Dès maintenant, je souhaiterais que la phrase suivante soit bannie de toutes les conversations dans l’industrie des courses de chevaux. Son usage devrait se résumer à l’appel d’un temps d’arrêt lorsqu’elle est énoncée. Et je ne fais pas référence à l’un de ces temps d’arrêt divertissants au football, mais au style école maternelle, assis dans un coin, en fixant le mur, un « vrai » temps d’arrêt. Et cette phrase c’est « Ce n’est pas aussi simple. »

Après quinze années à travailler dans ce domaine, je peux vous dire sans équivoque, que ces mots sont toujours le début de la fin d’un concept, d’une idée ou d’un plan.

Essayez cela un jour. « Le sport a besoin d’une Triple Crown valable, que le public reconnaîtrait et qu’il aimerait, » direz-vous. « Les courses existent déjà – la North America Cup, Meadowlands Pace et le Little Brown Jug. Mettons-les toutes en marché ensemble, amassons de l’argent pour un bonus et nous voilà repartis. »

« Ce n’est pas aussi simple, » vous dira quelqu’un d’important, d’un ton menaçant.

« Des hippodromes injectent moins de 200 $ dans la poule gagnante de leurs programmes complets, » indiquerez-vous. « Même à un niveau de retenue à 25 %, cela représente seulement 50 $ de recettes nettes. Pourquoi ne pas être le premier hippodrome en Amérique du Nord à offrir une retenue de 0 % sur toutes les gageures? La presse de l’industrie à elle seule paiera pour cela plus d’une centaine de fois. »

« Ce n’est pas aussi simple, » dit le grincheux, en vous claquant la porte au nez.

« Développons un système de courses ‘stake’ classées avec lettres grasses pour différencier la signification des courses. C’est certain qu’une victoire en course Sires Stakes au Maine ne se compare pas à une course ‘stake’ Open à Mohawk, » penserez-vous avec raison.

« Quelle bonne idée, » vous dira celui à qui vous aurez soumis l’idée sur un ton encourageant, et suivra un « si seulement c’était aussi simple. » Idée rejetée.

« Prendre un petit pourcentage de l’argent des bourses pour l’investir dans l’avenir du sport? » « Offrir les cotes de pari en temps réel? » « Avoir des règlements uniformes? » « Un seul laboratoire pour le dépistage de consommation de drogues? »

« Pas aussi simple, » « pas aussi simple, » « pas aussi simple, » et « pas aussi simple! »

Ceux qui croient en « ce n’est pas aussi simple » sont les ancêtres de cinquième génération de M. et Mme Statu Quo. Ils ont tenté sans succès de changer le nom de notre pays en Can’t-ada, (jeu de mot avec Can ‘pouvoir’ et can’t ne pas pouvoir’) mais ils ont échoué parce que cela leur demandait trop d’efforts. Maintenant leurs arrière arrière-petits-enfants parlent des jours glorieux des courses de chevaux – quand Dan Patch, né en 1896, a capturé les cœurs et esprits de tout un continent. Huit chevaux. Un mille. Pourquoi changer ce qui est bon?

Peut-être que les « ce n’est pas aussi simple » auraient dû rencontrer un jeune Henry Ford, qui lui a développé en 1896, son premier véhicule, le Ford Quadricycle. Bien qu’il lui ait fallu 12 autres années pour présenter au monde son célèbre Modèle T, Ford ne s’est pas contenté d’un « Ce n’est pas aussi simple. » Sa devise : « Si vous pensez que vous le pouvez ou ne le pouvez pas, vous avez raison! »

Comme l’industrie fait face à ses temps les plus difficiles, nous allons embrasser un changement positif et croire en nos capacités. Notre sport a tout le potentiel pour capturer les cœurs et les esprits de toute notre nation. Nous devons y croire et faire tout ce que nous pouvons pour que cela arrive. Simple, non!

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Après presque cinq années, notre éditrice adjointe, Kimberly Fisher, quitte l’équipe du Trot pour entreprendre un autre chapitre de sa vie. En sa qualité de leader dans nos efforts éditoriaux au cours de cette demi-décennie, Kim a contribué à faire de notre magazine une publication primée et nous la remercions bien sincèrement pour tout ce qu’elle a fait. Nous lui souhaitons la meilleure des chances et anticipons le plaisir de la voir aux courses dans un proche avenir!

Darryl Kaplan
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