Le thème de notre édition sur « l’État de notre industrie », est « Investissons dans notre avenir ». Tout juste de retour de Chine où avait lieu une mission commerciale sur le marché équin, il est difficile de ne pas être énergisé par l’enthousiasme dont j’ai été témoin.
Ils investissent dans les exploitations équines au même titre que les investisseurs nord américains investissent dans les terrains de golf. Des milliards de dollars y sont affectés, car les gens voudront faire partie du rêve équin, des maisons et des suites pour vacanciers se développant sur les terrains privés où se disputeront les matchs de polo et où se dérouleront les courses de chevaux.
Ce sont des endroits où les riches et célèbres se réuniront pour des réceptions au champagne, et où le personnel d’écurie soignera les chevaux tout au long de l’année. Où les enfants et petits-enfants suivront des cours, et où les dignitaires étrangers loueront des chambres lors de la tenue d’événements de fin de semaine.
Les Chinois voient l’industrie des chevaux de façon très différente de la nôtre. Sans paris légaux ni bourses significatives à vrai dire, l’industrie se construit sur le divertissement et la célébration du cheval. Les Chinois croient que le reste suivra.
Avec une population dépassant les 1,3 milliards d’individus, et une très grande richesse, la demande excède largement l’offre.
Le jeu, si et quand il sera légalisé, constituera une autre composante. Les écoles et universités dédiées à l’apprentissage équin, enseigneront le horsemanship et la revalorisation du cheval. Et les prix en argent qui commenceront par être payés par les propriétaires de chevaux, pour les propriétaires de chevaux, augmenteront en même temps que d’autres sources de revenus.
Alors que l’industrie des courses nord américaine place le financement de nos plus anciennes pistes de courses et des temples de la renommée en toute fin de liste, les Chinois, eux, placent la tradition et les symboles tout en haut. Ils croient que la base est l’amour de l’animal, du sport et de l’industrie, et c’est leur centre d’intérêt. Le reste, croient-ils, suivra.
Au Canada, l’opportunité est prodigieuse, mais pas clairement définie. Selon le Recensement du Canada 2011, il y a 1,49 millions de personnes d’origine chinoise vivant présentement au Canada, et leur nombre augmente toujours. La relation avec la China Horse Industry Association cherchera non seulement à encourager l’investissement à l’étranger, mais au Canada aussi.
Qu’est-ce qui nous empêche d’avoir des syndicats de propriétaires et des catalogues de ventes en mandarin ou cantonais? Qu’est-ce qui nous empêche d’assurer une présence constante auprès de la large population parlant chinois à Vancouver et Toronto, par des publications dans leur langue?
Les relations entre le Canada et la Chine pourraient aussi atteindre les plus hauts niveaux de notre leadership politique. C’est l’intention des officiels chinois de s’assurer que le Premier ministre Justin Trudeau connaisse et comprenne bien l’importance de cette relation équine pour nos deux pays. Cela ne peut qu’aider à élever notre profil sur le plan national, avant 2017 – l’année du 250e Anniversaire des courses de chevaux au Canada.
À chaque virage, en Chine, tout ce qu’on voit ce sont les possibilités et tout le potentiel. Maintenant, le Canada a une réelle occasion de faire partie intégrale d’une histoire incontestable. Quand nous parlons de croissance des courses de chevaux dans ce pays, nous devons reconnaître que nous sommes respectés à titre de leaders mondiaux. Il est temps de prendre notre place à table.
Darryl Kaplan
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