Changer des vies
L’impressionnante pouliche de trois ans, Put On A Show, a beaucoup attiré l’attention sur la famille Young, engrangeant près de 2 M $ au cours de sa carrière qui a duré deux années et traçant sa voie vers le scrutin pour l’obtention d’un O’Brien avec sa candidature qui est des plus valable
. Mais Richard, Joanne et Brittany Young ont encore une bien meilleure histoire à raconter — celle d’une jeune fille avec la passion d’améliorer la vie d’enfants démunis à des milliers de kilomètres de la maison.
By Carrie Jane Simmons
Pour la jeune Brittany Young, à 14 ans, ce voyage en Afrique avec sa mère ne se voulait que des vacances. Mais dès le vol de retour, par ailleurs, c’était devenu bien plus que cela. Au cours des cinq années qui ont suivi, la graine mise en terre lors de ce seul voyage a germé pour devenir la mission de vie de Britanny — une mission qui s’avérerait la force motrice derrière le forage et la construction éventuelle de 11 puits artésiens (très importants) dans les communautés rurales d’Afrique.
De l’extérieur, c’était une grande école en brique d’Acornhoek, dans la province la plus pauvre d’Afrique du Sud. À l’intérieur, chaque petite classe débordait avec plus de 150 élèves démunis. C’était par une journée chaude du mois d’août en 2005, quand Brittany et sa mère, Joanne, ont franchi les portes de l’École primaire Beretta, une école fréquentée par au-delà de 1 200 enfants de la localité, de la maternelle à la huitième année. Brittany avait apporté quelques cadeaux pour les étudiants — quelques autocollants et des crayons de couleur. Mais du premier coup d’œil à l’intérieur de l’école, elle a vite réalisé que ces jeunes Africains avaient besoin de beaucoup plus que des objets –jouets. « L’école même était dans un piètre état, les planchers de ciment croulant sous la poussière de sable faute de n’avoir pas été réparés. Et les élèves étaient entassés comme des sardines dans leurs classes; il y avait des enfants les uns par-dessus les autres, » raconte Joanne à propos de la scène qu’elles voyaient. « Ils étaient assis par terre, sans chaises ni bureaux, ou à genoux se servant d’un banc en guise de pupitre. Il faisait tellement chaud là-dedans — il n’y avait aucune circulation d’air, pas de ventilateurs. Et c’était l’hiver — je ne pouvais m’imaginer ce à quoi pouvaient ressembler les mois d’été. »
Joanne dit qu’elles n’étaient pas certaines de ce qu’elles allaient trouver exactement quand elles sont allées visiter l’école, et elles n’avaient aucune idée à quoi cette visite allait les mener. « Le but de cette visite à l’école était d’enseigner quelque chose à Brittany, » explique-t-elle. « Je voulais lui montrer ce qu’était le vrai monde et lui faire vivre une expérience de vie. Je croyais que nous irions dans une école de petit village comptant peut-être une quarantaine d’enfants. Nous ne nous attendions pas à cette pauvreté extrême et surtout pas à ce que cette visite changerait dans nos vies. »
Brittany était sous le choc en voyant le contraste entre cette petite école toute simple et celle où elle allait en Floride. Ce qui l’a le plus marquée c’est une chose fondamentale et essentielle à laquelle elle a accès autant qu’elle le veut, et dont ces enfants étaient souvent privés… de l’eau. « L’école dépendait de l’eau livrée par le gouvernement, et avons-nous appris de façon bien inconstante, par camions citernes qui remplissaient un réservoir à l’école, » se souvient Brittany.
«Souvent, le réservoir était vide et les classes reprenaient même s’il n’y avait pas d’eau. Cette situation m’a grandement dérangée et m’a fait réaliser comme je ne ménageais pas l’eau à la maison. »
Ne pas avoir d’accès sécuritaire à de l’eau potable est un scénario qui donne des frissons. Mais c’est plus que cela. Sans eau, les jardins de l’école — très souvent la seule source de nourriture des étudiants — s’asséchaient et refusaient de faire pousser quoi que ce soit. Sans eau, les étudiants ne pouvaient pas se laver les mains, et les maladies se propageaient rapidement et inutilement parmi les enfants. Sans eau, les étudiants et leurs familles devaient parcourir de grandes distances à la recherche d’une fontaine fonctionnelle, laquelle pouvait se trouver à des milles. Le manque de cette nécessité fondamentale était une barrière importante entre les élèves de l’École primaire Beretta et leur capacité d’apprendre.
Brittany et Joanne ont passé la journée entière à l’école, visitant les salles de classe et interagissant avec les étudiants. Ce soir-là, de retour à leur lieu d’hébergement à Limpopo, ni l’une ni l’autre des Young ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’elles venaient de voir. Brittany a essayé d’expliquer la situation à ses amis à la maison par messagerie instantanée.
« J’ai regardé par-dessus son épaule et j’ai vu ce qu’elle avait écrit, » dit Joanne. « Ce que j’ai vu aujourd’hui va orienter le reste de ma vie, » avait-elle écrit. Nous nous sommes assises et en avons discuté, nous demandant ce que nous pourrions faire pour leur venir en aide.
Au cours de leur visite de l’école, elles ont demandé au directeur qu’est-ce qui améliorerait vraiment les conditions d’apprentissage. Sa seule réponse, évidemment, fut de l’eau, et c’est ce sur quoi Joanne et Brittany ont décidé de focaliser. Joanne promit qu’elle et son mari, Richard, égalerait les fonds que Brittany recueillerait à l’école, et qu’avec cet argent, ils pourraient construire un puits à Acornhoek. Alors cet automne-là, alors qu’elle entreprenait sa première année de secondaire, Brittany s’est dédiée corps et âme à la collecte de fonds. « J’ai commencé par produire un avis public qui fut affiché à l’école pour appeler les dons. J’ai aussi écrit des lettres aux parents, » dit Brittany. « J’étais motivée à donner aux étudiants de l’École primaire Beretta de l’eau courante afin qu’ils puissent passer plus de temps à focaliser sur leurs études. »
Quelques mois plus tard, Brittany avait amassé 5 000 $. Joanne, fidèle à sa parole, a égalé cette somme, et en janvier 2006, elles ont transféré 10 000 $ à leurs amis sud-africains qu’ils avaient chargés de construire le puits de Beretta. Dès le mois de mai de cette même année, le puits était construit et fonctionnel.
« Après la construction du puits, nous avons envoyé des souliers que nous avions recueillis, et je croyais bien honnêtement que ce serait la fin de l’histoire, » se rappelle Joanne. « Mais cet été-là, Brittany m’a convaincue de la nécessité de retourner là-bas pour voir comment l’école avait changé après la mise en fonction du puits. Nous y sommes donc allées, et nous avons été témoins de toute une transformation. »
Les espaces jardins avaient produit et étaient remplis de plants florissants, de plantes comestibles. Les récoltes ont fourni plus qu’assez de nourriture pour les étudiants, ce qui signifiait que l’école pouvait vendre une partie de ses récoltes et utiliser les fonds supplémentaires pour continuer à améliorer les installations. Joanne dit que le moral des étudiants et enseignants s’était amélioré depuis leur première visite, et que tout le monde leur était très reconnaissant. « Ils étaient très fiers de leur école et de leurs grands et beaux jardins, » dit-elle. « Le changement était concluant à tous les aspects.
Brittany et ses amis ont produit un documentaire intitulé « Eau » à propos de la transformation survenue à l’école cet été-là. Et dès qu’elles sont revenues à la maison, elle et sa mère avaient toutes deux décidé que leur mission en Afrique ne faisait que commencer. « J’ai convaincu mon mari de construire une clinique, pour que les enfants puissent avoir accès à des soins médicaux de base, » dit Joanne. « Et Brittany voulait une bibliothèque; nous avons donc débuté une campagne de levée de fonds et amorcé des campagnes de cueillette de livres afin de la construire aussi. »
« La clinique médicale que nous avons bâtie fonctionne en partenariat avec les South African Medical Expéditions, qui approvisionnent la clinique et prennent soin des enfants, » dit Brittany. « Nous avons constaté une diminution significative des cas de grippe, de teignes et de champignons à Beretta depuis le mois d’août 2008, soit depuis l’ouverture de la clinique. La bibliothèque qui est reliée à la clinique, compte 800 livres provenant de mon école secondaire et 5 ordinateurs donnés par un Club Rotary local d’Afrique du Sud. »
Jouer un rôle crucial dans l’amélioration des conditions de vie d’une école africaine fut très inspirant, et Brittany a pensé que d’autres écoles rurales en difficulté méritaient les mêmes chances que l’École primaire Beretta. Alors en 2007, l’organisme de charité ‘A Spring of Hope’ a été fondé. Brittany en est la présidente- fondatrice — et s’est chargée des communications sur le site Web ainsi que des activités quotidiennes de l’organisme, tandis que Joanne s’occupe du côté administratif — gérance des dossiers, les paiements ainsi que les sites des nouvelles installations de puits. Et le reste, dit-on, c’est l’histoire.
« Notre but c’est d’investir du pouvoir les petites écoles rurales en difficulté dans l’Afrique du Sud du Sahara, » de dire Brittany en parlant de leur mandat. « Nos projets en eau potable profitent à des milliers de personnes : des étudiants à leurs familles aux voisins de l’école. Nous continuons de nous associer à de plus en plus de partenaires au gré de notre croissance. Nous avons reçu une subvention de 130 000 $ de la Chase Bank l’été dernier, ce qui nous a permis de croître et de venir en aide aux gens de façons que nous n’aurions jamais cru possibles auparavant. »
Ultérieurement, les Young ont mis leurs coursiers sous harnais à contribution. En 2008, Richard Young a commencé à courser un poulain nommé d’après l’organisme de charité, et s’en engagé à verser toutes les recettes de la carrière du cheval pour aider l’organisme de charité à construire de nouveaux puits dans de nouvelles écoles. ‘A Spring Of Hope’ — le cheval — a recueilli près de 20 000 $ avant de mourir des suites de complications causées par sa castration.
Après s’être à nouveau essayé avec un autre cheval qui ne s’est jamais rendu aux courses, Joanne explique qu’ils pourraient bien courser un cheval pour l’organisme cette année, considérant aussi la possibilité de présenter leur propre course au profit de l’organisme avec leur extrêmement bonne pouliche de trois ans ‘Put On A Show’. L’ambleuse très rapide, qui a enregistré près de 2 M $ à vie, a gagné 12 de ses 16 départs en 2010 et fut récemment nommée Cheval de l’Année du New Jersey. Elle apparaît également sur le bulletin de vote en tant que candidate à un prix O’Brien à la fin de janvier.
Ces temps-ci, Brittany s’occupe d’un grand chapitre de A Spring Of Hope à la University of Pennsylvania tout en poursuivant ses études pour obtenir une double majeure en anglais et études africaines. Elle est allée en Afrique du Sud à quatre reprises pour voir quelle sorte de changements sa passion a procuré aux étudiants pauvres de cette région. Joanne continue de lever des fonds et planifier de nouveaux puits. Leur plus récente installation de puits a eu lieu à la fin de l’automne dans l’Ouganda rural.
« Nous croyons que si nous améliorons les écoles en leur procurant de l’eau, les étudiants poursuivront leur éducation et feront quelque chose de leur vie, » dit Joanne. « Nous croyons que ces étudiants reviendront dans leurs communautés où ils auront été instruits et aideront leurs familles et amis. Quant à Brittany, sa vie… c’est de changer la leur. »
Sidebar:
Il a récemment été annoncé que le prix January Davies Humanitarian Award remispar la U.S. Harness Writers Association, sera décerné cette année à Joanne Young en reconnaissance du travail remarquable de la fondation. Pour en savoir davantage sur les réalisations de la famille Young demême que sur le travail de la fondation et pour leur apporter votre appui, veuillez visiter http://aspringofhope.org.