Depuis plusieurs années, je répète aux gens que notre sport jouit de deux aspects dont aucun autre sport autour de nous ne possède : le pari légal sur notre produit et l’animal même – le cheval. J’ai toujours dit que c’étaient les deux options dont nous devions tout simplement profiter si nous voulions prospérer en ce monde animé de possibilités de divertissements.
En ce qui concerne le pari légal, ceux d’entre vous qui pensez que j’ai oublié Pro-Line, non, je n’ai pas oublié. Je parle du vrai pari, et non seulement du fait de miser votre argent durement gagné. Un jeu comme Pro-Line, où un parieur est obligé de jouer des parlays, avec des cotes beaucoup plus basses que ce qu’un vrai parlay produirait, n’est pas réellement du pari, et je n’ai jamais rencontré de vrai joueur qui accorderait une seconde pensée à cela…
Au moment où nous publions cette édition, soit notre 15e Édition Annuelle du ‘Horseplayer’s Issue of TROT’, je réfléchis à certaines des initiatives que nous avons introduites, et/ou proposées ici au cours de la dernière décennie et demie, et je réalise qu’en grande partie, nous ne sommes encore seulement qu’une industrie de Win, Place, Show, Exactor, Triactor, Superfecta et paris mutuels tels Win-4 ou Pick-5. Ne vous méprenez pas par contre, car je crois que ces gageures ont encore leur place, et sont ce que notre heureuse clientèle de longue date aime et a demandé. Nous avons aussi vu des hippodromes et des associations d’hommes de chevaux se lever, parfois dans une large mesure, pour aider à augmenter les paris par des initiatives telles des gageures et jackpots moins élevés que les joueurs semblent apprécier. Je ne dis pas que nous n’avons rien fait.
Mais nous avons discuté, lors de problèmes précédents, avec des parieurs sur chevaux, de pari à cotes fixes, paris en course, paris des propriétaires, paris futurs, paris de match, paris de party et de nombreux autres. Certains d’entre eux peuvent fonctionner, d’autres, non – ce que je sais par contre c’est que plusieurs ont été couronnés de succès dans leur façon d’attirer une clientèle plus jeune pour parier tant sur les courses de chevaux et d’autres sports à travers le monde, et notre industrie a-t-elle seulement tenté d’en essayer quelques-unes? Je pense bien ne pas connaître la réponse, mais au meilleur de ma connaissance, nous n’avons pas essayé.
La clé de ce que j’ai mentionné dans le paragraphe précédent, est : plusieurs de ces moyens plus modernes de pari ont connu beaucoup de succès pour attirer une démographie plus jeune à parier sur les sports. Je sais pertinemment que quelqu’un peut entrer dans The Meadowlands’ FanDuel Sports Book un samedi soir et faire un pari sur un combat de la UFC, et que si leur combattant semble en voie de perdre, ils peuvent parier une autre fois, contre lui/elle, au fur et à mesure du déroulement du combat. La dernière fois que j’ai vérifié, si je misais sur un cheval qui cassait en quittant la barrière, je ne pouvais pas parier sur un autre cheval avant 25 minutes plus tard – même si la plupart aimerait miser sur le deuxième cheval au quart (avec une probabilité réduite), s’ils le pouvaient.
Et maintenant, le pari légal sur les événements sportifs uniques s’amène au Canada. Hum!
J’accorde à Jim Lawson ainsi qu’à son équipe de WEG, tout le crédit d’avoir essayé de devancer cette question, comme il l’a dit à tous ceux qui voulaient l’entendre au cours des dernières années, que l’industrie des courses avait la parfaite infrastructure pour tenir les pôles de paris du nouveau sport, et beaucoup plus. Et il a raison – si nous ne nous impliquons pas de façon significative, plusieurs de nos dizaines de milliers d’emplois en lien avec les courses de chevaux au Canada pourraient être en jeu.
Cependant, nous, en tant qu’industrie, avons eu plusieurs années pour avancer nos propres options de paris plus attirantes pour une démographie plus jeune, et dans une large mesure, nous, en tant qu’industrie, avons échoué. Tout comme nous avons eu durant plusieurs années, des machines à sous que nous aurions pu utiliser pour développer et commercialiser notre industrie tôt au 21e siècle – malheureusement, là encore, nous avons échoué.
Il n’est pas trop tard pour moderniser notre sport du point de vue du pari et de le rendre plus intéressant pour ce marché de la génération du moment, le visage submergé dans leurs téléphones intelligents et leurs tablettes. Tout comme les Win, Place, Show, Quinella-era des années ’50 et ’60 ont dû se métamorphoser en un menu de pari que nous avons offert plus tard au 20ième siècle et aujourd’hui, maintenant, avec les paris sportifs à venir, nous devons définitivement nous métamorphoser encore davantage.
Mais si non, nous avons encore le cheval, vrai?
Qu’est-ce que je veux dire par cela? Nous sommes chanceux d’avoir des vrais chevaux, en chair et en os comme étoiles de notre spectacle – à chaque soir. Je ne crois pas que nous ayions jamais profité de ce plein avantage de cela et ne les ayons jamais promus comme nos grandes ètoiles par contre. Par exemple, nous pourrions littéralement emmener nos merveilleux animaux dans toutes nos grandes villes lors de n’importe quel après-midi, les installer dans des stalles mobiles et attirer des milliers de passants à venir les voir. Pendant qu’ils y seraient, nous pourrions leur donner des circulaires d’information sur les hippodromes les plus près, de même que des bons de pari d’une valeur de 50 $ et/ou des coupons pour des repas gratuits à la salle à dîner. Les gens aiment les cadeaux gratuits.
Et les gens aiment les chevaux, n’est-ce pas? Actuellement, traduisez cette question en une affirmation. Les gens AIMENT les chevaux. C’est un fait. Diable, quand mes amis et moi n’étions qu’en fin de notre adolescence, nous étions toujours les gars qui avions les plus belles filles au bar pour aller à une soirée chez moi après la dernière tournée. Nous n’étions peut-être pas tous au tableau d’honneur, mais nous étions assez intelligents pour dire aux filles que j’avais des chevaux à la maison! Le reste était de l’histoire. Les chevaux mêmes n’aimaient pas toujours que les lumières soient allumées dans l’écurie à deux heures du matin, pour un groupe de jeunes mi-pompettes, mais quand cela venait toujours avec des caresses au front et des carottes, ils appréciaient généralement cela et les mangeaient vite.
Nous avons toujours le cheval, vrai?
Dan Fisher
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