Il faut faire une distinction entre le fait de bricoler un produit et celui d’en constituer les changements fondamentaux ou structurels. Depuis des années, l’industrie des courses de chevaux souffre de deux maux soit en ne donnant pas suite aux modifications mineures à effectuer, mais plus important encore, en ayant des fondations moins que souhaitables sur lesquelles s’asseoir.
L’industrie peut s’améliorer dans tous les domaines mais elle n’en est pas qu’à quelques remises de cadeaux de la viabilité. Les points cruciaux en sont les modèles de revenus datant de l’antiquité, le manque de vrais investissements pour le développement de la clientèle, de même qu’un vrai bourbier en matière de règlements, ont freiné ses chances de succès.
Quand on amène des gens par la porte avant et que ces derniers en ressortent très mécontents par la porte arrière, il faut faire un sérieux examen de conscience.
Pour la première fois depuis plusieurs années, il y a sur la table, en apparence, des discussions significatives concernant des changements.
L’Agence canadienne du pari mutuel est maintenant prête à mettre en œuvre des changements attendus depuis longtemps et qui devraient rendre la façon de faire un pari moins laborieuse.
Les possibilités de parier dans les cafés et magasins de proximité devraient être facilitées et plus viables pour ceux qui désirent investir pour faire que tout cela arrive. Quelques autres limitations qui entravent la créativité et vont à l’encontre de la capacité de l’industrie à respecter les demandes des clients, semblent être sur la voie de sortie. Et si les promesses devaient se matérialiser, une structure plus flexible des règlements concernant le pari mutuel devrait être une bonne nouvelle pour ceux de l’industrie qui ont une vision d’avenir concernant le pari sur les courses de chevaux dans ce pays.
En même temps, la Commission des courses de l’Ontario traite du point hautement litigieux des jours de course – une question qui touche les courses depuis longtemps, non seulement en Ontario mais partout en Amérique du Nord.
L’aboutissement de leur travail devrait résulter au fait que les meilleurs chevaux courent sur les hippodromes majeurs, une approche axée sur la clientèle en ce qui a trait à la planification des pelotons de départ et des jours de course, et un système qui reconnaît que le produit des courses de la province devraient être complémentaire et construit pour le monde du simultané qui existe aujourd’hui plutôt que l’environnement des courses des siècles passés.
Et Standardbred Canada, par son Plan de développement durable des courses pour la province de l’Ontario – plan qui m’est très proche et très cher à mon coeur. L’attention du plan porte sur le développement d’une structure s’orientant vers des sources de financement significatives et une exécution concrète.
Depuis l’âge de six ans mon père m’a répété à maintes reprises qu’une bonne idée ne valait pas un sou si elle n’était pas appliquée. Le manque de bonnes idées pour les courses de chevaux ne constitue pas le problème. C’est son incapacité à rechercher, établir une stratégie et mettre en œuvre les bonnes idées, faisant partie d’un plan plus élaboré, qui est son échec. Et afin de faire cela, une approche financée et à multiples facettes, comme celle proposée dans le Plan de développement durable des courses, est requise.
Quelques-uns des changements structurels étaient attendus depuis longtemps. D’autres modifications fondamentales ne sont pas encore sur la table. Mais le fait de voir du mouvement dans des sphères qui continuent de contrecarrer les courses, est un signe positif. J’espère que l’industrie des courses de chevaux reconnaîtra le besoin de changement, et que ceux qui le veulent, se lèveront.
Darryl Kaplan
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