C’est une affaire de famille

­C’est par un heureux hasard – par un coup du sort, ou deux, que le père et le fils, Mike et Joe LaCova, se sont retrouvés propriétaires du quart d’une belle pouliche par American Ideal, confiée aux bons soins de ­l’entraîneuse bien connue, Casie Coleman. Un an plus tard, Idyllic a démontré à la famille LaCova que quelques milliers de dollars en victoires inattendues, quelques malentendus et un peu de chance, peuvent faire un bon bout de chemin.

Par Perry Lefko

Il a fallu à Mike LaCova plus de 45 ans dans le domaine des courses de chevaux pour en trouver un qui ferait que l’attente en valait bien la peine. Il n’aura fallu qu’un an à son fils Joe.

Ironiquement, il s’agit du même cheval pour chacun d’eux, un cheval duquel ils détiennent collectivement un quart des intérêts avec un groupe qui inclut l’entraîneuse canadienne bien connue, Casie Coleman. Ce cheval c’est Idyllic. L’ambleuse de trois ans qui a rapporté un mince 13 000 $ en tant que yearling, a engrangé 805 829 $ en 2010, et terminé sa première saison en piste en se méritant le prix O’Brien de sa division le mois dernier.

Son nom de Idyllic lui sied parfaitement quand on pense à tout ce qui a conduit un père et son fils, et par extension, son épouse, une mère, un frère, une soeur et une brue, à cette chance idyllique.

Mike, un comptable à la retraite de 63 ans, a été propriétaire de chevaux réclamés durant la plupart des quatre dernières décennies. Certains de ces chevaux ont bien réussi, mais aucun n’a aussi bien réussi que l’impressionnante Idyllic, qui a gagné sept de ses huit courses l’an dernier, mettant la main sur ce prix O’Brien qui est « la cerise sur le gâteau » au dire de cet homme originaire de New York

Sa mère, Ann Behrend, âgée de 87 ans, partage la propriété de trois chevaux réclamés avec lui et elle assiste avec enthousiasme aux courses. Lynn, l’épouse de Mike depuis 36 ans, a littéralement été du voyage aussi, puisqu’elle a parcouru des dizaines de milliers de milles dans une remorque avec la famille pour voir leurs chevaux courir. « C’est un rêve devenu réalité, » dit Lynn que de soulever le prix des prix du domaine des courses de chevaux. « Nous avons été chanceux avec les chevaux auparavant, mais ceci dépasse l’entendement. »

L’expérience avec Idyllic est d’autant plus agréable pour les LaCova puisqu’elle implique un de leurs fils, Joe, un prof de biologie en enseignement spécialisé à New York, et son épouse, Desiree. Les deux autres enfants de Mike et Lynn, Michael et Laurenann, font aussi partie de l’aventure. « Mon rêve c’était d’avoir mes fils impliqués avec moi, » dit Mike. « J’ai toujours voulu voir ‘LaCova & Sons.’ J’ai déjà un fils à mes côtés, mais maintenant je m’y adjoins mon autre fils, ma fille et mon épouse, qui n’a jamais été propriétaire. La moitié de ce que je possède lui revient. Mais elle est toujours avec moi. Je ne vais nulle part sans elle. J’ai une épouse extraordinaire et des enfants extraordinaires aussi. C’est très important. Et un cheval extraordinaire. »

« J’ai tout cela. J’aimerais seulement avoir un nouveau dos, » ajoute-t-il en riant. « S’il y avait plus de familles comme la nôtre, cette industrie serait en pleine effervescence. J’y ai amené mes fils, et maintenant, à leur tour, ils vont y amener leurs enfants. Nous avons été chanceux, mais nous faisons cela depuis 45 ans. Nos enfants y participent depuis leur naissance, même si nous n’avions pas de cheval comme Idyllic. Même lorsqu’il s’agissait de courses à réclamer, nous faisions monter huit personnes à bord de notre remorque et nous allions aux pistes où nos chevaux couraient. Nous regardions nos chevaux, où qu’ils se trouvent. »

La façon dont Joe est venu à s’impliquer est un pur hasard. En 2009, alors âgé de 30 ans, il a terminé premier dans un groupe de 12 joueurs s’étant rassemblé et misé 200 $ chacun pour former une poule ‘tout au vainqueur’. Son équipe a été la dernière à se faufiler dans la série éliminatoire, mais il s’est retrouvé sur une lancée chanceuse et a gagné, empochant les 2 400 $. Il décida d’utiliser cet argent pour se joindre à son père pour réclamer un cheval, mais rien ne leur plaisait. Ils ont donc opté pour devenir partenaires avec Coleman, dans un yearling.

L’association de Mike avec Coleman a commencé au milieu de 2008 durant ce qu’il appelle le pire moment de ses années de propriétaire. Sa poignée de chevaux avait diminué à un seul, un ambleur castré du nom de Race Track Ruler, que Mike possédait en copropriété. Son partenaire était impatient de changer d’entraîneur et le fils de Mike, Michael, suggéra Coleman qui venait tout juste d’arriver au New Jersey avec un groupe de chevaux. L’échange leur fut favorable – Race Track Ruler a gagné six de ses 17 courses en une demi-année avec Coleman, majoritairement dans des courses avec conditions, et bientôt il s’est hissé dans les rangs des courses Invitation. Éventuellement, il retrouva son chemin vers les courses à réclamer, et il fut cédé pour le prix de 25 000 $ en mars 2010.

« Casie connaît tellement de succès et elle a un tel œil pour les bébés, que nous avons pris une chance – pensant que peut-être nous aussi pourrions avoir de la veine, » dit Mike dans une moue. Coleman acheta quelques yearlings à l’encan Lexington Selected Sale en octobre 2009 dont deux qu’elle avait mentionnés aux LaCova– une pouliche d’American Ideal (Idyllic) et un poulain du nom de Cams Card Shark. Elle a offert à Mike l’occasion d’acheter un quart de Idyllic, et quand Mike la rappela deux semaines plus tard pour s’informer sur les deux chevaux, il a compris que Coleman lui avait dit que les partenariats dans les deux chevaux avaient été complétés (sans lui). Il semble qu’il avait été laissé de côté du fait qu’il avait joué la carte de l’attente, mais environ un mois plus tard, l’entraîneuse a rappelé Mike lui demandant le paiement de son quart dans Idyllic.

À l’évidence, Mike s’était mépris sur les propos de Coleman quand elle lui avait d’abord présenté son offre, pensant qu’il avait une occasion de devenir partenaire de l’un ou l’autre, la pouliche ou le poulain, et il semble qu’il n’ait pas réagi assez vite. Mais c’est devenu un exemple idyllique qu’un malentendu ait pu se développer pour le mieux dans une entreprise où la chance est reine. « Je me disais… si elle a aimé le cheval, alors je l’ai aimé aussi – sans jamais penser que nous obtiendrions quelque chose comme cela, » admet Mike. « Trop c’est trop! »

« Idyllic est un rejeton de la première récolte de American Ideal, le premier cheval de course ‘stake’ d’importance que Coleman ait eu à entraîner et qui a été constamment malchanceux tout au long de sa carrière dans les tirages pour les positions de départ, lui étant souvent défavorables pour la plupart de ses courses importantes. Néanmoins, il a réussi à amasser des gains significatifsde plus de 800 000 $ et à enregistrer un temps record canadien de 1:50.3 piste/stakes en gagnant la Confederation Cup 2005, ratant de justesse un record mondial pour un trois ans sur une piste d’un demi-mille par un cinquième de seconde. Au moment de sa retraite, il avait aussi en sa possession le record mondial de 1:47.4 pour ambleurs de trois ans sur un tracé d’un mille. La mère de Idyllic, Magical Dreamer, a enregistré 167 044 $ en 41 courses, dont huit par des victoires. Elle a eu quatre foals à ce jour, le premier gagnant un maigre 11 061 $, tandis que le deuxième ne s’est même jamais rendu aux courses. Idyllic est la troisième.

Joe n’a pas tout de suite dit à Desiree (son épouse depuis quelques mois seulement, à ce moment-là) qu’il était devenu partenaire dans le cheval. Cela lui prit quelques semaines avant de divulguer l’information, qu’il a tout bonnement laissé tomber à table. « J’étais surprise, » admet Desiree à vrai dire.

Mais ces deux-là s’étaient fréquentés durant plus de sept ans et ils étaient fiancés depuis 18 mois, alors ce n’était pas une grande nouvelle pour elle qu’en devenant une LaCova selle allait devenir une fan et une propriétaire de chevaux de course. « Maintenant, cela fait partie de moi, aussi, » dit-elle. « C’est une belle expérience de rapprochement. »

Le fait qu’il ait fallu si longtemps à Joe pour entrer dans les liens du mariage, contrairement à la rapidité avec laquelle il est devenu propriétaire d’un cheval, l’amuse beaucoup. « Il faut prioriser, vous savez, » dit-il en souriant.

Et rapidement, il est devenu évident que Idyllic allait, en effet, devenir la priorité des priorités.

Au mois de janvier, Andrew Harris, l’assistant entraîneur de Coleman au New Jersey, a demandé à Mike ce qu’il dirait de voir sa favorite participer à l’épreuve Shes A Great Lady, une course disputée en septembre à Mohawk et qui est dotée d’une bourse de plus de 600 000 $. « As-tu perdu la tête? » Mike se rappelle lui avoir répondu.

« Peut-être pourrait-elle participer à des courses ‘stake’ à New York ‘lui ai-je dit’. ‘Jamais elle ne verra New York’ Andrew lui répliqua-t-il. »

Jusqu’à ce jour, Coleman avait essayé de garder pour elle, ses attentes vis-à-vis le cheval. Après tout, c’était le premier yearling des LaCova et elle voulait éviter de gonfler leurs espoirs au cas où la pouliche ne se rendrait pas aux courses. Mais l’entraîneuse a dit à Harris aussitôt qu’elle a commencé à l’entraîner, qu’elle serait un bon cheval.

Idyllic a amblé sa première qualification le 3 juillet à Mohawk, et a gagné par deux longueurs et quart en 1:58.3. Une semaine plus tard, lors de sa deuxième qualification, elle a franchi le fil d’arrivée en deuxième place, par une tête, en 1:56.2. Son premier départ avec pari mutuel est survenu 13 jours plus tard à la piste de Campbelleville. Elle a été inscrite dans une course pour ambleuses de deux ans non gagnantes de 8 000 $ à vie et elle est partie comme favorite juste au-dessus des probabilités égales. Conduite par Mark MacDonald, la performance de Idyllic confirma toutes les attentes de l’écurie de Coleman. La pouliche au cran incroyable se classait sixième avec un grand écart de 13 longueurs au quart de mille dans un peloton de 10 chevaux et cinquième par huit longueurs et demie après la première moitié. Elle a monté jusqu’en cinquième position tout juste après les trois quarts de mille, mais elle était quatrième par deux longueurs et trois quarts à l’entrée du dernier droit. Durant son parcours elle a passé le meneur et gagné par une demi-longueur en 1:54.4, réussissant le dernier quart de mille en 27.1 secondes.

Les LaCova étaient à The Meadowlands pour voir la course en diffusion simultanée, mais une tempête locale coupa le signal. Quand il a été restauré, ils ont vu Coleman dans le cercle du vainqueur avec Idyllic. Meadowlands perdit encore une fois le signal, juste avant la reprise. « Nous n’avons jamais pu voir la course avant d’arriver à la maison ce soir-là, mais c’est ainsi que tout a commencé, pour continuer à s’améliorer à partir de ce moment, » commente Mike à propos de la jeune carrière de la pouliche. « C’est tellement ironique de ne pas avoir pu voir la course en direct ce soir-là. »

Aujourd’hui, Joe trouve beaucoup de plaisir à regarder les courses de Idyllic qu’ils compilent sur un disque qu’il avoue regarder souvent. « Je revis chaque moment, » dit-il avec un certain plaisir.

Idyllic prit son deuxième départ avec pari mutuel à Georgian Downs et le gagna par un cou en 1:53.2. Elle est par la suite ressortie victorieuse par un quart de longueur en 1:53.4 dans sa division dotée d’une bourse de 100 529 $, lors de la course ‘stake’ Eternal Camnation, disputée une semaine plus tard à Mohawk. C’est la course dont les LaCova se souviennent comme celle qui leur a démontré qu’elle était vraiment quelque chose de spécial. « Elle avait été emboîtée durant à peu près les neuf dixièmes du mille, entrecroisant les couloirs pour tenter de s’extirper de la circulation, et elle a explosé en toute fin pour atteindre l’arrivée, » dit Joe. « C’était ‘wow, ce cheval est vraiment quelque chose.’ Maintenant elle avait gagné malgré une assez mauvaise sortie et vaincu de très bons chevaux. Ce soir-là, j’ai su qu’elle était bonne. Ce fut son premier vrai test de classe. »

Une semaine plus tard, elle a gagné l’épreuve éliminatoire de Shes A Great Lady en 1:51.4 et la semaine suivante, elle a gagné la finale de 688 000 $ par trois quarts de longueur, dépassant la favorite Pretty Katherine à la toute fin, un des trois chevaux que Coleman avait qualifiés pour la finale. Vint ensuite la Champlain Stakes pour une bourse de 93 130 $, et Idyllic, tout comme la vedette qu’elle devenait, l’a gagnée en six victoires consécutives.

Elle était en selle maintenant pour la Breeders Crown à Pocono Downs en Pennsylvanie, sa course la plus importante jusqu’ici et sa première à l’extérieur de l’Ontario. Un problème d’expédition empêcha Pretty Katherine d’arriver à temps à l’écurie de rétention, ce qui força son retrait. Idyllic arriva à peine dix minutes avant sa qualification pour la course, sa division partant plus tard dans le programme. Cet horaire surchargé eut très peu d’effet sur la pouliche, puisqu’elle a mené de bout en bout et gagné par une demi-longueur en 1:52.

Idyllic revint à la maison et y retourna huit jours plus tard, pour participer à la finale de 600 000 $. Le peloton comprenait See You At Peelers, ce cheval invaincu en 12 courses en carrière. En tant que favorite des parieurs à 3-5, la pouliche Bettors Delight a pris la tête après un demi-mille et l’a conservée durant le reste de la course, finissant première par une longueur et quart en 1:52.1. Idyllic, troisième par une longueur et demie, avait maintenu sa deuxième place à partir de la borne du demi-mille jusqu’à l’entrée du dernier droit, laissant alors le passage à la négligée à 15-1, Strike An Attitude, en voie vers le fil d’arrivée.

« Elle a couru avec tout son cœur, » dit Harris. « Je ne pense pas qu’elle ait été d’accord avec les deux semaines de repos (à Pocono). Je suis certain qu’il y avait un petit peu de maladie à quelque part. La plupart du temps, un cheval partira du Canada vers les États-Unis en bonne santé, et tout à coup, boum, il me semble que tous les chevaux tombent malades. Je ne comprends pas pourquoi il en est ainsi, mais il semble que ce soit le cas. Mais je crois qu’elle a bien couru et couru parmi un beau groupe de chevaux, et je suis certain qu’elle aurait pu se mesurer à ces chevaux, mais elle n’était tout simplement pas là ce soir-là. »

« Elle a été vaincue par un cheval qui avait gagné 13 courses de suite, il n’y a pas de honte à y avoir, » admet Joe. « Sur une aire de course de même niveau, je crois que notre cheval est meilleur, mais ce fut difficile pour une deux ans de voyager comme cela, alors nous verrons. Nous espérons avoir une chance de courir encore contre elle et de laisser le meilleur cheval gagner. »

On lui accorda quelque temps de repos après quoi elle fut inscrite dans une course de qualification 20 jours après la Breeders Crown, la gagnant par 25 longueurs. Une semaine plus tard à Woodbine, elle a couru la finale Three Diamonds pour 501 000 $, se présentant au départ avec une cote légèrement supérieure de 5-2. Mike avait quelques problèmes de santé, et il n’a pu faire le voyage, alors Joe y est allé avec Desiree. « C’était étrange, différent, » se rappelle Joe. « J’étais nerveux ce soir-là parce qu’elle venait de perdre sa dernière course avec pari mutuel. J’ai même pensé à ce moment-là que peut-être elle reculait à cause de la fatigue. »

Mais Idyllic a fourni son plus grand effort de la saison, menant chaque quart et gagnant par une tête en un temps record de piste et de course ‘stake’ de 1:51, et amblant le dernier quart en 27 secondes piles. « Nous avons très certainement eu un léger doute après la Breeders Crown, » admet Joe. « Elle a beaucoup voyagé et elle a parcouru un dur chemin pour y arriver, alors j’étais un peu nerveux à l’idée de voir si elle allait rebondir, mais ce fut sa meilleure course de la saison. Nous espérons qu’elle continuera à progresser en 2011. C’est le cheval de toute une vie et elle est arrivée tôt, mais je pense que cet événement définit notre objectif. C’est ce que nous voulions… c’est ce vers quoi nous dirigeons tous nos efforts. »

« Je suis très satisfait de l’avoir, » ajoute-til. « Je sais que tout peut arriver. Et j’ai connu les hauts et les bas avec les chevaux de mon père. Ils étaient comme les miens. C’est ainsi que nous avons grandi. Nous avons connu de beaux moments en piste mais aussi, il y a eu les moins beaux. Je me suis retrouvé sur les montagnes russes à plusieurs occasions, particulièrement avec les chevaux à réclamer. Des hauts et des bas. »

« Nous avons survécu durant 45 années, c’est très bien dans ce genre d’entreprise, » admet Mike. « Nous avons connu la longévité. Ce qui signifie que nous faisons quelque chose de bien. Et je pense aussi que d’avoir le bon entraîneur et le bon conducteur est un élément essentiel. Si vous avez le bon entraîneur, vous pouvez faire beaucoup d’argent dans cette industrie. »

Le mois dernier au banquet des O’Brien, Desiree se rappela une conversation que Joe et elle avait eue il y a quelques mois alors qu’ils étaient à la piscine.

« Il disait : ‘si cela arrivait… et si elle gagnait cette course… si elle gagnait cette course…’ Je lui ai dit ‘ cela fait beaucoup de si!. Mais nous y voici, » dit-elle en riant. « Je me suis tournée vers lui et dit ‘ vous aviez raison’ et il répondit, ‘ Ne doute plus jamais de moi.’ »

Mike et Joe ont utilisé une partie de leurs gains des victoires de Idyllic pour investir dans d’autres partenariats avec Coleman dans trois nouveaux yearlings ambleurs. Mike fera courir l’un d’eux avec Lynn, Joe et les deux autres enfants du couple, et leur écurie sera nommée en l’honneur du père et de la sœur de Mike.

« Je me sens très chanceux… extrêmement chanceux, » sourit Joe. « Je suis chanceux d’avoir une occasion de faire cela avec mon père… c’est merveilleux. J’aime ma vie. Je n’en changerais rien. Nous continuerons de courir, nous continuerons de faire ce que nous faisons. Rien ne changera. »

Harris, qui voit l’entourage des LaCova régulièrement aux courses à New York et au New Jersey, dit qu’il est intéressant de les voir vivre la course de leurs chevaux. « Ils sont tellement humbles. Ils savent gagner comme ils savent également perdre, » dit-il. « C’est le genre de personnes qu’ils sont. Ils ne sont jamais fâchés après leurs chevaux, jamais. La mère de Mike vient aux courses aussi souvent que lui. Son énergie déborde sur tout le monde dans la salle quand vient le temps des courses. Elle est tellement stimulante. Elle complimente toujours les chevaux sur leur apparence et comment ils ont couru. Que les chevaux soient bons ou non, elle est tout simplement contente d’être là. Si les LaCova courent à Meadowlands, vous pouvez parier tout ce que vous avez qu’ils y seront. L’an dernier, je crois qu’ils n’en ont manqué aucune. Ils y étaient aussi souvent que cela. Ils avaient un bon groupe de chevaux. Ils en avaient des bons – des chevaux réclamés – et ils ne se sont jamais enthousiasmés pour eux. Ils ont pris le bon avec le mauvais, comme ils disent tout le temps.»

Joe et Desiree ont des photographies de Idyllic dans leur hall d’entrée à la maison, et Mike et Lynn ont une réplique de la couverture du gagnant qu’elle s’est mérité lors d’une course. Michael l’a achetée pour son père en guise de cadeau d’anniversaire, et elle repose sur le pied de leur lit. Lynn a commencé un album de découpures concernant le cheval à partir du jour un, et elle le remplit de programmes, de photos et d’articles. « C’est notre bébé et c’est quelque chose de nouveau, » dit-elle avec exhubérance. « Les enfants s’impliquent… c’est tout simplement une activité excitante. »

« C’est comme un album de bébé, » ajoute Mike en riant.

­C’est tout l’effet que Idyllic a eu sur les LaCova. Elle est comme un bébé nouvellement arrivé dans leur entourage – et ils ne pourraient en être plus fiers. « C’est une affaire de famille, » dit Lynn avec un large sourire.

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