Voici un scenario. Vous êtes propriétaire d’une grande quincaillerie – 200 000 pieds carrés – où on peut y trouver tous les accessoires nécessaires pour la maison. Les affaires vont bien mais vous en avez marre des problèmes.
Un jour, je vous arrive avec une proposition. J’ouvrirai un atelier de location d’outils et d’équipements et occuperai les meilleurs 50 000 pieds carrés de votre quincaillerie. Vous devrez apporter des améliorations et assurer la maintenance de l’exploitation, payer les coûts de construction et vous charger de l’ensemble de la mise en marché et de la promotion. En échange, je vous donnerai 20 % des recettes.
Vous y réfléchissez, et bien que reconnaissant que le succès que j’aurai à louer de l’équipement affectera très certainement votre entreprise et ce, de façon négative, l’offre est tentante et l’expansion importante.
Nous concluons le marché.
Les affaires commencent à rouler. La location d’équipement a de plus en plus la cote, les clients choisissant mon commerce plutôt que le vôtre. Très vite nous devons prendre de l’expansion, soit de passer de 50 000 à 100 000 pieds carrés, afin de répondre aux besoins de l’achalandage. Vous voyez les recettes entrer et votre propre commerce ne peut concurrencer ce que j’ai à offrir. Tandis que ce marché me fait gagner quatre dollars pour chaque dollar pour votre commerce, vous êtes content puisque l’argent est fort et régulier.
Très rapidement, nous avons développé le concept dans des douzaines d’autres commerces. Votre affaire et la mienne demeurent des partenariats établis. Il est vrai que toute l’attention portée sur les locations a grugé bien de vos ventes de quincaillerie, mais notre partenariat contribue au maintien des emplois, et tout le monde en bénéficie.
Un jour, je commence à dire aux gens que j’en ai assez de subventionner votre commerce. Je tourne le dos à votre rôle dans mon succès, ignore le fait que les contrats sont toujours valides et oublie les millions que vous y avez investis pour faire fonctionner le tout. Dès maintenant, je veux y mettre fin. Pourquoi devrais-je vous donner quoi que ce soit?
Si la situation entre le gouvernement ontarien (moi) et l’industrie des courses de chevaux (vous) s’avérait un parallèle direct au scenario présenté, tout un chacun pourrait probablement questionner l’intention du gouvernement de se départir d’un tel partenariat rentable. Mais, cette démonstration n’est que la pointe de l’iceberg.
De fait, l’entente que le gouvernement de l’Ontario a conclue avec l’industrie des courses de chevaux est rentable bien au-delà de son aspect économique.
En plus de recevoir 75 % de toutes les recettes (les municipalités n’en touchant que 5 %), le gouvernement de l’Ontario reçoit également 261 M $ provenant de taxes directement liées à l’industrie des courses de chevaux, laquelle emploie 60 000 Ontariens, et génère une activité économique de 2 G $.
Non seulement les courses de chevaux représentent-elles une tradition vieille de plus de 200 ans dans cette province, mais avec une stratégie bien focalisée, il y a un avenir.
Les chevaux de course de propriété et d’élevage ontariens, peuvent être mis en marché et exportés partout dans le monde. Le signal peut lui aussi être vendu à travers le globe, pratiquement sans infrastructures ou améliorations technologiques. De même, le pari de personne à personne, l’avenir du pari, fonctionne mieux pour notre sport que tout autre.
Mieux encore, toute cette entente se veut un appui au deuxième plus important secteur de l’économie agricole de la province, soit de maintenir l’Ontario rurale verte et prospère.
Pour le bien des courses de chevaux à travers l’Amérique du Nord, je vous invite à poser le geste pour faire entendre votre voix en Ontario. Visitez le site standardbredcanada.ca pour obtenir des idées de gestes à poser.
Darryl Kaplan
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