Une carrière jusqu’au Temple de la renommée, avec une journée mémorable dans l’Ohio
Il n’y avait aucun doute dans l’esprit d’un jeune Chris Christoforou quand il s’agissait de savoir comment il finirait par gagner sa vie un jour. « Depuis que je me souvienne, les chevaux étaient la seule chose que j’allais faire. Je n’ai jamais eu l’idée de faire autre chose. Je n’ai jamais dit « ceci ou cela a l’air intéressant ». Rien d’autre ne m’a jamais semblé intéressant à part les chevaux », a déclaré le plus récent conducteur Standardbred élu au Temple de la renommée des courses de chevaux du Canada. Par Dan Fisher // Traduction Manon Gravel
« J’ai quelques souvenirs du « backstretch » à Garden City, mon père y était installé, et quelques flashs de Buffalo et Batavia également, mais c’était dans la zone des écuries à Mohawk où je pense que j’en suis vraiment tombé amoureux. J’ai pratiquement grandi là-bas. C’était un mélange de chevaux et d’être à la campagne… c’était un endroit très spécial pour moi. »
« Au début, ce sont les conducteurs [qui m’ont attiré]. Vous savez, ils se promènent avec des costumes cool et des fouets; ce sont les vedettes là-bas, donc je pense que je me suis un peu projeté là-dedans. J’avais un cheval à bascule à la maison auquel j’attachais des guides, et j’avais un casque et des lunettes et je le conduisais tout le temps dans les courses là, dans le salon. Puis, en vieillissant, ce sont davantage les chevaux eux-mêmes qui ont pris le dessus, et vous vous en doutez, j’ai beaucoup aimé être avec eux. »
« Mon père était probablement mon idole, mais quand j’ai commencé à vraiment prendre conscience de ce qui se passait en ce qui concerne les conducteurs et les entraîneurs, Ronnie Waples venait de partir. C’est à ce moment-là que Brownie [Doug Brown] a explosé. Brownie était le gars. C’était l’homme. Entre lui et Steve [Condren], et Steve conduisait beaucoup les chevaux de mon père… ces deux gars étaient les principaux conducteurs que j’admirais. Dave Wall était un très bon conducteur stratégique - j’adore Dave. Paul MacDonell… il n’est pas beaucoup plus âgé que moi mais il a commencé là-bas jeune et c’était un gars que j’ai toujours admiré et que je pensais être un très bon conducteur. »
Après avoir attendu depuis son enfance, en 1990, à l’âge de 19 ans, le jeune Christoforou, connu à l’époque sous le nom de « Junior », a enfin obtenu sa licence de conducteur. « J’ai remporté ma première victoire à Flamboro sur un cheval de mon père nommé Delias Star », se souvient-il avec un grand sourire.
En parlant de son père, un homme connu simplement sous le nom de « Le Grec » pour la plupart, Charalambos Christoforou, ou Chris Sr., est également connu par beaucoup comme un homme avec une personnalité flamboyante, et parfois un peu colérique.
« Vous savez, il ne m’a jamais mis de pression ; il n’a jamais été dur avec moi. La plupart des gens pensent probablement… c’est ce que j’imagine à propos des autres, [rire] est qu’ils pensent très probablement qu’il l’était. Mais il ne l’était pas, tout au contraire. Il était très calme. Il ne m’a pas dit grand-chose après les courses, même si j’avais mal conduit. Il me corrigeait… si je faisais quelque chose dans une course qui était une erreur à ses yeux, il disait quelque chose comme « Je ne pense pas que tu devrais faire ça la prochaine fois dans la même situation ». Mais rarement… je veux dire qu’il n’y avait vraiment pas beaucoup de coaching ou de critique - il ne disait pas grand-chose. Au contraire, il était très encourageant, et je lui en serai toujours reconnaissant. »
« J’ai l’impression que les gens pensent qu’il serait dur avec moi, mais ce n’est pas le cas. Pour vous dire la vérité, la seule pression que je n’aie jamais ressentie en conduisant les chevaux de mon père était la pression que je me mettais moi-même. Je l’ai fait parce que c’était mon père et que je voulais bien faire pour lui. Je me mettais tellement plus de pression quand je conduisais ses chevaux - lui ne m’en mettait pas du tout. Vous voulez bien faire pour tous ceux pour qui vous conduisez, mais quand c’est votre famille… maintenant je conduis pour lui, je conduis pour ma mère, donc c’est une tout autre chose. »
« En ce qui concerne ma mère : j’ai participé à plus de 45 000 courses, et si vous demandez à ma mère, chacune d’entre elles était parfaite. Si je gagne, c’est à cause de ma conduite, mais si je ne gagne pas, c’est à cause du cheval [rire]. Ça c’est ma mère ! »
La famille Christoforou a eu un certain nombre de chevaux de haut niveau au cours des quatre ou cinq dernières décennies, mais celui qui est arrivé au bon moment, vers le début de la carrière de « Junior », était l’étalon par Balanced Image, Earl.
« Pour un trotteur, Earl était vraiment un cheval à idéal. Tu pouvais faire n’importe quoi avec lui. J’avais besoin de lui; J’avais besoin d’un cheval comme ça. Il a été bon avec moi et il sera toujours, toujours mon préféré, de tous les chevaux que j’ai conduits. J’aurai toujours un faible pour lui… mais peut-être que si j’en possède un qui me rapporte quelques millions un jour, il deviendra mon préféré - je ne sais pas [rire]. »
De l’élevage des Christoforou, Earl a emmené le « Little Greek » à Yonkers pour l’International Trot ainsi que dans le cercle des vainqueurs de la Breeders Crown en 1993, et au célèbre Elitlopp en Suède l’année suivante, avant d’être retiré au haras comme reproducteur à la fin de 1994.
« Quand c’est votre premier, et qu’il est bon, et qu’il est si facile à conduire, ça fait probablement paraitre un jeune homme un peu mieux qu’il ne l’est », sourit Christoforou.
Earl a définitivement donné un bon départ à Greek Jr., puis en 1999, six ans après le triomphe dans la Breeders Crown, le premier des quatre prix O’Brien de Chris en tant que meilleur conducteur canadien suivrait. Mais quand il s’agissait de se mettre se mettre de la pression en conduisant les chevaux de la famille, il y a un jour de septembre 2000 qui ne ressemblera à aucun autre.
« Il y en a deux [courses], pour moi en tout cas, que vous voulez gagner, à ce moment-là en tout cas… le Jug et le Hambo. Vous devez en gagner une des deux. Ce sont les deux qui comptent pour une personne de mon âge c’est certain. »
« Il [Astreos] a terminé deuxième dans le Meadowlands Pace, et je pense qu’il était deuxième dans le Cane. Nous avons remporté une division de l’Oliver Wendell Holmes à The Meadowlands le jour de l’Hambletonian mais nous n’en avions pas gagné une grosse et il se faisait tard. Nous n’avions jamais battu Gallo [Blue Chip] et nous n’en avions jamais gagné une grosse… et nous en avions besoin d’une grosse victoire. »
« Il y avait beaucoup de pression, encore une fois, je me la mettais moi-même; pas de mon père ou de son propriétaire. Irving [Storfer de Banjo Farms] a toujours été incroyable. »
« Alors nous sommes descendus au Jug et nous étions dans la première division, et Walter Case aurait pu m’étirer beaucoup plus loin qu’il ne l’a fait avec un autre de Mark Ford [l’entraineur de Gallo Blue Chip] mais il ne l’a pas fait. C’était un gentleman dans ce genre de situation. Il savait que mon cheval était bien meilleur que le sien et il m’a laissé aller tôt… On est allé [1]:54 ou quelque chose comme ça. Je n’ai pas eu à trop l’utiliser. »
« Puis Gallo sort et écrase en [1]: 51… c’était dégoûtant [rire]. Il a juste joggé. C’était un avertissement, j’en suis sûr. »
« Chaque fois que vous pouvez avoir quelqu’un derrière vous sur une piste d’un demi-mile et que vous pouvez le contrôler, vous pouvez le battre. Demandez ça à Western Hanovre. Mais ai-je pensé que j’allais réellement battre Gallo ce jour-là ? Non. Je pensais avoir une chance… et on n’est pas allés là pour perdre, mais je ne pensais pas vraiment que j’allais le battre. »
« Profita a remporté la troisième division pour John Campbell et Bill Wellwood, et nous étions tous qualifiés pour le deuxième affrontement. J’ai tiré une position à l’intérieur de Gallo mais Luc [Ouellette] m’a étiré ça tôt avec Powerful Toy. J’ai réussi à me dégager puis [Daniel] Dube est venu en force avec Gallo. Et la dernière chose que l’ainé m’a dite en sortant [rire], et je dois lui donner du crédit - il a gagné le Jug, pas moi - je vais lui donner du crédit. En général, il ne parlait pas, mais il a dit : « Si tu le laisses passer en avant de toi, tu ne repasseras jamais devant lui. » Et il avait raison. J’étais d’accord… Je le savais aussi avant qu’il ne le dise. Et quand penses-tu revenir [au Jug] avec une chance de gagner ? Je sais que je ne suis pas revenu avec une chance de gagner depuis ! »
« Alors quand il est arrivé, je l’attendais. Et le truc, c’est que si je ne gagnais pas, il ne pouvait pas gagner. Et Profita non plus, sinon tout aurait été fini. Alors je l’ai rangé, et maintenant mon cheval rentre à la maison. Profita passe près de moi et je pense que c’est fini jusqu’à ce que... voici le petit George Scooter pour clouer tout le monde au fil. Je pense qu’à ce jour, George Scooter pourrait être mon deuxième cheval préféré de tous les temps [rire]. Mon copain [Gregg] McNair est venu et m’a renfloué. Et assurez-vous de l’appeler « Chip » McNair dans l’histoire aussi… c’est comme ça que je l’appelle [rire]. »
« Ouais… Profita est passé devant moi et là je cherchais juste quelqu’un pour venir s’il vous plaît, et voici ce ‘whoosh’ juste à la fin. Et je ne savais même pas : ‘Est-il arrivé à temps ?’ »
George Scooter, un cheval qui allait terminer sa carrière dans les courses à réclamer à 8 000 $, y est en fait arrivé – coté à 56/1 pour l’entraîneur Gregg McNair et le conducteur Ron Pierce. Un troisième « heat » serait désormais nécessaire entre les quatre vainqueurs de chaque division pour déterminer le vainqueur du Little Brown Jug car personne n’avait encore gagné deux fois dans la journée.
« J’avais un peu chaud après la course. J’essayais de gagner et ça n’a pas marché, donc j’étais un peu énervé par la façon dont les choses s’étaient déroulées, je suppose. Nous avions un Winnebago et je me souviens d’y être retourné, et quelques-uns de mes amis essayaient de me calmer. J’étais jeune et nous coursions… c’est juste le genre de chose qui arrive parfois. Tout allait bien. »
« Alors ils ont tiré pour le troisième « heat » et j’ai tiré la troisième position et il [Gallo] a tiré la quatre. J’ai bien étiré Dan [Dube] pour le faire prendre le deuxième trou… Je pense que je lui avais montré plus tôt dans la journée qu’il était hors de question que je le laisse passer en avant [rire]. Piercey est arrivé le premier (first-over) et j’ai pu contrôler le tempo, et voilà. Nous avons gagné le Little Brown Jug », déclare fièrement Chris.
« Le vainqueur du Jug ne sait pas toujours qu’il va gagner jusqu’à juste avant le fil, mais c’était drôle, je savais en entrant dans le dernier tournant que c’était fini. La façon dont la course s’était déroulée, il n’y avait aucun moyen que quelqu’un dépasse Astreos à ce moment-là, et j’avais Gallo exactement là où je voulais le voir. »
« Je ne me souviens pas de grand-chose de la célébration qui a suivi, si ce n’est qu’elle a duré toute la nuit. Je portais encore ma « suit » au Delaware Inn par la suite parce que nous y sommes allés directement et nous avons commencé à boire juste après avoir terminé toutes les interviews. Je ne pourrais même pas vraiment vous dire ce qui s’est passé cette nuit-là, mais je me souviens que j’ai vu mon père dans le cercle des vainqueurs et après cela, je ne l’ai plus jamais revu - jusqu’à ce que nous soyons de retour au Canada, je suppose [rire]. »
« Je me souviens que nous étions cinq ou six dans un Winnebago et nous avons fini par rentrer tôt le matin - pendant que je dormais - à temps pour participer aux qualifications à Mohawk. C’était quelques jours de bons souvenirs, mais nous étions déjà de retour le lendemain matin », sourit-il.
De bons souvenirs à coup sûr, et en fin de compte, suffisamment pour emmener l’homme marié de 51 ans, père de trois enfants - Emma, Niklas et Mia - directement au Temple de la renommée des courses de chevaux du Canada.
« D’autres grandes victoires au fil des ans qui se démarquent pour moi ont été les Breeders Crowns avec Grinfromeartoear et Allamerican Nadia, et des courses comme le Fan Hanover avec Remember When, mais quelque chose qui me vient aussi à l’esprit en regardant en arrière, c’est que je suis fier d’avoir également remporté des courses emblématiques sur plusieurs circuits canadiens », déclare-t-il fièrement. « Battre Moni Maker à Montréal avec Supergrit dans le Trot Mondial était énorme. J’ai remporté le Des Smith à Ottawa plusieurs fois, je pense que j’ai gagné le Molson Pace à London à trois reprises avec State Treasurer [deux fois] et Rare Jewel… J’ai même remporté le Nat Christie une fois en Alberta. Je regrette de ne jamais avoir participé à la Gold Cup & Saucer, mais malheureusement, cela a toujours semblé tomber en plein milieu du calendrier des gros stakes en Ontario. »
« Il y a vraiment trop de gens à mentionner qui m’ont donné une chance en cours de route. J’ai cependant parlé de mes parents et d’Irving [Storfer], et ils sont tous vraiment là pour moi depuis le premier jour. »
« Quand j’ai commencé, Irving avait des chevaux avec Harry Poulton, mon père et Ed Howard… et il avait beaucoup de chevaux avec les trois. Je conduisais des chevaux dans des courses depuis environ 20 minutes [rire] et il appelle Harry Poulton et dit « Chris conduit tous mes chevaux à partir de maintenant ». Je conduis depuis 20 minutes et Harry vient juste de quitter Matts Scooter et On The Road. Je veux dire, oh mon Dieu. Je me souviens avoir conduit l’un des poulains de deux ans qu’Irv avait avec Harry, et je l’ai mal conduit. Harry n’était pas content et j’avais peur qu’il me tue [rire]. Irving ne dirait jamais rien cependant. Je n’en ai jamais conduit un mauvais pour Irving - jamais. Je conduis ses chevaux depuis 33 ans et je n’ai jamais fait de mauvaise course. Je vous jure, il ne s’est jamais plaint d’une « drive » en 33 ans. Avec le recul, je me sens mal pour Harry. Voici ce type qui avait une grande écurie de chevaux et il ne savait pas si je pouvais conduire ou non. Je pense qu’avec ce deux-ans là, je m’étais placé 7e ou 8e et j’ai tiré la guide au poteau du ¼ de mille et j’ai été attaquer ou quelque chose de stupide comme ça. Mais c’était agréable de conduire pour Harry et il m’a beaucoup appris. »
« À mon avis, Irving Storfer est le meilleur propriétaire de l’histoire des courses attelées. Comment est-ce possible de conduire pour un homme pendant 33 ans et qu’il ne se soit jamais plaint une seule fois ? Chaque cheval décent que nous avons eu, il était partenaire avec mon père. À ce jour, ils sont à peu près 50/50 sur tout ce que ma femme Camilla s’occupe pour eux. »
« Je suis le seul conducteur, je vous le garantis, qui ne dira jamais ceci : j’ai conduit ma première victoire, et je conduirai ma dernière victoire, pour le même gars. Les victoires arriveront probablement à près de 35 ou 40 ans d’intervalle ou peu importe, mais elles viendront pour le même gars. Et ce serait Irving. Maintenant, pensez-y. Quel autre conducteur, même un catch-driver, ne pourra jamais dire ça ? Mon premier cheval avec lequel j’ai gagné, à Flamboro, était le sien, et le dernier gagnant que je vais conduire, je vous le garantis, sera le sien. »
« Je ne sais pas quand ce sera. Je sais que nous entraînerons probablement des chevaux jusqu’à ce que nous n’en soyons plus capables. Camilla aime les chevaux et moi aussi. Qu’allons-nous faire ? Prendre notre retraite, nous chicaner tout le temps et divorcer ? [en riant]. Tant qu’il y aura des courses Standardbred et que je serai en vie, je serai impliqué. Quand je parle à Camilla de la possibilité d’utiliser des catch-drivers sur ses chevaux à l’avenir, je peux voir son visage se durcir… elle ne semble pas trop aimer l’idée. Mais ma dernière « drive » pourrait avoir lieu dans cinq ans ou dans deux semaines. Quelque chose me dira quand il sera temps. Mais je gagnerai ma dernière course avec l’un des chevaux d’Irving Storfer, puis je dirai « Ça y est ».
Quelques mots de…
IRVING STORFER (Banjo Farms/Irvann Holdings)
Quand j’étais jeune, quelqu’un m’a emmené une fois à un match de hockey. J’avais environ 11 ans et nous étions pauvres - je ne l’ai jamais oublié. Donc, tant dans mon entreprise habituelle que dans le monde des courses de chevaux, j’ai toujours aimé donner aux jeunes une opportunité et une chance de réussir. Nous avons donné une chance à Chris et il a couru avec.
Chris ne blesse jamais un cheval et a toujours été aussi bon que n’importe quel autre conducteur à mes yeux. Quand il n’avait que 21 ans environ et qu’il conduisait Earl pour nous dans des courses comme l’International et l’Elitlopp, il ne faisait aucun doute dans notre esprit qu’il était aussi bon que n’importe quel autre conducteur là-bas… il était toujours si calme et cool sur le sulky. Bien sûr, il conduisait de façon étrange à l’époque… il conduit encore drôlement maintenant aussi [rire].
Maintenant, il aide aussi à entraîner mes chevaux avec sa femme Camilla et je sais qu’il a tout compris, car il est capable de te faire des conneries comme la plupart des entraîneurs [rire].
Je suis content qu’il entre dans au Temple de la Renommée - il le mérite. Il serait toujours mon choix numéro un aujourd’hui si j’avais un très bon cheval, mais il est plus qu’un simple conducteur pour moi - il est vraiment plus un fils pour moi.
CHARALAMBOS CHRISTOFOROU
Depuis que Chris avait environ quatre ans, il attachait des guides à ce cheval à bascule qu’il avait et le conduisait tout le temps dans le salon. Nous avons une photo de lui réchauffant un cheval à Greenwood alors qu’il n’avait que 10 ou 11 ans, portant les couleurs de Larry Walker. Il allait toujours être conducteur - c’était tout.
À la polyvalente, ils l’ont laissé suivre un cours coopératif et il a choisi d’aller travailler pour Carmen Hie deux ou trois fois par semaine. C’était tout ce qu’il voulait faire. Après le secondaire, je voulais qu’il aille à l’université, mais il a refusé et a dit « non ». Ça m’a brisé le cœur. J’ai été très déçu mais il a fait le bon choix.
Je ne lui ai jamais donné trop de conseils quand il s’agissait de sa conduite - c’était un naturel. Il a gagné quatre O’Brien… le kid était bon. Je ne complimente pas vraiment beaucoup les gens… c’est une mauvaise habitude, je sais, mais c’est juste moi. Un soir, quand il a établi un record à Woodbine avec sept victoires, il m’a appelé sur le chemin du retour pour me dire, et j’ai dit quelque chose comme : « Eh bien, si tu n’avais pas F@#ké cette autre course, tu en aurais gagné huit ». ‘. Je me sens encore mal d’avoir dit ça.
Je me souviens qu’au début, certaines personnes disaient qu’il allait bien parce qu’il conduisait mes chevaux, et au début de sa carrière, j’avais une assez bonne écurie. Mais ce n’était qu’au début; il a fait ce qu’il a fait tout seul. Ce n’était pas à cause de moi.
Là c’est plus important que de gagner n’importe quelle course. Maintenant, il est au Temple de la renommée, et son nom y restera pour toujours.
Cet article a été publié dans le numéro de juin de TROT Magazine.
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