ontario Standardbred Association et propriétaire/opératrice de High Stakes Farm, une propriété de 30 acres se spécialisant sur l’élevage, la pension, réhabilitation et le groupe de coureurs. « Je m’entretiens avec les participants de l’industrie quotidiennement, matin, midi et soir. Je pense que c’est un avantage d’être tout autour des hippodromes et d’assister aux événements de l’industrie. Je peux être jointe plusieurs heures par jour sur mon cellulaire. Si je ne réponds pas, je me fais un devoir de retourner l’appel. La communication est primordiale dans tout ce qu’on fait dans la vie. »
« J’aime l’interaction avec les gens dans ma position, » ajoute t elle. « En tant qu’ancienne employée de Standardbred Canada, je connais la majorité du personnel clé et la manière dont fonctionne le bureau. »
Colville entreprend les défis d’un sport qui a dû affronter le bouleversement massif et l’incertitude qui ont prévalu au cours des quelques dernières années.
Une approche unifiée, explique-t-elle, c’est crucial.
« Le défi le plus difficile pour cette industrie, est de se rassembler et de travailler de façon cohérente, » dit-elle. « Nous devrions tous travailler à l’amélioration de l’industrie dans son ensemble. Les choses ne sont plus ce qu’elles étaient. Il n’existe plus de statu quo. Les temps ont changé, de même que notre sport. »
Alors, à quoi les gens peuvent-ils s’attendre de leur présidente?
« Je crois que je réussirai dans ce rôle parce que je suis une personne de parole, » dit Colville. « J’ai reçu de très nombreuses suggestions, idées et plaintes. Je les prends toutes en considération. Je les partage avec les membres de l’équipe de direction, qui ne sont pas aussi en vue que moi dans l’industrie, pour entendre les volontés des membres. Ensemble, nous entendons et travaillons sur différents points, tout pour aider à améliorer les choses pour les gens du monde du standardbred. »
« Je suis forte et indépendante, et j’aime apprendre, » ajoute-t-elle. « Je parle beaucoup, mais j’écoute bien aussi. Mes autres fonctions ont aussi influencé ma façon de voir les choses. Nous sommes une organisation constituée de ses membres. ‘Le client d’abord’ est une politique selon laquelle j’aime vivre. Je crois que certains de nos membres ont besoin de mieux comprendre le rôle de Standardbred Canada – ce qu’elle peut faire et ce sur quoi elle n’a aucun contrôle. »
Bien qu’elle ait beaucoup de pain sur la planche, Colville, qui est aussi une cavalière sur le circuit WEG, ne voit rien de tout cela, que ce soit ses engagements en terme de temps, ses responsabilités ou autres, ni la lourdeur des tâches.
« Pour une citadine, transformée en campagnarde, les chevaux sont devenus toute ma vie, » dit-elle. « Nous y avons été intéressés, enfants, en bas âge et y sommes restés accrochés. J’aimerais que chaque enfant puisse grandir comme ma fille, dans un style de vie campagnard et avec les chevaux. Elle ne s’intéresse pas qu’aux textos et jeux vidéo. Elle comprend les besoins des animaux et leur porte la même passion que moi. Les chevaux sont un mode de vie et j’aime ce que je fais. J’aime redonner aux chevaux qui m’ont amenée là où je suis aujourd’hui. Combien de gens peuvent dire qu’ils aiment ce qu’ils font jour après jour? C’est génial. »
Voilà ce que Colville a ressenti juste après avoir été nommée présidente de Standardbred Canada.
« J’ai été submergée de commentaires, d’appels, de textos et courriels reçus de partout du Canada et des États-Unis, » dit-elle.
Voilà quelque chose que Colville vous dira digne de célébration.
By Chris Lomon