Saisissons-nous bien ce que les investisseurs potentiels connaissent ou non des courses sous harnais?
TROT a visité le salon ‘International Business Trade’, dans l’espoir d’en connaître les motifs. Par Melissa Keith / Traduction Louise Rioux
Canada Hippique a constaté qu’en 2010, le propriétaire type de cheval de course, était masculin, appartenait à la génération des ‘baby boomers’ et impliqué dans les courses depuis plus de dix ans. Ce propriétaire type était généralement instruit (82 % des propriétaires ayant une formation post-secondaire) et avait des chevaux sur sa propriété (58 % des propriétaires. )
Comme les populations canadiennes sont de plus en plus concentrées en milieux urbains et que plusieurs secteurs ont vu les emplois à plein temps être remplacés par le travail précaire (par exemple, des emplois temporaires et contractuels, à temps partiel et à la pige), moins de gens répondent au profil de Canada Hippique du propriétaire de standardbreds moyen. Faut-il seulement se surprendre que le nombre de chevaux de course soit en déclin en Amérique du Nord, mais aussi que le nombre de propriétaires de chevaux le soit aussi?
Le 6e salon annuel de l’International Business Trade Show présenté au Halifax World Trade and Convention Centre, s’est révélé être l’occasion toute rêvée pour s’entretenir avec des gens d’affaires et des personnes ayant le sens des affaires, pour savoir si la possibilité de devenir propriétaire d’un standardbred leur avait déjà effleuré l’idée. On aurait pu s’attendre à ce que Halifax compte un grand nombre de propriétaires de chevaux de course, compte tenu des histoires de réussite antécédentes : pensons à Fresh Yankee, Somebeachsomewhere et Wakizashi Hanover. Ces vedettes sont la démonstration qu’une écurie ne comptant qu’un seul cheval et un groupe de propriétaires de petite échelle, peuvent connaître du succès sur le Grand Circuit, même quand les propriétaires résident en Nouvelle-Écosse et commencent avec de modestes aspirations. Il est connu que Fresh Yankee, le premier trotteur de bridage nord-américain à dépasser 1 M $ en gains, fut acheté pour la somme de 900 $ et était pressenti pour une carrière au Sydney Sports Centre de Cap Breton. On était en droit de se demander si la foule circulant à l’International Business Trade Show allait connaître la grande jument, laquelle a trotté son dernier mille précédant sa retraite à Sackville Downs, N.-É., ou même les récentes célébrités qu’étaient les ambleurs Somebeachsomewhere et Wakizashi Hanover.
Gates L’Italien a été la première personne que j’ai interrogée quant à son intérêt et sa connaissance des standardbreds. Il s’est avéré que le résidant montréalais connaissait les courses de chevaux, mais non les courses attelées. « En fait, mon meilleur ami, Yves Turcotte, est jockey et son frère est Ron Turcotte, le jockey de la triple couronne » explique-t-il, ajoutant qu’il n’avait jamais visité l’Hippodrome de Montréal avant sa disparition. « Je préfère les courses de chevaux libres, sans voiture, aux courses attelées. » L’Italien ne possède pas de cheval et n’a aucunement l’intention d’en acheter un non plus. « Non », ayant toujours résidé en milieu urbain. C’était trop loin pour aller le visiter. Il aime les chevaux et s’intéresse davantage à du temps pratique avec les animaux, plutôt que de les confier à des entraîneurs et palefreniers éloignés. Mais malgré ses liens avec les thoroughbreds, l’une des cartes de la « Harness Horse Youth Foundation and Harness Heroes » que j’avais apportées pour illustrer les standardbreds, a attiré son regard. En prenant une carte montrant Intimidate, il a fait la remarque suivante : « c’est un beau cheval ».
Jie Chen s’assit avec nous. La visiteuse en provenance de Kun Ming, en Chine, dit qu’elle n’avait aucune expérience ni intérêt pour les chevaux. Elle aimait pratiquer des sports tels la natation, le ping-pong et le badminton, mais ajouta que les sports en tant que spectatrice avaient peu d’intérêt pour elle. En regardant les photos des « Harness Heroes », elle confessa n’avoir jamais vu de courses attelées avant. « Je ne crois pas, mais peut-être qu’il y en a à Hong Kong, » dit la femme d’affaires, expliquant qu’au sud-ouest de la Chine, l’espace est tellement coûteux que les citoyens ne peuvent même pas avoir d’animaux de compagnie. » Jie dit qu’elle n’avait aucunement l’intention de changer d’idée.
Bryan Richard représentait la Credit Union Atlantic à l’événement. Notre conversation a commencé sur une note prometteuse. Il n’avait jamais été propriétaire d’un cheval de course, ni avoir pensé le devenir, mais il était déjà allé à un racino. « L’unique expérience de course que j’ai eue, fut l’année dernière. Je suis allé au racino de l’IPE, au Red Shores Charlottetown avec des amis golfeurs, » dit-il en riant. « Un autobus est arrivé à l’un des pavillons. Nous l’avons loué. » L’expérience de course pour Richard et ses amis, s’est résumée au casino. « Je ne connais personne qui a des chevaux dans cette province, » admet l’agent de crédit commercial élevé à Antigonish, Nouvelle-Écosse. « Ma fiancée vient d’Alberta et elle a eu quelques chevaux quand elle était jeune, mais pas de ceux-ci, » dit-il, en regardant une carte représentant Bee A MAgician qui, disait-il, tout comme Gates L’Italien, tirait une voiture.
« Nous sommes allés au Stampede de Calgary l’an dernier, ce fut « super » continua-t-il avec enthousiasme. « Nous avons regardé les courses de chariots à la télévision. » Toute l’expérience du Stampede fut intense. Richard a dit qu’il ne savait pas qu’il y avait des courses sous harnais quelque part en Nouvelle-Écosse, bien qu’il se souvienne avoir vu une piste d’entraînement à Antigonish, tout jeune.« Je peux voir cela venant des régions rurales, » ajoute-t-il, après avoir appris que des salons de pari mutuel sont en fonction en saison, à Bible Hill, Inverness et North Sydney. L’argent est peut-être alentour d’ici, comme à Halifax, mais pas les ressources, (tels les terrains, les installations.)
Fait intéressant, il a dit que la Credit Union ne s’opposerait pas à aider des investisseurs à financer l’achat d’un cheval de course. En effet, la proposition serait traitée de la même manière que tout autre demande de prêt : il faudrait suivre la même procédure. « Le risque nous intéresse, et nous en prenons plus que les banques, » nous le confirme-t-il en riant. « Quand nous prêtons, nous nous basons sur ce que vous feriez sans cette affaire ou cheval. Il faut qu’il y ait une solution de rechange. Cette solution de rechange pourrait être des biens meubles ou autres sources de revenus, » de dire Richard ; qu’il s’agisse d’ouvrir un café, d’obtenir une hypothèque, du financement de démarrage ou l’achat d’un cheval de course, tous les emprunteurs doivent faire la démonstration qu’ils ont la capacité de rembourser leurs prêts. Je lui ai une fois de plus, tendu la carte de Foiled Again, lui présentant, mine de rien, un ambleur qui n’a nul besoin de solution de rechange. Ce cheval a gagné plus de 7 M $ et il court encore.
« WOW ! » Tout en regardant la beauté du cheval hongre au pelage brillant en pleine envolée, Richard décrivait les conditions sous lesquelles il pourrait, juste pourrait, envisager acheter un standardbred. « Je ne voudrais pas être seul à le prendre sur mes épaules, » raisonnait-il. « Si je savais qu’un bon entraîneur travaille avec le cheval, je considérerais m’engager. Il faudrait que ce soit un peu moins risqué. » Quand je lui ai parlé de la mise de fonds minimale et du potentiel en courses ‘stakes’ du poulain dont je suis copropriétaire, il a semblé vraiment intrigué par les possibilités et le ratio risque-bénéfice.
Diminuer les risques de propriété équine, a aussi été un thème abordé avec Lynne Hoeg, ancienne Montréalaise vivant aujourd’hui à Halifax. L’agente en immobilier avoue avoir regardé les films populaires sur les courses tels Secretariat et Seabiscuit, et qu’avant de s’abonner à Netflix, elle a vu des courses à la télévision : je sais qu’il y a une coupe Preakness ou quelque chose comme cela, à la télévision, mais je ne l’ai jamais suivie au complet. Autrefois cavalière dans ses moments de loisirs, elle a été laissée sur la touche après une blessure au genou survenue il y a dix ans. Si elle recevait de nouvelles retombées financières, elle envisagerait sérieusement l’achat d’un cheval d’équitation, admet-elle. Juste le fait d’entretenir un cheval n’est pas une mince tâche ou de la menue monnaie. Posséder un cheval de course ne l’intéresserait pas à cause de l’élément de jeu.
Les courses sous harnais ne lui étaient pas familières. Regardant à nouveau la carte de Foiled Again, elle fut impressionnée à divers égards : « Qui le connaissait ? J’ai toujours associé les courses aux plus jeunes chevaux ! Et je n’avais aucune idée qu’il y avait autant d’argent d’impliqué. Pointant Yannick Gingras dans le sulky, elle ajouta : « Cela semble très dangereux. »
Blake Wilson, directeur général d’un groupe de courtage, m’a dit qu’il n’avait aucune connaissance, aucun intérêt pour les chevaux, puis se mit à rire parce que l’ex-partenaire de son frère avait possédé des chevaux de plaisance. « Je ne savais même pas qu’il existait des endroits où on pouvait aller pour cela » dit-il, que ce soit en Nouvelle-Écosse ou dans sa ville natale, Vancouver. « Je ne suis pas particulièrement intéressé par les sports ni intéressé à posséder un cheval, ce n’est tout simplement pas ma tasse de thé, » de dire Wilson, propriétaire d’une petite entreprise et père d’une petite fille de cinq ans, il a le sentiment d’en avoir plein les mains sans un nouveau loisir. Malgré le fait qu’il a grandi dans la région d’Halifax, il admet qu’il n’avait aucune idée que la région avait un certain temps, été le centre des courses sous harnais de la côte Est. « Je ne savais même pas ce qu’étaient les courses sous harnais. Sackville Downs ne me dit rien. Je pensais qu’il s’agissait d’équitation. Je n’avais jamais vu un sulky auparavant, » dit-il », tout en examinant les cartes des Héros des courses. « J’ai appris quelque chose aujourd’hui. »
Deux employées de la Bibliothèque centrale d’Halifax ont partagé leurs vues à cet égard. « J’avais l’habitude d’aller aux courses de chevaux à Saint-Jean, Terre-neuve, alors que je n’étais qu’une petite fille, » de se rappeler Maureen Collier, gérante de librairie. « J’y allais pour les patates frites. Je peux encore entendre l’annonceur dire : ‘c’est l’heure du départ’, un samedi après-midi. Mais je n’ai jamais rien vu de tel ici. » Les diverses demandes associées à la propriété de chevaux de course lui rebutaient. Les dépenses incessantes, sans compter énormément de temps et d’attention. Ses parents aimaient parier, mais Maureen n’a jamais été intéressée par cet angle du sport. Elle fut surprise qu’il y ait encore des courses à Terre-neuve, mais sans être sous le choc d’apprendre que la piste de Saint-Jean était fermée depuis 2015 :« c’est inhabituel pour une entreprise de poursuivre ses activités aussi longtemps. »
Sa collègue Julia Khodos, une libraire, n’a jamais vu de course en direct, bien qu’elle se souvienne qu’on en parlait parfois aux nouvelles. Aimant les animaux, son intérêt dans la propriété d’un cheval a été entravé pour les raisons familières. « Si une amie ou autre personne parente avait un cheval, peut-être que j’aiderais à le soigner dans l’écurie. C’est beaucoup de travail, alors ce ne serait pas sur une base régulière, » dit-elle. « Si j’avais beaucoup d’argent, peut-être que je serais intéressée à cela, mais j’ai un chien et un chat, et compte tenu des factures de vétérinaire, tout le monde sait que c’est très coûteux. »
Jim Hanifen fut la seule personne interviewée ayant une vraie connaissance des courses de chevaux. Natif et élevé à Halifax, gérant associé d’un groupe financier, il a grandi en regardant les courses locales en direct : « Je me souviens quand Halifax comptait deux pistes de courses. En ce qui concerne celle d’Halifax, j’étais un peu jeune, mais je me rappelle avoir vu des trotteurs passer près du bureau de poste sur la rue Almon, et plus tard, Sackville Downs. » N’ayant jamais été propriétaire d’un cheval, il dit que les courses de chevaux sont naturellement dans le sang des participants, alors qu’il n’a seulement été fasciné que par les beaux chevaux. « Devant voyager par affaires, je vais aux hippodromes comme le Red Shores Charlottetown à l’occasion » dit-il, faisant remarquer qu’il y va même si ce n’est pas jour de course, simplement pour voir les chevaux à l’entraînement.
« Je connais des gens qui ont acheté des chevaux, » de poursuivre Hanifen. Un à Charlottetown et un autre dans l’ouest, qui a sauvé un cheval de l’abattoir pour une somme de 250 $. Le cheval a coursé durant une autre période de cinq ou six ans ! Les cartes de nos Harness Heroes ne furent pas nécessaires pour cet amateur évident. « Je me rappelle de Somebeach ! Il a gagné 90 pour cent de ses courses. Il n’en a perdu qu’une! » Hanifen est déçu du manque de promotion du Truro Raceway dans la ville où se trouve la majorité de la population néo-écossaise. Il n’assiste pas aux courses à la piste d’un demi-mille de Bible Hill, parce qu’il déteste l’insularité. La promotion devrait se faire ‘passez un jour à l’hippodrome’. Hanifen ne peut réellement expliquer pourquoi il n’a jamais eu de cheval de course, autrement que par son implication dans ce sport à titre de spectateur. Il est heureux dans ce rôle.
S’approchant de la fin de l’événement, David Wilson, propriétaire d’une petite entreprise locale, a bien voulu parler de standardbreds. « Je suis originaire du Québec. » dit-il en commençant. « Sans être des amis proches, notre voisin avait des chevaux de trait sur sa ferme. Cela n’avait jamais piqué mon intérêt. Je suis du type puissance-chevaux, non pas un homme de chevaux. » Le propriétaire de la Bedford House of Auto Details, dit que sa famille avait une connaissance de la ferme ; il a monté à cheval et assisté à des courses sous harnais en direct. Il en a aussi vu un peu aux foires de campagne. « Brome Country Fair, quand je n’étais qu’un enfant, » me dit-il, avant de remarquer que les courses en direct de la Nouvelle-Écosse étaient presque invisibles. « Y en a-t-il encore ici ? Nous sommes allés à une exposition de voitures antiques au Truro Raceway, et les autos étaient stationnées dans le champ intérieur. » Wilson a admis qu’ayant deux jeunes filles et une nouvelle entreprise, même s’il s’agissait d’une course d’autos, « je ne serais pas intéressé à en posséder une maintenant. » Wilson admet que même avec une certaine familiarité avec le sport, l’entrepreneur se dit trop occupé pour s’engager dans une activité de loisir comme les courses. Si vous ne me l’aviez pas rappelé, je ne saurais pas que c’est arrivé, mais comme je ne suis pas membre d’un cercle de gens qui en font partie, » explique-t-il, « J’irais probablement si un ami m’y invitait. » La fille de Wilson apparut à la table comme son père disait que Dihlan aimait les chevaux. » J’ai fait en sorte de lui poser une question. « Pourquoi les aimes-tu ? »
« Parce qu’ils sont rapides, » dit-elle en riant, et tournant les talents pour repartir.
À l’origine, j’espérais traiter du sujet de propriété de standardbreds plus en profondeur avec l’audience du salon du commerce. Je voulais approfondir des questions à savoir le montant qu’ils consentiraient à dépenser pour posséder un cheval de course, en tout ou en partie, s’ils préféreraient acheter un yearling, un cheval de course fin-prêt ou même partir de zéro avec une jument poulinière. Mais ce que j’ai constaté fut un écart s’élargissant entre le public et la plus basique connaissance des courses sous harnais, compliquant davantage la question de ce qu’il leur faudrait pour se rengager dans la propriété de standardbreds. Bien des personnes m’ont dit que cette forme de course était quelque chose qu’ils ignoraient existait encore en 2016, ou que c’était quelque chose s’adressant aux gens avec un haut revenu à leur disposition et à leur haut seuil de tolérance au risque, non pas aux Canadiens moyens. En tant que parieur, mon argent irait sur Bryan Richard et Jim Hanifen, lesquels seraient les plus probables à explorer la possibilité d’une propriété de standardbred, bien que seulement avec l’encouragement d’un ou de partenaires d’affaires. Les deux hommes ont manifesté de l’enthousiasme et de l’intérêt, tous les deux avaient une certaine connaissance des pistes de courses comme adultes, et ni l’un ni l’autre n’a exprimé une aversion envers l’aspect jeu des courses.
Un thème commun qui revenait chez les gens se décrivant comme des amis des animaux, était qu’ils voulaient une expérience sur le terrain, auprès des chevaux, pas une propriété de longue distance se caractérisant par des factures d’entraînement. Deux dames ont mentionné leur dégoût face au concept de parier sur les chevaux. Parlant de gains, ceux révélés sur les cartes Harness Heroes provoquaient une réaction positive ferme chez presque tous ; plusieurs personnes ont aussi remarqué spontanément la beauté des chevaux de course. Cependant, les exigences financières immédiates (la vie en ville, les animaux de compagnie, les entreprises débutantes, les jeunes familles) ainsi qu’un manque de temps, ont éloigné les amis des animaux. Le fait aussi qu’il n’y ait plus de piste dans la région d’Halifax, même pas pour une visite, et que la plupart des personnes interviewées ignoraient qu’au Truro Raceway, la destination de course la plus proche, on exploitait une piste de course. Les particularités d’achat d’un standardbred (prix, âge, allure, sexe, généalogie) ne sont pas des questions qui importaient à cette audience; la proximité d’une piste de course dont les possibilités de rencontrer les chevaux qui seraient bien publicisées, leur était plus invitante, et peut-être était-ce là un point de départ.
Comme les coûts augmentent et que la connaissance du public décroît, le destin de la propriété d’un cheval de course sous harnais en Nouvelle-Écosse et ailleurs, dépend de la possibilité de rendre les standardbreds aussi accessibles que possible, dans les deux sens : promotionnel et financier. C’est la province dans laquelle Lambert Todd est devenu le tout premier cheval communautaire nord-américain en 1929, l’année où le champion ambleur a été acheté par des résidents de Reserve Mines, Cap Breton. L’historien des courses, le professeur Jim Hawley a documenté comment Lambert Todd a été le catalyseur pour favoriser d’autres achats communautaires et ainsi créer des rivalités. L’idée était simple, comme le sont toutes les bonnes idées. Des communautés entières se réunissaient, formaient un club de chevaux pour une très petite somme d’argent (1 $ à 5 $), devenaient copropriétaires d’un cheval de course et en partageaient les dividendes (ou pertes) à partir des gains du cheval. Les amateurs se présentaient en grand nombre pour assister aux courses des étoiles communautaires, 4000 à Inverness, 3000 à Antigonish, 4500 à Sydney et 4000 à Halifax.
La fondatrice de l’International Business Trade Show, Nikki Jafari, m’a informé que ni elle ni l’exposition n’avaient jamais été associées aux courses sous harnais. Même que juste le fait de lui poser la question paraissait un peu déplacé lors de l’événement du centre-ville, comme si je lui demandais l’autorisation d’amener un cheval au Salon. Encore qu’un trotteur ou un ambleur peut devenir un investissement d’affaires, un loisir pour des partenaires d’affaires, et amis pour partager ensemble, ou être tout simplement un moyen pour les travailleurs urbains stressés de se détendre, que ce soit dans la voiture de jog ou dans la grande tribune. Si la familiarité engendre le mépris, la méconnaissance relative des courses de standardbreds de l’audience pourrait engendrer le genre d’opportunités de marketing qui ultimement, littéralement, mèneraient à engendrer plus de standardbreds.