Mai est un mois des plus excitants, à n’en pas douter! Les épreuves de qualification commencent à se remplir, plus de bébés naissent au pays, le sperme est expédié partout, et les mises en nomination des yearlings doivent être payées en vue des courses ‘stake’ des futures étoiles de deux et trois ans qui émergent. J’espère que vous utilisez notre nouveau service ‘Online Staking Service’ pour vous faciliter la vie!
Afin d’apporter une valeur ajoutée à cette chronique, j’ai demandé aux directeurs SC de tous les coins de pays, de nous donner une mise à jour occasionnelle sur la situation des courses dans leur province. Ce mois-ci, notre rapport régional nous vient du Québec, courtoisie de Rick Karper, directeur actif.
L’hippodrome de Québec est pratiquement le seul hippodrome à être resté ouvert dans la province. En 2011, il s’y tiendra 10 jours de courses rehaussés d’un modeste programme de courses ‘stake’; et grâce à la participation et à l’appui de Standardbred Canada, les épreuves ‘stake’ Lucien Bombardier (pour les ambleuses de deux ans) et Roger White (pour les trotteuses de deux ans) pourront être disputées. Il y aura aussi 10 programmes du Circuit régional (le circuit des expositions du Québec).
Les efforts du Québec pour renaître de ses cendres sont orchestrés par un groupe d’individus hautement qualifiés et totalement dévoués connu sous le vocable de Jockey Club du Québec. Ils réalisent qu’afin de faire revivre les courses sous harnais dans la province, un hippodrome se doit d’être construit dans la région de Montréal, et les mesures qui s’imposent à cet égard, sont prises.
Bien que nous ayons énormément souffert du fiasco Attractions Hippiques/SONACC lequel a effectivement causé l’extinction de l’industrie en 2008, nous les Québécois, sommes extrêmement fiers de nos chevaux et de nos hommes de chevaux. En 2010, nous avons gagné un Breeders Crown (Martinontherocks), puis un trotteur d’élevage québécois a gagné un prix O’Brien (Crys Dream), nos entraîneurs ont gagné plusieurs titres (Richard Moreau, René Allard, Ben Baillargeon) à divers hippodromes de l’Ontario et nos conducteurs atteignent de nouveaux sommets (Sylvain Filion, Simon Allard, et bien d’autres).
En terminant, combien d’entre vous connaissez l’émission de télévision Undercover Boss? La prémisse en est qu’une personne occupant un poste de cadre supérieur au sein d’une grande corporation, s’y infiltre et travaille avec son personnel de niveau inférieur pour se donner une nouvelle perspective de sa compagnie. Le mois dernier, l’émission contenait un segment dédié au poste de directeur de l’exploitation de Churchill Downs. Il a travaillé dans les écuries du backstretch à titre de palefrenier et puis comme valet pour les jockeys. Il va sans dire qu’il était totalement hors de son élément, puisqu’il n’avait jamais même touché un cheval auparavant! L’un des obstacles auxquels il s’est buté a été de constater la pure tradition des hommes de chevaux dans leur préparation du produit à présenter aux amateurs. Ce n’est pas si différent des courses de standardbred… Le directeur de l’exploitation n’a pu que réaliser qu’il est très difficile d’appliquer les règles modernes de prise de décision corporatives aux exploitations hippiques et aux hommes de chevaux qui contribuent à présenter le produit.
Un autre point qu’il a réalisé, par contre, a été que les travailleurs dans le backstretch sont des gens qui travaillent dur, font de longues heures, qu’ils sont totalement dévoués et qui aiment leur travail. Sera-t-il possible que ces deux mondes totalement différents – la nouvelle école corporative et l’ancienne école traditionnelle – se rassemblent?
Tammy McNiven
SC Chair/President