Selon la tradition, les mois de mars et avril sont le point tournant des saisons et la plupart d’entre nous les attendons avec impatience, remplis d’espoirs et d’attentes. Nous regardons nos deux ans qui continuent de perfectionner leurs habiletés en préparation pour le début de leur marche vers la gloire en mai et juin. Nous voyons fondre la neige finalement (dépendant de votre lieu de résidence), et le vert gazon remplacer la boue grisâtre.

Malheureusement, cette saison est toute à l’opposé. Au moment d’écrire ces lignes, nous n’avons pas encore reçu de réponses claires du Gouvernement libéral de l’Ontario quant au nombre d’hippodromes, de programmes de courses et la structure des bourses. Le Nouveau-Brunswick a annoncé des réductions de programmes de courses ainsi que son retrait du programme Atlantic Sires Stakes. La Saskatchewan bataille ferme pour faire incursion auprès du gouvernement afin de créer un modèle de financement qui saurait permettre aux participants aux courses sous harnais de la province, de devenir viables. Les hommes de chevaux de Terre-Neuve de même que les exploitants d’hippodromes, font face à plusieurs problèmes qui ont besoin d’être réglés rapidement avant le retour des courses.

Somme toute, ce ne sont pas les meilleurs des temps qui s’annoncent pour les membres de Standardbred Canada. Plusieurs font face à une grande incertitude dans leur vie au quotidien; et ce n’est pas facile. J’espère sincèrement que le gouvernement de l’Ontario aura un plan établi au moment où vous verrez cet article imprimé, qui allégera un peu ce fardeau. C’est bien acquis que l’Ontario est la ligue majeure des courses sous harnais au Canada. Tous les marchés des courses dans notre pays, sans exception, reposent en grande partie sur le produit développé dans cette juridiction. Je crois que le gouvernement de l’Ontario ne réalise pas l’ampleur des dommages que la réduction des courses en Ontario causerait, et ce, dans tous les aspects des courses sous harnais canadiennes. Et tout cela se tient quand on voit le besoin constant et continu d’instruire les responsables gouvernementaux.

Le printemps viendra. Les changements aux courses, partout, viendront aussi. L’histoire démontre que les courses ont et peuvent encore encaisser cela. Elles le doivent et je crois qu’elles y parviendront. Le caractère et la passion de nos participants nous mèneront sur la bonne voie.