Fils d’une légende de la Ligue Nationale de Hockey, Stéphane Larocque sait reconnaître la grandeur quand il la voit. Comme entraîner de standardbred, il est témoin de grandeur dans sa propre écurie. By Chris Lomon / Traduction Louise Rioux
« Mon« Mon père… » dit Stéphane Larocque en commençant, la voix empreinte d’une émotion audible, « serait tellement fier, c’est certain. Il apprécierait tout ce qu’il voit. »
La saison standardbred de 2015 fut une première en carrière pour le conditionneur de 41 ans, avec à l’affiche, Wrangler Magic, une pouliche maintenant âgée de quatre ans, dont les performances lui ont à juste titre valu la reconnaissance en tant que finaliste aux O’Brien Awards dans la catégorie des pouliches ambleuses de deux ans.
À l’homme qui l’a guidé à travers cette extraordinaire campagne, peu lui manquait. Il a enregistré ses meilleures statistiques en carrière avec 51 victoires, accompagnées de gains de 1,2 M $ en bourses, ainsi qu’une réputation bien méritée d’homme de chevaux en hausse.
Mais, chez Larocque, demeure un regret d’importance parmi tous ses succès, en particulier, la perte de son père, décédé d’un cancer du cerveau en 1992, à l’âge de 40 ans.
« Mon père aimait les chevaux et les courses sous harnais, » se rappelle Stéphane. « Il en a possédé quelques-uns au cours des ans. Il aimait aller aux courses et il aimait aussi les gens de courses de chevaux. Il allait voir ceux qu’il connaissait et prenait une bière avec eux à leur écurie. Il aimait aller aux courses, mais il n’avait pas beaucoup de temps de le faire. »
Vraiment peu de temps pour toute autre chose. Cela venait avec le territoire quand vous faisiez partie de la légendaire franchise de la Ligue Nationale de Hockey.
Natif de Hull, au Québec, Michel « Bunny » Larocque fut sélectionné le sixième par le Canadien de Montréal lors du repêchage amateur de 1972.
Il était membre participant du Club des Six original lors de leurs quatre victoires consécutives de la Coupe Stanley entre 1976 et 1979. À ses débuts en 1977, il a partagé le trophée Vézina avec le futur candidat au temple de la renommée, Ken Dryden, ce, trois années consécutives.
Larocque a aussi porté les chandails de Toronto, Philadelphie et St-Louis. En tout, il a participé à 312 parties en saison régulière de la LNH et à 14 séries éliminatoires.
Après sa retraite de la LNH, il a occupé les fonctions de directeur général des Tigres de Victoriaville de la Ligue de Hockey Junior Majeure, se méritant le titre d’administrateur de l’année de la ligue en 1989-90.
« C’était un très bon père, » de noter Stéphane, qui a eu 18 ans cinq jours avant le décès de Michel. « Je me souviens des jours où il m’amenait au Forum de Montréal, laçait mes patins et m’emmenait sur la glace. J’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs grands joueurs et je lançais sur mon père. Il m’a aussi entraîné alors que je jouais Bantam et Midget. Il avait un fort caractère, tout comme moi, et nous avons eu nos différends, mais c’était tout un entraîneur. J’avais quelque talent pour le hockey, alors il me poussait, mais jamais à la limite. Et il le faisait par amour. Il a toujours su reconnaître le bon moment pour arrêter.
« Quand on est jeune, comme à 15, 16 ou 17 ans, on pense tout savoir, » continue-t-il. « Mais, il m’a enseigné la discipline, le travail acharné et l’engagement. C’était un gardien de but et j’étais un ailier droit, alors il ne s’agissait pas de rivalité entre nous. »
Le plus jeune des Larocque allait éventuellement se tailler une solide carrière en hockey comme dur à cuire. Il a été repêché par les Islanders de New York en 10e ronde lors de la campagne de repêchage de la Ligue Nationnale en 1993, parmi un groupe qui comptait les futures étoiles de la grande ligue tels les Chris Pronger, Paul Kariya, Saku Koivu et Todd Bertuzzi.
Comment quelqu’un peut-il passer de l’application de solides coups à des hockeyeurs poids lourd à celle de prendre les rênes à titre d’entraîneur de standardbred?
« Je crois bien que juste le fait d’être à une piste de course les fins de semaine avec mon père, m’a beaucoup influencé, » dit Stéphane. « Je me suis retiré du hockey à 28 ans, et je savais ce que je voulais faire. J’ai passé quatre années aux États-Unis et j’ai travaillé avec Patrick Lachance. Il m’a beaucoup appris sur les chevaux, et plus encore. Je suis ensuite parti à Meadowlands pour devenir l’homme de confiance de Mark Kesmodel durant deux ans. Puis, je suis revenu à Ottawa. »
De par son amitié avec le conducteur et gagnant d’un O’Brien Award, Sylvain Filion (de nouveau finaliste aux honneurs de 2015), Stéphane a rencontré son frère, Yves, un horseman québécois à succès de Québec, qui continue de jouer un rôle de premier plan dans le développement de chevaux.
C’est Yves qui a dressé et développé Wrangler Magic avant de l’envoyer à Larocque, son associé ontarien.
Yves, propriétaire d’un quart de part de Wrangler Magic, et qui habituellement sélectionne ses propres chevaux, l’a accueilie alors qu’elle n’était qu’une yearling, parce qu’il connaissait l’éleveur et copropriétaire Maurice Stewart du temps où ils étaient à Standardbred Canada. Il a étalement possédé des chevaux avec Brian Paquet de Québec, un ami (et aussi copropriétaire, avec Thomas Kyron) qui l’a contacté pour qu’il la prenne.
« Tous les deux – Sylvain qui est un grand conducteur – et Yves, m’ont aidé et ce, de plusieurs façons, » dit Stéphane. « Ils y sont pour une grande part dans le succès que j’ai connu. »
Il n’y a pas eu de plus grande réussite – au moins jusqu’à maintenant – que Wrangler Magic.
En 2015, la fille baie de Mach Three a enregistré quatre victoires, engrangé plus de 574 K $ en gains, et inscrit une marque de 1:50.2 lors de sa victoire au Fan Hanover Stakes, son jour de paie le plus payant de la campagne.
« Elle démontrait déjà de bonnes qualités quand nous l’avons eue, » se rappelle Larocque. « Elle a commencé à vraiment nous impressionner à l’approche de ses deux ans à la fin de la saison. À trois ans, elle a commencé à tout structurer. »
« Je dois remercier Yves, » continue-t-il. « Il est celui qui a fait ce cheval. Au cours des quatre dernières années, il a travaillé avec eux, s’assurant qu’ils sont au sommet de leur sport, puis il me les envoie. Je suis très chanceux de connaître Yves et Sylvain. Ce sont de grands horsemen et de bonnes personnes. Ma copine, Valérie Fournier, accomplit aussi un travail extraordinaire en prenant soin des chevaux. Nous formons une bonne équipe. »
Les poulains ambleurs Runnymede Lobell et Goliath Bayama sont tous deux devenus millionnaires sous la responsabilité d’Yves comme entraîneur et conducteur. Il a aussi élevé, possédé et entraîné la pouliche ambleuse Rebeka Bayama, qui a remporté de multiples courses stakes, gagnant 23 courses et au-delà de 690 K $ en carrière.
Le grandement respecté horseman savait Wrangler Magic entre bonnes mains avec Larocque.
« C’est vraiment une gentille personne, très poli et avec un grand cœur, » dit Yves. « Il travaille toujours fort et il aime ses chevaux. Avec Valérie, les chevaux que nous leur envoyons reçoivent les meilleurs soins qu’un cheval peut avoir. Je ne suis jamais inquiet quand ils vont chez lui. Stéphane et moi parlons presque à tous les jours. Il me dit tout. »
Wrangler Magic est toujours un sujet de conversation.
« Elle est l’une des meilleures pouliches que j’ai eues, » dit Yves. « J’ai eu ‘Rebeka’ (Bayama) et elle aussi était très bonne. Wrangler Magic, l’est également. C’est le genre de cheval qui vous fait rêver. »
Sa plus grande admiratrice est celle à qui Larocque n’aurait jamais pensé.
« Ma mère, Hélène, est une admirable personne, » la vantant. « Elle est vraiment étonnante. Quand j’ai débuté ma carrière en courses sous harnais, elle n’était pas très chaude à l’idée. Mais maintenant, elle suit les chevaux que j’ai et elle est fière. Cela est très important pour moi. »
Il y a une autre personne que Larocque connaît et qui aurait bien aimé voir Wrangler Magic opérer sa magie.
« Plus tard dans la vie, vous commencez à réaliser tout ce que vos parents ont fait pour vous, les leçons qu’ils vous on enseignées et comment ils vous ont aidé à réussir. Comme j’aimerais que mon père ait pu constater tout cela. Je sais qu’il aimerait ce qu’il voit. »
père… » dit Stéphane Larocque en commençant, la voix empreinte d’une émotion audible, « serait tellement fier, c’est certain. Il apprécierait tout ce qu’il voit. »
La saison standardbred de 2015 fut une première en carrière pour le conditionneur de 41 ans, avec à l’affiche, Wrangler Magic, une pouliche maintenant âgée de quatre ans, dont les performances lui ont à juste titre valu la reconnaissance en tant que finaliste aux O’Brien Awards dans la catégorie des pouliches ambleuses de deux ans.
À l’homme qui l’a guidé à travers cette extraordinaire campagne, peu lui manquait. Il a enregistré ses meilleures statistiques en carrière avec 51 victoires, accompagnées de gains de 1,2 M $ en bourses, ainsi qu’une réputation bien méritée d’homme de chevaux en hausse.
Mais, chez Larocque, demeure un regret d’importance parmi tous ses succès, en particulier, la perte de son père, décédé d’un cancer du cerveau en 1992, à l’âge de 40 ans.
« Mon père aimait les chevaux et les courses sous harnais, » se rappelle Stéphane. « Il en a possédé quelques-uns au cours des ans. Il aimait aller aux courses et il aimait aussi les gens de courses de chevaux. Il allait voir ceux qu’il connaissait et prenait une bière avec eux à leur écurie. Il aimait aller aux courses, mais il n’avait pas beaucoup de temps de le faire. »
Vraiment peu de temps pour toute autre chose. Cela venait avec le territoire quand vous faisiez partie de la légendaire franchise de la Ligue Nationale de Hockey.
Natif de Hull, au Québec, Michel « Bunny » Larocque fut sélectionné le sixième par le Canadien de Montréal lors du repêchage amateur de 1972.
Il était membre participant du Club des Six original lors de leurs quatre victoires consécutives de la Coupe Stanley entre 1976 et 1979. À ses débuts en 1977, il a partagé le trophée Vézina avec le futur candidat au temple de la renommée, Ken Dryden, ce, trois années consécutives.
Larocque a aussi porté les chandails de Toronto, Philadelphie et St-Louis. En tout, il a participé à 312 parties en saison régulière de la LNH et à 14 séries éliminatoires.
Après sa retraite de la LNH, il a occupé les fonctions de directeur général des Tigres de Victoriaville de la Ligue de Hockey Junior Majeure, se méritant le titre d’administrateur de l’année de la ligue en 1989-90.
« C’était un très bon père, » de noter Stéphane, qui a eu 18 ans cinq jours avant le décès de Michel. « Je me souviens des jours où il m’amenait au Forum de Montréal, laçait mes patins et m’emmenait sur la glace. J’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs grands joueurs et je lançais sur mon père. Il m’a aussi entraîné alors que je jouais Bantam et Midget. Il avait un fort caractère, tout comme moi, et nous avons eu nos différends, mais c’était tout un entraîneur. J’avais quelque talent pour le hockey, alors il me poussait, mais jamais à la limite. Et il le faisait par amour. Il a toujours su reconnaître le bon moment pour arrêter.
« Quand on est jeune, comme à 15, 16 ou 17 ans, on pense tout savoir, » continue-t-il. « Mais, il m’a enseigné la discipline, le travail acharné et l’engagement. C’était un gardien de but et j’étais un ailier droit, alors il ne s’agissait pas de rivalité entre nous. »
Le plus jeune des Larocque allait éventuellement se tailler une solide carrière en hockey comme dur à cuire. Il a été repêché par les Islanders de New York en 10e ronde lors de la campagne de repêchage de la Ligue Nationnale en 1993, parmi un groupe qui comptait les futures étoiles de la grande ligue tels les Chris Pronger, Paul Kariya, Saku Koivu et Todd Bertuzzi.
Comment quelqu’un peut-il passer de l’application de solides coups à des hockeyeurs poids lourd à celle de prendre les rênes à titre d’entraîneur de standardbred?
« Je crois bien que juste le fait d’être à une piste de course les fins de semaine avec mon père, m’a beaucoup influencé, » dit Stéphane. « Je me suis retiré du hockey à 28 ans, et je savais ce que je voulais faire. J’ai passé quatre années aux États-Unis et j’ai travaillé avec Patrick Lachance. Il m’a beaucoup appris sur les chevaux, et plus encore. Je suis ensuite parti à Meadowlands pour devenir l’homme de confiance de Mark Kesmodel durant deux ans. Puis, je suis revenu à Ottawa. »
De par son amitié avec le conducteur et gagnant d’un O’Brien Award, Sylvain Filion (de nouveau finaliste aux honneurs de 2015), Stéphane a rencontré son frère, Yves, un horseman québécois à succès de Québec, qui continue de jouer un rôle de premier plan dans le développement de chevaux.
C’est Yves qui a dressé et développé Wrangler Magic avant de l’envoyer à Larocque, son associé ontarien.
Yves, propriétaire d’un quart de part de Wrangler Magic, et qui habituellement sélectionne ses propres chevaux, l’a accueilie alors qu’elle n’était qu’une yearling, parce qu’il connaissait l’éleveur et copropriétaire Maurice Stewart du temps où ils étaient à Standardbred Canada. Il a étalement possédé des chevaux avec Brian Paquet de Québec, un ami (et aussi copropriétaire, avec Thomas Kyron) qui l’a contacté pour qu’il la prenne.
« Tous les deux – Sylvain qui est un grand conducteur – et Yves, m’ont aidé et ce, de plusieurs façons, » dit Stéphane. « Ils y sont pour une grande part dans le succès que j’ai connu. »
Il n’y a pas eu de plus grande réussite – au moins jusqu’à maintenant – que Wrangler Magic.
En 2015, la fille baie de Mach Three a enregistré quatre victoires, engrangé plus de 574 K $ en gains, et inscrit une marque de 1:50.2 lors de sa victoire au Fan Hanover Stakes, son jour de paie le plus payant de la campagne.
« Elle démontrait déjà de bonnes qualités quand nous l’avons eue, » se rappelle Larocque. « Elle a commencé à vraiment nous impressionner à l’approche de ses deux ans à la fin de la saison. À trois ans, elle a commencé à tout structurer. »
« Je dois remercier Yves, » continue-t-il. « Il est celui qui a fait ce cheval. Au cours des quatre dernières années, il a travaillé avec eux, s’assurant qu’ils sont au sommet de leur sport, puis il me les envoie. Je suis très chanceux de connaître Yves et Sylvain. Ce sont de grands horsemen et de bonnes personnes. Ma copine, Valérie Fournier, accomplit aussi un travail extraordinaire en prenant soin des chevaux. Nous formons une bonne équipe. »
Les poulains ambleurs Runnymede Lobell et Goliath Bayama sont tous deux devenus millionnaires sous la responsabilité d’Yves comme entraîneur et conducteur. Il a aussi élevé, possédé et entraîné la pouliche ambleuse Rebeka Bayama, qui a remporté de multiples courses stakes, gagnant 23 courses et au-delà de 690 K $ en carrière.
Le grandement respecté horseman savait Wrangler Magic entre bonnes mains avec Larocque.
« C’est vraiment une gentille personne, très poli et avec un grand cœur, » dit Yves. « Il travaille toujours fort et il aime ses chevaux. Avec Valérie, les chevaux que nous leur envoyons reçoivent les meilleurs soins qu’un cheval peut avoir. Je ne suis jamais inquiet quand ils vont chez lui. Stéphane et moi parlons presque à tous les jours. Il me dit tout. »
Wrangler Magic est toujours un sujet de conversation.
« Elle est l’une des meilleures pouliches que j’ai eues, » dit Yves. « J’ai eu ‘Rebeka’ (Bayama) et elle aussi était très bonne. Wrangler Magic, l’est également. C’est le genre de cheval qui vous fait rêver. »
Sa plus grande admiratrice est celle à qui Larocque n’aurait jamais pensé.
« Ma mère, Hélène, est une admirable personne, » la vantant. « Elle est vraiment étonnante. Quand j’ai débuté ma carrière en courses sous harnais, elle n’était pas très chaude à l’idée. Mais maintenant, elle suit les chevaux que j’ai et elle est fière. Cela est très important pour moi. »
Il y a une autre personne que Larocque connaît et qui aurait bien aimé voir Wrangler Magic opérer sa magie.
« Plus tard dans la vie, vous commencez à réaliser tout ce que vos parents ont fait pour vous, les leçons qu’ils vous on enseignées et comment ils vous ont aidé à réussir. Comme j’aimerais que mon père ait pu constater tout cela. Je sais qu’il aimerait ce qu’il voit. »