Si j’avais un marteau…
Des records résistent tout simplement au passage du temps. Par Keith McCalmont
En 1948, l’année où est né le forgeron de longue date Bob Kleinpaste, Joe DiMaggio entamait une séquence de 56 parties avec des coups sûrs laquelle s’échelonna du 15 mai au 17 juillet. Durant cette période, le Yankee Clipper frappa pour une moyenne de .408 y compris 15 coups de circuit et 54 points produits.
Plusieurs joueurs de baseball ont osé défier l’exploit de DiMaggio au cours des soixante dernières années, aucun ne l’ayant jamais approché.
Le grand Pete Rose des Reds de Cincinnati a réussi 44 parties consécutives en 1978 avant que sa séquence ne prenne fin, et plus récemment, en 2011, Dan Uggla des Braves d’Atlanta a porté sa séquence à 33 parties.
La série de DiMaggio nécessitait un mélange de talent et de longévité, ce qui nous amène à un tout différent genre de record, une sorte de record non officiel, appartenant au retraité Kleinpaste.
Natif d’Orangeville, cet homme a passé 32 années comme maréchal ferrant pour le compte des Armbro Farms de renommée mondiale, où on estime qu’il a paré et ferré près d’un quart de million de chevaux!
« Les gens chez Armbro ont évalué le nombre de chevaux que j’ai parés, et ils sont arrivés à une estimation, à partir de la première journée jusqu’au moment où ils ont vendu la ferme, et elle dépassait de beaucoup les 230 000, » de dire Kleinpaste.
« Les nouveaux nés devaient être parés tous les mois, et il y en avait environ 200, et à un certain moment donné, il y avait 900 chevaux en tout à la ferme. A leur apogée, ils ont eu cinq étalons dont les grands Armbro Omaha et Armbro Ranger, et tous ces chevaux comptaient 150 poulinières devant être fécondées. »
Reconnu comme l’un des meilleurs dans son métier, Kleinpaste s’est bâti une clientèle qui s’étendait à de multiples élevages et qui a mis le pain sur la table d’une famille qui s’agrandissait pour compter sa femme Sally, ses filles Sherri et Mary et ses deux fils, Paul et Kevin.
« J’ai été chez Armbro de 1972 à 2004, lorsqu’ils ont vendu, mais j’avais plusieurs autres clients comprenant Gardiner Farms, Conn Smythe, Warrawee, Northfields, Casimir, Green Gables… toutes de très grandes fermes, » dit Kleinpaste. « J’étais très occupé et très souvent, je travaillais à partir de 5 h 30 jusqu’à 21 h 30. C’était beaucoup de travail. »
Ses fils Paul et Kevin, ont depuis suivi les traces de leur père, et quand Bob prit sa retraite en 2013, ils ont pris les commandes d’une grande affaire de famille avec une charge de services de milliers de chevaux dans toute la province.
Selon l’aîné des Kleinpaste, il voit le métier de forgeron comme quelque chose qui devrait intéresser les personnes à la recherche d’un avenir, étant donné un taux de chômage chez les jeunes qui frôle les 15 pour cent, selon les données recueillies par le Ministry of Training, Colleges and Universities.
« Si les jeunes gens se tournaient vers le métier de forgeron, ce serait une grande possibilité pour eux. Il y a tant d’argent à faire et c’est une chance de travailler avec quelques-uns des grands hommes de chevaux standardbred au sein d’une merveilleuse industrie, » dit Kleinpaste.
D’accord, le vétéran grisonnant aux milliers de parages et de ferrages de participants peu disposés à collaborer, est tout à fait conscient que le métier qu’il a choisi semble être tout désigné pour briser le dos de l’humain même le plus robuste.
« Je me souviens d’un sondage fait par un magazine dans une école de métiers de Californie en 1974, » dit Kleinpaste en riant. « Ils ont trouvé que des 50 étudiants qui s’inscrivaient à toutes les douze semaines, seulement deux restaient dans le métier après une période deux ans. »
Peut-être que les 34 années passées par Kleinpaste à pratiquer l’un des métiers les plus difficiles au monde, sont un record tout aussi impressionnant que le nombre de sabots qu’il a façonnés.
Comment Kleinpaste a-t-il pu poursuivre un métier aussi exigeant durant une si longue période de temps?
Cela découle probablement du fait qu’il n’a jamais senti qu’il avait le droit de se plaindre.
Ses parents, John et Titia, de descendance hollandaise, ont vécu des conditions difficiles dans les camps de prisonniers de guerre japonais durant la Deuxième Guerre Mondiale.
« Mes parents se sont rencontrés en Indonésie et quand les Japonais ont envahi l’île, ils ont été faits prisonniers de guerre. Mon père a été emmené dans un camp séparé de celui de ma mère, » d’expliquer Kleinpaste. « À ses débuts, le camp de mon père comptait 750 hommes, et quand la guerre a pris finn, il n’en restait que 47. »
« La seule façon dont ils ont pu survivre, fut celle de manger des chiens, chats, rats, sauterelles… toutes ces bonnes choses. C’est ce qu’ils devaient à faire pour survivre.
Son père a travaillé à la construction du chemin de fer entre Bangkok et le Myanmar (Birmanie), lequel a été construit par des prisonniers de guerre sous la direction de l’Armée impériale japonaise. Il fut reconnu comme la « Chemin de fer de la mort », et on dit qu’il a coûté la vie de 13 000 prisonniers ainsi qu’à des milliers d’indigènes.
« Tout juste avant la fin de la guerre, ils l’ont retiré de là et envoyé dans les mines de charbon du Japon. Quand les Américains ont largué les deux bombes atomiques, ils l’ont retiré des mines avec les prisonniers restants, ils leur ont fait nettoyer les corps des décédés à Hiroshima et Nagasaki, » se rappelle Kleinpaste.
Difficile à croire, ses deux parents ont survécu.
« Après la fin de la guerre, ils se sont à nouveau rencontrés et se sont mariés, » dit Kleinpaste, qui a vu le jour tout juste après la guerre en 1948 et vécu durant presque trois ans en Indonésie, avant de revenir avec la famille au Japon.
Son père, un voyageur de commerce à travers le monde, donnait l’exemple à sa famille.
« Nous ne pouvions pas parler beaucoup de la guerre avec mon père. Et c’était la même chose pour ma mère, et selon mon expérience, la plupart de ceux ayant participé à cette guerre, ne voulaient pas en parler non plus, » dit Kleinpaste en hochant la tête.
La famille Kleinpaste arriva au Canada en 1958 et s’installa sur une ferme à Caledon East, avec quelques chevaux et du bétail. Dès l’âge de dix ans, il était temps pour Kleinpaste de se mettre au travail.
« Mon père était un gars dur et il ne croyait pas à l’expression ‘je ne suis pas capable, » dit Kleinpaste. « Il disait, ‘à chaque problème, sa solution, alors analyse-le et tu réussiras.’ Il nous sortait du lit chaque matin à 6 h et nous mettait au travail. »
C’est à la ferme que le jeune Kleinpaste a en premier lieu, posé les yeux sur le métier qui ferait vivre sa famille durant des générations.
« Le forgeron est venu à la ferme un jour, pour ajuster des fers aux chevaux et je l’ai regardé travailler. J’ai bien aimé cela. Le rivetage, le clouage, » se rappelle Kleinpaste. « Il m’a dit de poursuivre mes études et que quand je reviendrais, je pourrais apprendre le métier avec lui. »
Après sa graduation du North Texas Horseshoeing Institute, c’est exactement ce que fit Kleinpaste. Et il ne s’en est jamais plaint.
« Persistence is to the character of man as carbon is to steel, » (La persévérance est au caractère de l’homme comme le carbone à l’acier, ») – une citation attribuée au défunt auteur américain, Napoleon Hill, est une description tout à fait à propos de la carrière de grande envergure de Kleinpaste.
C’est la persévérance de Kleinpaste qui lui a procuré son plus gros client des courses canadiennes de standardbred.
« J’ai commencé à ferrer les chevaux en 1971. Après ma graduation, j’ai passé ma première année à travailler seul et un jour, j’ai laissé ma carte d’affaires à la secrétaire Shirley Walker (Shirley Butler en 1972), chez Armbro, » se rappelle Kleinpaste.
Walker promit de remettre la carte de Kleinpaste au Dr Glen Brown.
« Une semaine ou deux passèrent sans que j’aie de nouvelles d’eux, j’ai donc laissé une autre carte, » dit Kleinpaste en riant. « Deux autres semaines passèrent et j’en déposai une autre. Après la cinquième carte, Shirley alla voir le Dr Brown à son bureau et lui dit ‘Glen, je veux que vous engagiez ce gars-là parce qu’il commence à être emmerdant.
« En août 1972, j’ai reçu un appel du Dr Brown, qui me demanda si je pouvais prendre en charge le compte Armbro, et je fus transporté de joie. Absolument enchanté. »
Une semaine plus tard, Kleinpaste était très engagé dans le parage des yearlings.
« C’était un travail difficile étant donné qu’ils étaient à peine débourrés, et pour un jeune qui en était à ses tout débuts, j’ai passé beaucoup plus de temps par terre que debout, » plaisante Kleinpaste. « Des années plus tard, ils les cassaient pour moi, mais c’était toute une lutte les premières années. »
Le succès commence à partir de zéro et l’exploitation Armbro en croissance, a vite mis son nouveau forgeron au travail.
« C’était mon travail de visiter les foals à chaque mois pour les vérifier et m’assurer qu’ils se tenaient droit, » dit Kleinpaste. « Quant à ceux qui n’étaient pas droits, je devais noter leur nom, et toutes les deux semaines, je procédais à un travail de correction pour que quand viendrait le temps de mettre les fers aux yearlings, ces derniers soient droits. »
Les mains de Kleinpaste ont touché les pattes de toute une litanie de chevaux intronisés au temple de la renommée au cours des ans. Trop nombreux pour être comptés, vraiment, bien que quelques-uns se démarquent des autres.
« Je me souviens d’un foal que j’ai aimé dès le premier jour. Je l’ai paré et lorsqu’il atteint le stade de yearling, il courut pour 125 000 $. Son nom : Armbro Goal. Je l’ai aimé et il s’est avéré un champion, » dit Kleinpaste à propos du champion millionnaire du 1988 Hambletonian.
La famille Kleinpaste a possédé quelques chevaux au cours des ans, et son fils Paul est copropriétaire du meilleur ambleur Alexie Mattosie. Toutefois, c’en est un qui est passé et qui est resté dans la mémoire de Kleinpaste en cet après-midi.
« Je me souviens avoir dit à mon fils Paul de jeter un œil à Armbro Chronicle. J’examine toujours les pattes. La façon dont elles sont alignées, la grosseur du sabot, » dit Kleinpaste.
Et Armbro Chronicle semblait avoir tout cela, sauf pour une notable exception.
« À cause d’un accident arrivé dans le paddock, il avait perdu un œil et il n’avait couru que pour 6 000 $. Kent Baker l’a acheté et le cheval a gagné près d’un million de dollars. Il y avait pas mal de bon stock en lui, » dit Kleinpaste sans le moindre soupçon de regret.
Qu’y a-t-il de si important dans un forgeron de toute façon?
Murry McConnell, propriétaire de l’exploitation de course et d’élevage Casimir Farms, reconnaît que Kleinpaste est responsable de plusieurs milliers de dollars supplémentaires réalisés aux encans au cours des ans.
« Bob est l’homme le plus connaissant que je connaisse en termes de parage correctif et de parage de yearlings, » de dire McConnell.
McConnell a déniché Kleinpaste par nécessité, après avoir été confronté, lors d’un encan local, à des yearlings aux petits pieds qui étaient exposés.
« Quand je suis arrivé dans l’industrie du yearling, je suis allé aux encans et j’avais un partenaire/entraîneur qui venait voir mes yearlings, et il me dit, « Murry, il faut que tu changes de forgeron, peu importe qui il est, il faut que tu t’en défasses. »
« Vivant dans le nord de l’Ontario, il n’y avait pas beaucoup d’autre option pour trouver un nouveau forgeron qu’un ami, Dr KcKnight (vétérinaire en chef aux Farms Armbro), qui me dit d’appeler Bob. Quand Bob est venu à la ferme, c’était comme si nous nous connaissions depuis toujours. Instantanément, nous nous sommes bien entendus. Il est mon forgeron depuis, et nous avons un grand lien. »
Le changement effectué par le travail de Kleinpaste fut immédiat et spectaculaire.
« Les yearlings sont passés de petits pieds en forme d’œuf à de beaux gros pieds ronds, » dit McConnell. « La différence aux encans s’est manifestée non pas en centaines de dollars, mais en milliers. Le vieux dicton ‘pas de pied, pas de cheval’ est toujours vrai. »
La technique de Kleinpaste est prouvée et vraie.
« Quand je parais, j’enlevais le talon et l’orteil en même temps tout en m’assurant qu’il y ait de la pression sur le talon afin que le pied puisse s’étendre et se transformer en un beau gros pied. Sans gros pied, vous n’avez rien, » dit Kleinpaste. « En moins d’un an, les pieds étaient énormes. Cela démontre qu’il est facile de foirer sur un pied. Vous pouvez parer un cheval d’une certaine façon, et en six mois, vous découvrez que vous avez commis une erreur et cela vous coûtera cher. »
La valeur d’un forgeron peut se mesurer en termes de fiabilité, non seulement de par sa technique, mais semble-t-il, par la plus simple des tâches - - arriver à l’heure.
« Bob était diligent, fiable et sur lequel on pouvait compter. Si nous disions vouloir commencer à 7 h 30 le matin, il était là à 7 h, » se rappelle Dr John McKnight qui a travaillé avec Kleinpaste aux Armbro Farms durant plusieurs décennies. « Bob était énergique et ambitieux. Il entreprenait un nombre insurmontable de chevaux durant la journée, et il faisait le dernier avec le même niveau de soin et de dévouement qu’au premier. »
Ayant une jeune famille à nourrir, Kleinpaste était avide de travail et plus il prenait de foals, plus il rapportait d’argent à la maison.
« Quand j’ai commencé chez Armbro, j’étais payé 3 $ pour un parage, et 8 $ pour des fers neufs, » dit Kleinpaste en riant. « C’est plus de 120 $ pour des fers neufs et 40 $ pour un parage aujourd’hui. »
Même si ça ne semble pas beaucoup d’argent aujourd’hui, la réputation que s’est bâtie Kleinpaste a certainement ouvert les portes à ses fils en tant que membres d’une famille dont la marque de fiabilité est bien établie auprès de la communauté standardbred.
« Il a été appuyé parce qu’il état dédié et fiable, et ces caractéristiques sont parfois peu nombreuses et espacées dans le temps, » dit McKnight. « Il a transmis son éthique de travail à ses fils. Le fait qu’il ait essayé d’accomplir beaucoup de travail en une journée, a probablement contribué à la détérioration de son dos qui a écourté sa carrière. Entre temps, ses deux fils l’ont joint et profitent de l’immense clientèle que Bob a bâtie. Les deux garçons sont tout aussi dédiés que leur père. »
Paul dirige maintenant une pratique prospère et compte parmi ses clients, Tara Hills Farms, et Kevin travaille aussi sept jours par semaine et parmi sa clientèle, il y a Casimir Farms de McConnell qui est l’un de ses principaux fournisseurs.
« Combien de temps tiendront-ils le coup, je n’en sais rien, » dit McConnell. « Bob est plutôt court, mais ses enfants sont grands, efflanqués, et c’est difficile pour le dos. Cela dit, quand ils empoignent un cheval, ce cheval y reste. »
Au sujet des blessures…
« J’ai vraiment un mauvais dos, » sous-estime Kleinpaste. « J’ai une sténose spinale et des disques dégénératifs et c’est causé par des années passées à faire des ferrages difficiles, à travailler sur des foals et des poulinières lourdes. C’était un travail très exigeant. »
Des années passées accroupi dans cette position délicate et penchée du forgeron, marteau en main, a mené à la sténose dont les racines du nerf spinal dans le bas du dos, sont comprimées provoquant un nombre de symptômes ne se limitant pas à la sciatalgie, aux picotements, à la faiblesse ou engourdissement qui se déclenchent du bas du dos vers les jambes.
Incroyablement, Kleinpaste rappelle un seul incident majeur au cours de sa longue carrière et qui a été causé par un de ses patients.
« Quand j’étais à l’école de maréchalerie, on m’a enseigné la bonne façon de me glisser sous un cheval, alors j n’ai jamais eu de blessure majeure, » commença Kleinpaste. « En revanche, j’ai été rué une fois par un thoroughbred. Il m’a frappé à deux reprises dans le dos, et je me suis traîné hors de la stalle parce je ne pouvais pas me lever. J’ai été chanceux de m’en sortir vivant. »
Sa façon de faire amicale et patiente, avait un effet de soulagement sur sa clientèle, tant humaine qu’équine.
« Je n’avais pas peur des chevaux. J’allais sous eux, confiant, et je pouvais faire le travail, et cette attitude se transmettait au cheval. Si vous êtes nerveux sous le cheval, il le ressent, » dit-il.
Ses longues et difficiles journées chez Armbro, dont un record de 89 chevaux parés en une journée, se prolongeaient par les soins d’un chiropracteur.
« Sans le chiropracteur, je ne serais pas ici, » dit Kleinpaste. « Ces longues journées étaient douloureuses, mais vous allez au lit et vous vous réveillez bien le matin suivant. Peut-être un peu raide, mais ça se replace. »
Au moment où Kleinpaste devrait profiter de sa retraite, il doit maintenant faire face à une attaque de la maladie de Parkinson. Mais, malgré les problèmes, Kleinpaste tient bon.
« Comme le dirait mon père, ‘À chaque problème, sa solution,’ » dit Kleinpaste.
Et il fonce tête première dans le défi de cette nouvelle vie avec l’aide d’un site Internet, http://www.fightingparkinsonsdrugfree.com/, qui selon sa croyance, peut offrir un soulagement à long terme.
« C’est dur, » admet-il. « J’ai un dos très amoché et j’en paie le prix maintenant, mais si je devais refaire tout cela, je le referais. »
Peut-être que la partie la plus importante de l’histoire de Bob, est la fondation qu’íl a mise sur pied pour l’avenir de la famille Kleinpaste en Ontario.
Kleinpaste et son épouse, ont eu deux fils et deux filles, et ils sont les heureux grands-parents de trois petits-enfants et un quatrième à venir, leur fils Kevin est dans l’attente de son premier enfant plus tard cette année.
« Il m’a enseigné de mener une bonne et honnête entreprise, et de garder les clients heureux, »dit Kevin. « Si vous dites que vous serez là à 8 h le matin, assurez-vous d’y être à 8 h. J’ai récupéré bon nombre de clients qui aimaient leur forgeron, mais qui arrivait en retard, et les gens n’ont pas le temps de s’asseoir et de vous attendre. On nous a toujours rappelé que nous devons être honnêtes, demander un juste prix et bien se présenter au client. »
Que Bob le réalise ou non, son absence est remarquée dans la communauté.
« Dès que j’arrive à l’écurie maintenant, c’est la première chose que les clients demandent. Quand emmèneras-tu ton père, dit Kevin en riant. « Il a laissé une très bonne impression sur chacun. »
Et les enfants Kleinpaste sont bien déterminés à maintenir le bon nom de leur famille pour une autre génération dans l’agriculture de l’Ontario.
« Le nom aide. Il m’a certainement permis d’entrer dans des écuries où je n’aurais peut-être pas pu autrement, » dit Kevin. « Je ne veux en aucun cas briser cela. Papa m’a dit de travailler fort et de perpétuer le nom de la famille et j’espère que je le fais pour lui. »
Bob est heureux du travail qu’il a fait comme patriarche de la famille.
« Je suis fier de tous mes enfants, » dit Bob. « Mais, je suis heureux d’être complètement retraité et de passer mes journées à tondre le gazon et garder mes petits-enfants. »
Et peut-être leur enseigner quelques leçons de vie en cours de route.