L'automne 2017 signifie que pour la première fois, Standardbred Canada s'est joint à une autre société commerciale, la Forest City Sales, pour y tenir une vente annuelle.
La décision de s'associer n'a pas été prise sans inquiétude, ni questions et préoccupations de la part des deux parties et plusieurs de nos partenaires. Cependant, par la persévérance, la diplomatie, la négociation et la volonté d'en arriver ultimement à une décision la meilleure pour l'industrie, nous avons convenu que travailler avec Forest City Sales est la bonne chose à faire.
La partie la plus difficile de la décision a été de rassurer les opposants qui ne voulaient pas de changement, ou qui étaient inquiets à l'effet de perdre l'identité de Standardbred Canada, ainsi que la tradition de toujours tenir notre propre vente annuelle Standardbred Canada.
C'est dans un esprit de grande collaboration et de volonté de faire ce qui est bon pour l'industrie de la part de Ann Straatman et son équipe de Forest City Sales, que nous sommes parvenus à une entente qu'une et non pas deux ventes annuelles de yearlings auraient lieu en Ontario, et que c'était la façon la plus efficiente et efficace d'opérer à l'avenir, non pas seulement pour les deux organisations, mais plus important encore, pour le client.
Tenir la plus grande vente de yearlings à London, Ontario, en octobre, donnera la chance aux deux entités de travailler ensemble et d'identifier les meilleurs des meilleurs. Ensemble, nous ferons la promotion de quelques-uns des meilleurs produits disponibles, et nous commercialiserons notre sport et notre industrie chez nos membres et, potentiellement nos nouveaux membres.
Cette année, nous avons l'opportunité de mettre notre sport en valeur par des expositions et des séminaires, dans un environnement offrant les agréments que nos clients ont demandés.
Encore une fois, le chemin menant à cette décision ne s'est pas fait sans embûches, arrêts et rebondissements. Ne pas perdre de vue de devoir faire la bonne chose, nous a ultimement guidés à travers un sentier rempli d'obstacles, et en territoire inconnu. Mais nous nous croyions en nous et nous faisions confiance mutuellement tout au long du processus.
Ce fut une grande leçon pour nous tous.
Le changement n'est jamais facile. Il requiert de a confiance, du courage, de la persistance, des concessions mutuelles, de la vision et de la foi.
Voici quelque chose dont notre industrie a besoin de se rappeler et y être sensible. Eu égard à la longue histoire des courses de chevaux dans ce pays (250 ans), il demeure certaines attitudes et opinions qui sont gravées et vouées à l'échec quand nous voulons mettre sur la table des problèmes à discuter.
Toutefois, si nous ne pouvons pas remettre en question notre statu quo, comment notre industrie peut-elle grandir et évoluer dans ce monde toujours en changement dans lequel nous vivons?
Je regarde les points que nous avons identifiés au cours de la dernière année. Les préoccupations en matière de relations améliorées avec les pistes et les associations de l'industrie, l'inquiétude face aux relations manquées avec le gouvernement, les luttes internes qui semblent prévaloir dans certaines juridictions entre les organismes de chevaux, ainsi que le besoin de promouvoir un sport chez les milléniaux, tout en s'adressant au problème de l'érosion démographique de l'industrie.
Les dernières annonces reçues concernant les départs de Rob Cook, directeur exeutif d'Ontario Racing, Jamie Martin Sr, vice-président de Racing at Woodbine Entertainment, et la retraite du Dr Ted Clarke de Grand River Raceway, sont d'importantes sources d'inquiétude. Ces trois individus ont été des piliers dans notre gérance du changement dans l'industrie, et ils sont considérés, à mon avis, comme d'importants agents du changement pour notre sport. Ces personnes et d'autres comme elles, à travers le pays, seront bien regrettées.
Pour aller de l'avant, ce n'est pas efficace ou acceptable de se réfugier dans nos coins respectifs et de pleurer entre nous sur ce qui ne va pas d'industrie, les hippodromes, le gouvernement, les associations et autres parties prenantes.
Nous avons besoin de visionnaires. Nous avons besoin de dialogue. Nous avons besoin de changement.
C'est un appel à ce que, s'il vous plaît, vous rencontriez vos parties prenantes, et commenciez à avoir des discussions plutôt que de vous lancer des dards et des flèches. Mettez le poisson pourri sur la table et discutez-en. Je pense que vous serez surpris de constater que quoique vous pensiez être à des mondes de distance, nous sommes présentement plus près que vous ne le croyez.
Et rappelez-vous, ce n'est pas personnel, ce sont les affaires.
Alors, plutôt que de vous braquer à prendre en aversion le changement, embrassons-le et allons de l'avant.
Nous croyons que le fait de se joindre à Forest City Sales pour créer la London Selected Yearling Sale, est la chose à faire maintenant. Nous pourrions nous tromper. Seul le temps nous le dira. Mais au moins nous entrons dans ce changement les yeux grand ouverts, confiants les uns envers les autres, et croyant que ce que nous faisons, de façon plus importante, est ce qui est bon pour l'industrie, ce qui veut dire simplement, aller de l'avant!
Dan Gall
Président et Chef de la Direction
Standardbred Canada o [email protected]