C’est la finale de l’US Open. Des milliers d’amateurs s’entassent dans les sièges du court central pour voir Njovak Djokovic et Roger Federer se faire la lutte dans un match de tennis des plus important. Ils risquent de perdre la partie, Djokovic frappe un coup droit gagnant à côté de Federer. En levant sa main, Federer conteste la décision et les amateurs attendent avec anxiété la décision générée numériquement et qui règlera l’argumentation.
C’est le Super Bowl et le coach des Patriots de la Nouvelle Angleterre, Bill Belichick est mécontent d’une décision prise sur le champ. Il court le long de la ligne de côté et lance un drapeau de contestation sur le gazon. En quelques minutes, l’argument est traité, et le résultat correct est maintenu.
Dans la Ligue Majeure de Baseball et la Ligue Nationale de Hockey, les participants ont maintenant la possibilité de faire appel à des commissaires sportifs et des arbitres sur une base régulière pour interjeter une objection. Encore là, les appels sont subséquemment traités.
Alors, qu’en est-il pour les courses de chevaux?
La possibilité pour un participant de porter plainte après une course n’est rien de nouveau pour les courses. Dans ce cas, notre sport est à des milles du courant, puisque nos participants avaient cette option à leur disposition des décennies avant que les autres sports fassent de même. Un conducteur peut s’objecter après une course au cours de laquelle il ou elle est témoin d’une infraction. En effet, selon le Règlement de la Commission des courses de l’Ontario, c’est une faute punissable si un conducteur fait défaut de s’objecter à une infraction dont il est témoin. C’est correct – ne logez pas de plainte et vous pourriez vous retrouver en eaux troubles.
Alors, en pratique, qu’arrive-t-il en piste?
Pour quelque raison que ce soit, nos conducteurs exercent rarement leur droit de contestation pour modifier une décision dans une course. De fait, des conducteurs, de leur propre aveu, ont passé des années sans loger d’objections même s’ils auraient probablement eu raison d’en appeler.
Tandis qu’auparavant, on pouvait comparer les courses à d’autres sports et argumenter que les commissaires sportifs et les arbitres sont responsables de l’application des règlements, et que les participants sont responsables de pratiquer le sport, les temps ont changé.
Toute personne impliquée dans une course, qu’il s’agisse du client aux participants, propriétaires et exploitants de pistes, juges en office lors des courses, veulent que la bonne décision soit rendue. Voici un point sur lequel nous sommes tous d’accord. Pour cette raison, toute suggestion voulant que le fait de rapporter une infraction est un geste de mauvais sportsmanship, ou devrait d’une certaine façon affecter négativement un conducteur dans l’avenir, est vraiment difficile à comprendre.
Nos conducteurs sont très ouverts quant à leur désir d’être transparents au cours des courses auxquelles ils participent. Ils luttent fort pour chaque victoire, et s’attendent à l’impartialité dans chaque appel provenant des juges. Il est seulement naturel d’étendre cette pensée à leur usage du règlement concernant une objection quand un conducteur pense qu’une infraction à un règlement a été négligée au cours d’une course.
Une fois que quelques participants commenceront à exercer leur droit d’en appeler, la pratique deviendra moins qu’une anomalie. Les clients apprécieront l’ouverture, et les juges prendront de meilleures décisions qu’aujourd’hui. Comme en tout autre sport, c’est ce à quoi nous aspirons tous.
Darryl Kaplan
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