Besoin criant d’un « Madness »
Si vous travaillez dans un bureau, je suppose que la majeure partie des gens autour de vous sait peu de choses sur le basketball collégial. Pourquoi des comptables ou des professionnels du marketing des grandes villes en sauraient-ils beaucoup à propos d’un groupe de jeunes de 19 ans jouant pour les Webber State Wildcats, Wofford Terriers ou les Delaware Fightin Blue Hens?
Mais encore, l’année dernière, environ 50 M de gens ont participé au « March Madness » en misant dans les pools de bureau, jouant leur argent sur leur habileté limitée de pronostiqueur en basketball. Selon Pregame.com, les gageures sur le tournoi « March Madness » de l’année dernière ont été estimées à plus de 12 G $, soit plus que le montant parié sur le Super Bowl 2013. Les chiffres pour cette année sont sensiblement similaires.
Il serait très facile de penser que de la perspective du pari, le basketball collégial aurait tout contre lui en commençant son tournoi de championnat. Des équipes sans nom venant d’endroits inconnus jouant contre les meilleures écoles. Toutes les parties sont jouées sur des sites non familiers et neutres et en après-midi alors que le monde est occupé par leur vie et leur travail.
De savoir si les commissaires du basketball de la NCAA l’admettront ou pas, le « March Madness » a été mis au point pour les paris. De plus, un bulletin d’une page, bien ordonné, peut être rempli, suivi et parié. Les parties sont jouées l’une après l’autre, un horaire très seyant pour les réseaux de TV et Internet qui diffusent en continu, et qui peuvent être pariées à partir de votre bureau. Des noms colorés pour les équipes, des histoires inventées de match de David c. Goliath, et plus important encore, une raison pour chaque personne assise derrière un poste de travail modulaire, de se sentir comme participant à quelque chose – et peut-être même se sentir un expert durant une semaine ou à peu près.
Si le basketball collégial a pu réussir aussi bien avec le tournoi « March Madness », il n’y a aucune raison de penser que les courses de chevaux ne pourraient pas le faire. Peut-être que ce dont le sport a besoin c’est de sa propre version d’un tournoi populaire – 48 chevaux en compétition lors de courses ‘match’ disputées sur une rue Yonge fermée, à Toronto?
Que dire d’un retour sur le canal Rideau, les plaines d’Abraham ou la Canadian National Exhibition? Dans les Maritimes ou sur la côte ouest, qui ne s’empresserait pas dans les rues pour assister à un vrai championnat de courses de chevaux?
Ça vous semble étrange? Et bien, ça ne l’est pas. En effet, la popularité des courses de chevaux au cours des 150 dernières années au Canada est grandement le fait d’amener le sport vers les gens, sur nos routes, à nos foires régionales ainsi que sur nos plans d’eau gelés. Les programmes de course aux hippodromes ont connu d’extrêmement bonnes foules, mais amener les courses de chevaux vers le public a toujours été essentiel pour sa croissance.
Certes, les 48 collèges participant au « March Madness » ont pu rouspéter au sujet de toutes les parties disputées en terrains neutres partout aux États-Unis, là où ils ne pouvaient vendre de billets ou ‘objets promotionnels. Lors de la mise sur pied de cette activité, plusieurs d’entre eux l’ont probablement fait. Mais maintenant, il est clair qu’une vision centrale forte bénéficie à tous.
La mise en marché des courses de chevaux requiert une très grande vision et de la collaboration. Et plutôt que d’avoir des versions peaufinées de ce qui se fait déjà à l’heure actuelle, nous devons travailler et repartir d’une page blanche et avec des penseurs créatifs qui comprennent les immenses atouts de ce sport. Franchement, j’opposerais en tout temps, les noms de nos chevaux à ceux des équipes collégiales de basketball. Et je placerais l’amour des gens pour les chevaux au dessus de celui de leur amour de balles rebondissantes sur planchers de bois dur.
Au cours de ma vie, je souhaite entrer dans un bureau du centre-ville où on me demandera de participer au tournoi « Horse Madness » ou à un « fantasy pool ». Et je peux vous assurer que nulle part sur mon bulletin j’inscrirai un nom comme ‘Fightin Blue Hen’.
Darryl Kaplan
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