Nous Vous Représentons
D’habitude, c’est Darryl Kaplan qui rédige cette chronique.
D’habitude, vous plongeriez tête première sur un commentaire bien senti et sincère sur la situation des courses de chevaux; en partageant ses propres expériences, Kaplan déplore souvent les timides tentatives de l’industrie pour améliorer le service à la clientèle, le développement du produit et les innovations entrepreneuriales. Il présente des solutions créatives de croissance et relate de façon passionnée, ses propres expériences dans le sport pour lequel il lutte si désespérément.
Pour cette fois, je m’approprie cet espace. Et essentiellement, mon objectif est le même. Seule ma méthode diffère légèrement. Dans les 25 éditions du Trot auquel j’ai contribué à titre de rédactrice en chef adjointe, j’ai plus appris que je ne peux partager en une seule page – à propos du journalisme, du design, de la direction et bien évidemment, des courses attelées. Mais il y a une chose que je savais avant même de venir ici et qui résonne de façon plus vibrante maintenant qu’avant.
Le médium est le message. Depuis toutes ces années passées depuis que Marshall McLuhan a écrit sa théorie de la communication, cette dernière a été galvaudée tant et plus, suranalysée et surutilisée. C’est devenu un cliché au soutien du poids d’un débat sans fin. Mais où que vous vous trouviez dans le monde (en Amérique du Nord ou outre-mer), ou quelle que soit l’industrie dans laquelle vous pratiquez, (courses de chevaux ou banque ou manufacturier ou mode ou quoi encore), il ne subsiste aucun doute dans mon esprit que l’érudit des médias avait absolument raison. Le médium est le message. Comment nous traitons vos sujets est tout aussi important que les sujets dont nous traitons.
Comme journaliste, photographe et designer académique d’un club-école, je suis confrontée quotidiennement aux poussées extraordinaires des applications en ligne et digitales d’une école vieillotte. De la même façon que les entraîneurs, conducteurs et propriétaires soutiennent le poids des menaces pesant sur les courses telles qu’ils les connaissent, les auteurs et éditeurs de livres, journaux et magazines ressentent tout autant le poids de la menace de mort qui pèse sur l’imprimé.
Mais nous savons également que l’imprimé peut offrir quelque chose de plus – quelque chose que les nouveaux médias ne peuvent offrir. Nous pouvons fournir une expérience tangible. Notre rôle est en changement, aucun doute là-dessus; la diffusion de nouvelles en ligne s’étend maintenant comme un virus et par des appareils mobiles. Mais ce changement peut jouer en notre faveur. Cela nous laisse plus d’espace dans nos pages et plus d’argent dans nos poches, et que l’on peut consacrer à des sujets soigneusement documentés, des photographies sur papier glacé de même qu’un design innovateur. Contrairement aux créateurs de nouveaux médias, les rédacteurs en chef de magazines ont le temps de leur côté. Nous venons tout juste de publier notre rapport annuel « État de l’industrie », et cela m’a rappelé le pouvoir de l’imprimé qui offre des sujets convaincants dans un très beau format des plus accessibles.
À peine quelques heures avant que je ne m’installe pour écrire cet éditorial, j’ai appris que Trot avait été sélectionné comme finaliste par l’American Horse Publications dans dix catégories de leurs prix annuels, dont Breaking News Story, Feature Article, Personal Column, Cover et Editorial Design, ainsi que General Excellence, entre autres. Ces mises en candidature, reflets d’un travail exemplaire quotidien effectué par notre personnel, se répercutent aussi de façon positive sur notre industrie dans son ensemble.
Dans mon esprit, Trot est allé bien au-dessus et au-delà de son rôle de magazine pour ses membres. Nous avons prouvé une fois de plus, que nous pouvons concurrencer avec succès des éditeurs privés et des publications à haut tirage. Par chaque numéro, notre équipe s’efforce de vous intéresser – vous, nos lecteurs – par de meilleures photographies, un meilleur style d’écriture et des sujets toujours plus pertinents et plus intéressants que le numéro précédent. Et nous continuerons de le faire dans l’avenir.
La raison pour laquelle vous devriez le soutenir est la suivante : Trot de même que les autres publications sur l’industrie reflètent l’image des courses attelées. Pas seulement pour les conducteurs, propriétaires, entraîneurs, éleveurs et palefreniers, mais tout autant pour le monde extérieur – tous les amateurs de sport équin et le public en général. Notre qualité est de prime importance. Nous sommes votre reflet.
Notre espoir, comme Darryl Kaplan l’a souventes fois plaidé, et ce, de façon poignante, est de faire croître et améliorer une industrie qui fait face à de sérieux défis, et nos outils de communication en sont la clé. Posséder l’un des meilleurs sites Web sur les courses attelées au monde, est certainement un début. Mais avoir un magazine fluide, sur papier glacé et des plus impressionnant – un objet que vous pouvez tenir dans vos mains, dont vous pouvez profiter et apprécier – est une très grande valeur pour l’industrie des courses canadiennes aussi. Avoir les habiletés et la motivation de partager nos sujets de façon inspirante et professionnelle est une pierre angulaire vers tous les aspects d’affaires, du marketing et des occasions de croissance.
Le médium est le message. Au magazine Trot, nous faisons de notre mieux pour transmettre ce message à la tête et au cœur des gens. Mais nous ne pouvons pas le faire seuls. Nous avons besoin de vous. Nous avons besoin que vous continuiez à faire ce que vous faites, quotidiennement, en ayant en tête votre propre bien et celui de votre industrie.
Quels genres de sujets nous créez-vous afin que nous puissions les faire partager?