Nous avons tous notre rôle à jouer
« L’adversité est un fait concret de la vie. Nul ne peut la contrôler. Nous pouvons contrôler par contre notre réaction face à elle. »
Une grande tragédie ainsi qu’un grand bouleversement sont un rappel marquant de mettre en perspective les événements de notre vie au quotidien. Ils nous rappellent de serrer plus fort les membres de notre famille dans nos bras, de profiter un peu plus longtemps de l’air printanier, et d’accepter cette remarque brusque avec un peu plus d’humour.
Une tragédie nous rappelle que nous sommes jugés non pas en fonction de ce qui nous arrive, mais bien par la façon dont nous nous relevons et persévérons. Les obstacles qui se présentent à nous ont peu d’incidence sur ce que nous sommes comme personnes, ou quelle place nous occupons dans l’histoire. Nous sommes comme nous réagissons et nous comportons en temps difficiles.
Pour chaque image de terreur qui a suivi l’explosion des bombes au Marathon de Boston, cinq images d’héroïsme, de bravoure et de résilience nous parviennent. Pourquoi les Bostonnais chantent-ils leur hymne national plus fort lors des événements sportifs aujourd’hui qu’ils ne le faisaient avant cette tragédie? Pourquoi hissent-ils leurs drapeaux plus haut et avec plus de fierté? Pourquoi se saluent-ils avec un petit peu plus de chaleur qu’ils ne le faisaient le jour d’avant?
Ils le font parce qu’ils refusent d’être définis selon les actions insensées posées par quelqu’un d’autre. Ils persévèrent parce que cela les renforce et enlève le pouvoir des mains de ceux qui ont l’intention de les alarmer.
Les courses de chevaux ne constituent pas une question de sécurité nationale. Elles ne font pas souvent les manchettes des nouvelles ni des bulletins de fin de soirée. Mais pour les centaines de milliers de personnes à travers le Canada qui sont reliées à cette industrie, sa survie est primordiale. À l’approche du 250e anniversaire du sport dans ce pays, tous et chacun doivent s’engager dans la philosophie qu’elle ne disparaîtra pas sous nos yeux.
Bien franchement, le temps de l’apitoiement est terminé. Il n’y a aucune raison de se complaire ou d’être attristé, tout comme il n’y a aucun avantage à adopter une approche négative. Comme les 16 000 supporteurs entonnant l’hymne national lors de la partie des Bruins de Boston ainsi que tous les gens bordant les rues pour acclamer les premiers répondants, tout le monde a un rôle à jouer.
Lorsque Jeff Gural a pris la direction de The Meadowlands, il a lancé un appel aux hommes de chevaux les invitant à l’appuyer dans ses efforts, d’inscrire leurs chevaux et de s’engager à courir à son hippodrome. Au Canada, nous n’avons pas entendu ces plaidoyers de la part des exploitants d’hippodromes ou des associations d’hommes de chevaux, mais le message est important. Si vous le pouvez, persévérez, et engagez-vous autant que faire se peut dans vos courses locales.
J’entends souvent les gens dire : « Mais ce que je peux faire, je le fais. Mais je me sens sans recours. »
Peut-être avez-vous la capacité de multiplier les efforts pour l’organisation d’un camp équestre local ou de journées portes ouvertes. Vous pourriez rédiger un mémoire de recherche pour le journal le plus près sur l’histoire de votre piste locale. Peut-être pouvez-vous réunir d’autres hommes de chevaux et former un groupe sans but lucratif qui focaliserait sur la revitalisation de votre piste de course la plus près. Former un syndicat de course local pour une organisation locale. Rencontrer les administrations de vos foires les plus proches, pour discuter de la possibilité de rétablir la belle tradition des courses aux foires cet automne. Ou bien, offrir une voiturette de jogging et un cheval pour une activité à la ferme ayant lieu dans votre ville, et présenter le sport à ceux qui vous entourent. Les alternatives sont sans limites. Et ces actions ne sont pas insignifiantes ou sans importance.
Le sport des courses de chevaux a été très malmené au cours des 250 dernières années, mais ses participants ont toujours vaincu. En ces temps d’adversité, les opportunités sont sans limite et les perdants sont ceux qui se replient et se posent en victimes de la négativité. Aujourd’hui, il faut embrasser la croissance et le rajeunissement, et s’engager pour une autre période de 250 ans de courses de chevaux dans ce pays.
C’est le temps de se lever et d’encourager NOTRE avenir.
Darryl Kaplan
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