L’an dernier, Trot Magazine a effectué un sondage auprès de plus de 300 parieurs, leur demandant ce qui, à leurs yeux, était le plus important. À notre grand étonnement, nous avons reçu un large éventail de réponses mettant l’accent sur plusieurs des secteurs auxquels on pouvait s’attendre.
Ils s’attendent à un plus grand respect, ils veulent que les chevaux quittent la barrière quand le chronomètre affiche zéro et ils sont intéressés par des taux de retenue moins élevés. Les parieurs veulent aussi qu’il y ait moins de temps d’attente entre les courses, de plus gros reports de cagnottes et des paris minima abaissés.
Mais à notre grand étonnement (ou peut-être pas,) 97,8% des sondés nous ont dit que comme parieurs, le respect du cheval était important pour eux. Cette réponse dépassait toute autre à nos questions du sondage et représentait l’opinion de l’écrasante majorité des participants.
Les clients des courses hippiques sont probablement fidèles aux courses de chevaux pour de nombreuses raisons. Peut-être est-ce leur jeu énigme favori ou leur possibilité d’échapper aux réalités de la vie. Possiblement qu’ils parient pour faire de l’argent, ou dépenser leur budget de divertissement de la façon qu’ils préfèrent. Mais la vaste majorité de ceux qui aiment le produit, le regardent, en grande partie, pour leur intérêt envers le cheval.
Contrairement aux décennies passées, les options de pari sont partout. Des loteries aux sports de rêve en ligne des casinos, la capacité de faire un pari n’a pas beaucoup à faire avec la proximité d’un hippodrome. Oui, la technologie jouera un rôle dans l’avenir du pari hippique. Les médias sociaux, les applications et plateformes digitales seront tous impliqués. Mais le réel avenir du sport repose encore et toujours sur le cheval. Afin de vendre les courses attelées à quelqu’un, il faut faire en sorte qu’ils les apprécient. Il faut qu’ils les aiment.
Nos clients actuels aux courses les aiment. Ils peuvent parier leur argent sur n’importe quoi, mais ils choisissent notre produit, soir après soir, année après année. Quant aux amateurs de la prochaine génération, ce n’est pas aussi clair.
Bien souvent, les tout nouveaux clients viennent à l’hippodrome et semblent s’y amuser. Mais tout au cours du programme, alors que la clientèle de la salle à manger s’amenuise, plusieurs des néophytes envahissent les salons de jeux, ou passent la porte. Ils sont là, et ils partent, mais l’impression que le sport a sur eux n’est bien souvent pas suffisant pour les y ramener.
À l’hippodrome, nous avons l’unique occasion de nous différencier en faisant en sorte que ces nouveaux clients rencontrent les chevaux sur lesquels ils vont parier. Apprendre aux nouveaux à reconnaître la personnalité des athlètes, apprécier les années de dur travail qu’il a fallu pour les amener à ce point-là, n’est en rien un objectif insignifiant.
Dans les leçons d’handicaping s’adressant aux nouveaux amateurs, il n’est aucun besoin de passer sur le nom de la mère ou du père d’un cheval, ni l’endroit ou la date de sa naissance. Tout fait partie de la création d’un important portrait.
Le lien avec le cheval est vital. Réussir ce lien requiert des efforts et une longue période de travail. Et lorsque bien fait, les résultats peuvent être très avantageux pour les générations futures.
Darryl Kaplan
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