Steve Heimbecker: Croire aux familles… équines et humaines
« Je vais être honnête, j’ai peut-être été un peu plus loin là-bas [à Lexington] que ce que j’avais initialement prévu, mais je veux un champion du monde, je veux gagner les grandes courses,
et les gens avec lesquels je suis en compétition pour y parvenir, ont de très beaux chevaux, donc si vous voulez gagner ces grandes courses, vous avez besoin de beaux chevaux, et vous devez dépenser un peu d’argent pour vous les procurer. » ~ Steve Heimbecker.
Par Dan Fisher / Traduction Louise Rioux
Lorsque Steve Heimbecker n’était qu’un enfant, il se souvient qu’il passait les fins de semaine autour des écuries avec son père. D’avoir donné des carottes aux chevaux et de s’être bien senti à leur côté. Aujourd’hui, à 47 ans, et en homme d’affaires prospère à la tête d’une fa-mille merveilleuse, il réalise que c’est un sentiment qui ne l’a jamais quitté.
« J’aime vraiment les chevaux, ce sont des animaux incroyables », déclare Heimbecker avec emphase. » Je les trouve vraiment thérapeu-tiques. Je ne sais pas si je les ai côtoyés dans une vie antérieure, je ne sais même pas si je crois à ces choses-là, mais je sais que j’aime être dans l’écurie et j’aime être avec eux. Mon grand-père s’occupait de chevaux Thoroughbred... Je ne l’ai jamais connu, il est décédé avant ma naissance, mais j’ai toujours une petite paire de jumelles qu’il avait l’habitude de porter aux courses. Mon père m’emmenait toujours aux écu-ries le week-end... il avait quelques trotteurs avec l’un des frères Walker et quelques autres entraîneurs locaux. Je me souviens juste d’avoir caressé les chevaux et qu’ils tiraient sur mes poches, à la recherche de carottes et autres gâteries... cela m’est entré dans le sang à l’époque et je pense bien que ça ne m’a jamais quitté.
« Durant un certain nombre d’années, je n’y ai pas été vraiment impliqué, soit quand mes enfants étaient plus jeunes ainsi que pour d’autres raisons, mais j’ai toujours gardé un œil sur le sport. Maintenant que les enfants sont un peu plus âgés et ont leur propre vie, j’ai un peu plus de temps pour m’impliquer à nouveau. Mon épouse Joanna ne s’intéresse pas du tout aux chevaux, et cela me convient par-faitement... c’est mon truc. Mon fils Callum a 16 ans, et mes filles Carys et Rori ont 13 et 10 ans. Rori, ma fille de 10 ans, est folle des chevaux, elle les adore. Elle lit les pedigrees avec moi et étudie les vidéos ainsi que les photos des yearlings. Elle adore m’aider à faire des recherches sur les bébés », déclare Heimbecker.
« Quand j’ai recommencé à posséder des chevaux, le premier sur lequel j’ai misé fut Courtly Choice. Je connaissais peu Blake MacIntosh soit pour avoir fréquenté la piste, mais j’ai vu Courtly se qualifier et je l’ai aimé, alors j’ai appelé Blake et lui ai demandé si je pouvais l’acheter. Nous avons conclu un accord et il nous a évidemment remporté quelques grandes courses. Quoique n’étant pas présent à la plupart de ses vic-toires... J’étais tellement nerveux quand il courait. Je suis devenu superstitieux à ce sujet aussi. Je pensais que si j’y allais, il serait battu. Pour le Jug, la voiture était remplie et j’avais quitté la maison pour m’y rendre, mais j’ai fait demi-tour et je suis rentré à la maison de peur de lui porter malchance. Il a gagné et Blake a fini par plaisanter en me disant que je n’avais plus le droit d’y aller (rires). ll nous a procuré de grands frissons.
« Mais maintenant, depuis la fermeture causée par la COVID, où nous n’avions même pas le droit d’aller, j’y vais tout le temps et je les ap-précie. J’aime aller sur la piste pour les voir courir... J’adore juste gagner des courses. »
Si gagner des courses est quelque chose que l’homme de Waterloo, Ontario, aime faire, il a certainement et honnêtement tenté de le faire ces dernières années, et le mois dernier au Kentucky, à la ‘ Lexington Selected Yearling Sale ’, il a peut-être même fait monter les enchères.
« J’ai dépensé beaucoup d’argent sur les yearlings ces dernières années », admet Heimbecker, « mais je voulais procéder un peu diffé-remment cette fois-ci. Pour la plupart de ceux dans lesquels j’ai été impliqué, je les ai eus après coup. Les gens disaient : « Nous l’avons ob-tenu pour 150 000 dollars et c’est un beau poulain », alors j’en prenais une partie. Mais cette fois-ci, je voulais être un peu plus à l’affût. Je voulais m’impliquer davantage dans la recherche des pedigrees, regarder les vidéos et me promener sur les lieux de la vente pour les examiner tous. C’est donc ce que j’ai fait. C’est peut-être un peu plus cher de cette façon, mais nous avons pu obtenir des pedigrees qui font mouche et je suis très enthousiaste à leur sujet.
« Nous avons acheté tous les poulains à Lexington, et cela a été fait à dessein. Je veux un champion du monde. Je veux gagner des courses comme la North America Cup et la Mohawk Million, alors je suis allé à Lexington pour acheter les chevaux qui pourraient être en mesure de réussir cela pour moi... et nous n’avons pas encore fini. Je vais en acheter d’autres en ligne à la ‘London Sale’ cette semaine, et nous allons cer-tainement aller à Harrisburg. J’ai acheté deux Bettors Delights à Lexington, mais je pense que nous achèterons d’autres yearlings d’Ontario à Harrisburg, et probablement quelques pouliches aussi », a-t-il partagé.
Si vous consultez la liste des « meilleurs acheteurs » sur le site Web de Lexington Selected, vous constaterez que Steve Heimbecker a ef-fectivement été le propriétaire individuel le plus dépensier lors de la vente qui vient de se terminer. Nancy Takter et Tony Alagna ont peut-être dépensé un peu plus, en leur qualité d’agents, avec respectivement 2,9 et 2,7 millions de dollars, mais juste derrière eux, se trouve Steve Heimbecker de Waterloo, Ontario, qui a acheté 19 poulains au cours des deux premières soirées de la vente, pour une somme de 2 342 000 $.
Lorsque vous voyez quelqu’un quitter une vente avec 19 nouveaux achats, à une moyenne de plus de 123 000 $ par yearling, on pourrait penser que l’acheteur a réussi à acheter tous les poulains qu’il était venu chercher. « Je n’ai pas eu tous ceux que je voulais », admet Heim-becker. « Il y avait le plus beau poulain de Muscle Hill jamais vu... un frère propre de When Dovescry. Nancy [Takter] l’a obtenu pour 475 000 dollars. J’étais le sous-enchérisseur à 450 000 $. Le groupe qui l’a acheté m’a offert une participation de 20 % avant la vente, mais j’ai dit à Nan-cy que je voulais en détenir 100 %, afin d’enchérir contre elle.
« Il m’est arrivé d’en abandonner quelques autres au cours des enchères. Vous vous fixez une limite quant à ce que vous pensez qu’ils va-lent et vous essayez de vous y tenir, mais je vais l’admettre maintenant et vous pourrez l’imprimer », déclare l’affable Heimbecker en riant et en élevant la voix. « Je pense que je suis un horrible parieur ! Je me suis impliqué dans un groupe là-bas avec mon bon ami John Fielding et Nancy Takter. Au cours d’une discussion avec eux après qu’ils n’aient pas obtenu quelques-uns des poulains qu’ils voulaient pour le groupe, j’ai fait un commentaire et John a ri et a mis son bras autour de moi. Il m’a dit : « Stevie, tu as beaucoup à apprendre, mon ami, mais je vais t’aider », dit Heimbecker en riant. « Mais ce n’est pas grave. Je peux penser que je suis un mauvais parieur maintenant, mais j’apprends, et dans quel-ques années, je serai peut-être l’un des meilleurs sur le marché.
« En fin de compte, j’ai acheté plus de 19 poulains à Lexington », explique Steve. « J’en ai acheté trois ou quatre autres avec le groupe de Nancy et j’ai aussi acheté une part avec John Bax. Je me suis retiré et j’ai fait appel à des partenaires pour trois ou quatre des 19 que j’ai ache-tés, et j’en avais déjà acheté deux dans la vente de l’Ohio. À l’heure actuelle, il y a 29 yearlings au total. J’en possède 22 en propre et j’ai des partenaires pour les sept autres. Je suis satisfait de chacun d’entre eux. Cette fois, j’ai fait les choses à ma façon... Je suis satisfait des chevaux que j’ai achetés et des entraîneurs à qui je les ai confiés, donc si ça ne marche pas, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Aucune excuse. »
Parlant d’entraîneurs, qui est la personne, ou dans ce cas-ci les personnes, qui auront la responsabilité d’amener les yearlings Heimbecker de 2021 à la terre promise ?
« J’ai de bonnes relations avec quelques entraîneurs qui n’ont pas nécessairement été sous les feux de la rampe. Je ne dis pas non plus que n’importe qui peut entraîner un cheval - ce n’est pas du tout ce que je dis. Mais ce que je dis, c’est qu’il y a de nombreux bons entraîneurs qui ont été sous-estimés ou sous-utilisés, et si on leur en donne l’occasion, je crois qu’ils peuvent faire aussi bien que beaucoup d’entraîneurs qui ont gagné de nombreuses grandes courses... alors je leur en donne l’occasion.
es résultats. Je ne vais pas dépenser une quantité infinie d’argent dans ce domaine. J’aime les chevaux, c’est sûr, mais cela reste une entre-prise pour moi et c’est ainsi que je la traite.
« Il y a un dicton que j’aime utiliser et qui va comme suit : « Ce n’est pas ce que vous avez, c’est ce que vous donnez ». Je crois que je me suis aligné avec de bonnes personnes qui travaillent dur et qui ont beaucoup à donner, et j’ai hâte de voir ce qu’elles peuvent faire de l’opportunité que j’essaie de leur donner.
« Aaron Byron est l’un de mes entraîneurs. Il a 16 ou 17 de mes chevaux et entre ceux qui reviennent et les nouveaux, il a une tonne de bons pedigrees là-bas. Aaron est quelqu’un de très bien et c’est en fait un de mes bons amis, ce qui rend les choses très amusantes, quand on va dans son écurie et tout ça... on rigole beaucoup. C’est un cavalier de toujours et son père est aussi un cavalier très compétent. Je sais que son père vient à l’écurie de temps à autre et donne son avis, et je pense que c’est une grande ressource pour lui. Aaron est un homme de famille - il a trois petites filles de moins de quatre ans. C’est un type bien et j’espère vraiment qu’il pourra tirer le meilleur parti de cette oppor-tunité. Je l’encourage vivement.
« Amanda Fine est une autre de mes entraîneurs qui, je crois, a un brillant avenir. Elle était à Lexington avec moi et pourrait bien être la seule personne pour qui j’achèterai à Harrisburg. Elle doit être l’une des personnes les plus travaillantes que j’aie jamais rencontrées. En fait, je l’ai rencontrée alors que j’étais à Classy Lane un matin, en train de regarder une part que j’ai avec Dave Menary. Il faisait si froid ce matin-là, il gelait complètement. Je suis sortie près de la piste et j’ai vu cette femme, complètement emmitouflée, qui se tenait là par ce temps à regarder ses chevaux partir. Elle avait une grande capuche relevée et je ne pouvais voir que ses yeux. J’ai dit « Salut, Eskimo » et nous avons commencé à discuter. Je ne pense pas qu’elle avait la moindre idée de qui j’étais, et c’était génial. Je n’ai pas besoin de notoriété, je veux juste gagner des courses. Je me souviens avoir lu un article sur elle [dans le TROT] et chaque fois que j’étais dans le coin, je voyais à quel point elle travaillait dur... l’automne dernier, j’ai décidé de lui confier quelques chevaux. Elle s’est bien débrouillée dans sa carrière jusqu’à présent avec ce qu’on lui a donné pour travailler, alors maintenant je lui en donne plus. J’aime avoir des entraîneures, j’ai l’impression que dans de nombreux cas, elles sont plus proches des animaux.
Et j’ai une fille de 10 ans à la maison qui est folle des chevaux, alors je ne vais certainement pas employer uniquement des entraîneurs mas-culins. Je dis toujours à Amanda qu’elle sera célèbre un jour et qu’elle gagnera beaucoup de prix, et que le jour venu, elle n’aura pas intérêt à oublier mon nom”, dit Steve en riant.
« J’ai encore des chevaux avec Dave Menary. Je l’ai rencontré il y a des années, on buvait quelques bières ensemble. Dave ne le fait plus et je suis heureux qu’il soit sobre. Il parle de sa sobriété et il en est fier, alors ça ne me dérange pas d’en parler ici. Je suis fier de lui aussi. S’il bu-vait encore, il ne dresserait pas des chevaux pour moi, mais ce n’est pas le cas. C’est un autre bon père de famille, alors vous pourriez com-mencer à voir un modèle ici. Dave est un homme intelligent et un bon cavalier... il sort d’une suspension et il a faim. J’ai une grande confiance en Dave.
Julie Miller et sa famille ont des chevaux pour moi aux États-Unis. L’année dernière, nous nous sommes associés avec eux pour notre place dans le Mohawk Million avec Venerate, et il a gagné. Après cela, Julie a cherché des yearlings pour moi aux États-Unis, car je ne pouvais pas y aller aussi facilement à cause de la pandémie. Pour les remercier, j’ai réclamé quelques chevaux pour Edwin Quevedo là-bas et j’ai employé Tyler, le fils de Julie et Andy, pour les conduire tous. Edwin fait du bon travail et Tyler est un bon jeune conducteur... Je vais maintenant envoyer à Julie quelques yearlings. Ils ont un très beau poulain Walner [Wallandar] que j’ai payé 250 000 $ à Allerage Farms. C’est la ferme de Jeff Gural, qui l’a racheté. Je n’ai jamais rencontré Jeff mais je me réjouis de ce nouveau partenariat avec lui et la famille Miller.
« J’ai encore quelques chevaux ici avec Gregg McNair aussi. Gregg ne parle pas beaucoup mais c’est un grand entraîneur qui réussit depuis si longtemps. Gregg est aussi un homme de famille et quand vous avez Gregg, vous avez Dougie. À mon avis, Doug McNair est l’un des deux ou trois gars ici qui peuvent conduire aux côtés de n’importe quel grand pilote du Grand Circuit. Alors chaque fois que vous avez Doug aux guides d’une de vos montures, c’est une bonne chose.
« J’ai mentionné que j’en ai eu un avec John Bax cette année aussi. John est un autre gars qui le fait avec sa famille et je l’apprécie. Je dois être un peu un ‘golden boy’ quand il s’agit du Mohawk Million, car cette année j’ai donné mon créneau à John pour qu’il l’utilise pour Duly Re-solved. Il ne m’a pas payé pour cela ou quoi que ce soit, nous avons simplement conclu un accord basé sur un pourcentage de la bourse et le cheval a terminé deuxième... il a presque gagné. Nous nous sommes tous les deux bien sortis de cette affaire et il m’a semblé juste de le soutenir un peu et de m’engager sur un cheval avec eux”, déclare Heimbecker.
Lorsqu’il réalise un investissement financier aussi important dans les courses de chevaux Standardbred et dans la plupart des personnes qui y participent, Steve doit être très confiant dans la direction que prend l’industrie. Expert financier spécialisé dans les hypothèques et les prêts, Steve Heimbecker n’hésite pas à partager ses idées sur le sport, les points positifs et négatifs qu’il voit, et certaines des choses qu’il aimerait voir se produire.
« Je pense que, dans l’ensemble, notre sport se porte plutôt bien en ce moment. Il suffit de voir comment les choses se passent ailleurs, dans des endroits comme l’Indiana, Ohio et le Kentucky... Les choses commencent à s’améliorer dans le New Jersey aussi.
« L’Ontario a un excellent programme - l’un des meilleurs, sinon le meilleur - je le dis depuis des années. Ce qui m’inquiète, ce ne sont pas les possibilités offertes aux chevaux de deux et trois ans, mais le manque de classes pour les chevaux plus âgés et le fait que nous perdions tant de chevaux aux États-Unis après la fin de leur carrière dans l’OSS. Il y a une telle pénurie de chevaux à certains moments de l’année parce que les gens prennent l’argent et vendent leurs vieux chevaux aux États-Unis. Peut-être devrions-nous ressusciter le jeu des réclamations ici de manière plus importante pour donner aux gens une raison de garder leurs chevaux en course ici et de pouvoir gagner de l’argent ? Peut-être que cela donnerait aux gens plus d’opportunités de faire du profit ici avec des chevaux plus âgés - soit par le biais de l’argent de la bourse, soit en collectant par le biais de leur étiquette de réclamation ?
« Certaines personnes pensent qu’il n’y a pas autant de réclamants aujourd’hui parce que perdre un cheval qui continue peut donner une mauvaise image de l’ancien entraîneur. Je suis le premier à vouloir des règles du jeu équitables pour toutes les personnes concernées, mais parfois, certaines personnes travaillent plus dur et sont meilleures que d’autres dans certains domaines... cela fait partie de la vie. Parfois, il semble y avoir trop de jalousie dans notre sport, mais en fin de compte, je crois que, dans une certaine mesure, le jeu des réclamations doit prospérer pour que l’industrie soit forte.
« Peut-être qu’il devrait y avoir plus d’incitation à faire courir ici des chevaux âgés de l’Ontario... un boni si vous gagnez une course en soirée avec un cheval de l’Ontario de quatre ans ou plus ? Peut-être que quelque chose comme ça donnerait aux gens une raison de ne pas envoyer leurs chevaux au sud.
«Je ne dis pas que j’ai toutes les réponses mais j’ai des idées, et je sais que d’autres ont aussi des idées. Je crois que la clé est le dialogue. J’adorerais m’asseoir avec Jim Lawson ou avec quelqu’un d’Ontario Racing, juste pour échanger des pensées et des idées... Je pense que cela ne peut être qu’une bonne chose. Nous avons un sport formidable et je veux qu’il reste formidable.
« Par exemple, ils ont tenu certains programmes de courses OSS à Mohawk cette année avec deux ‘trailers’... des courses à 12 chevaux. Je sais que les paris sont très importants et que les grands champs sont utiles, mais il faut aussi prendre soin des propriétaires. La bourse était peut-être de 150 000 dollars ou quelque chose comme ça, mais si vous voulez que les gens continuent à investir dans le programme, deux champs plus petits de 100 000 dollars chacun serait la chose la plus prudente à faire à mon avis. Avoir deux courses, surtout avec des chevaux de deux ans, me semble fou.
« Il y a juste beaucoup de choses qui, je crois, pourraient être améliorées si nous dialoguions plus dans l’industrie. Comme je l’ai dit, l’installation ici en Ontario est fantastique... Je ne veux simplement pas qu’ils deviennent complaisants.
«En ce qui concerne le dialogue, je pense également que nous devons en avoir davantage avec nos clients et nos clients potentiels qu’actuellement. Un de mes mentors, du temps où j’étais à la Banque Scotia, avait l’habitude de dire : « Si vous demandez de l’aide aux gens, qui va dire non ? La réponse est
« Personne ». Donc, au lieu de rester assis à discuter entre nous, les responsables, nous devons sortir et demander à 100 personnes ce que nous pouvons améliorer. Et nous devons le demander à toutes les tranches d’âge. Une personne de 20 ans pourrait demander des prom-enades nocturnes dans le portique de départ ; une personne de 30 ans pourrait suggérer plus de femmes au bar ; une personne de 40 ans pourrait souhaiter un meilleur programme de récompenses sur HPI. Personnellement, j’adore quand ils passent de la musique country sur le système de sonorisation entre les courses.
“En fin de compte, si nous n’entretenons pas de dialogue permanent avec nos clients et nos parties prenantes, nous courons le risque de devenir complaisants. Je détesterais vraiment que cela se produise”, déclare M. Heimbecker.
« Dans mon activité principale, nous nous plongeons continuellement dans le dialogue avec nos clients... nous parlons à tous les différents groupes démographiques, et ça marche. Nous faisons constamment des enquêtes et nous nous engageons dans l’exploration des données. À notre époque, si quelqu’un aime Starbucks, il n’est pas vraiment difficile de le découvrir... l’information est là, si vous la cherchez.
En ce qui concerne l’activité principale de Steve Heimbecker, c’est aussi une activité qui a dû évoluer un peu avec le temps, ce dont il est très fier.
« Après de nombreuses années à inscrire de bons chiffres à la banque, j’ai décidé que je voulais vendre plus de saveurs de crème glacée... ce qui signifiait rejoindre le monde du courtage. Pendant de nombreuses années, nous nous sommes principalement occupés de prêts hy-pothécaires bancaires, puis de prêts hypothécaires privés, et j’ai travaillé très dur pour arriver au succès que j’ai eu. Mais je me suis de plus en plus rendu compte qu’à l’école, personne ne reçoit vraiment d’éducation financière. On vous enseigne les mathématiques, les sciences et la géographie, mais pas comment gérer vos finances personnelles. Nous avons un peu modifié notre modèle d’entreprise pour devenir des coachs en crédit. Cela semble fou, mais la plupart des gens ont besoin d’aide pour quelque chose d’aussi simple que l’établissement d’un budget. J’ai vraiment aimé travailler directement avec les gens en faisant des choses comme ça... aider les gens à créer de meilleures vies pour eux-mêmes et leurs familles - et non pas seulement souscrire en arrière-plan. Je suis du genre à serrer la main, et à embrasser, et mon activité s’est transformée en un véritable sentiment de bien-être qui me procure beaucoup de plaisir », sourit M. Heimbecker.
Aider les gens tout en s’aidant soi-même - en essayant de créer une proposition gagnante-gagnante pour toutes les parties concernées. La façon dont il gère son activité principale semble être quelque chose que Steve Heimbecker essaie également de reproduire dans le domaine du Standardbred, en investissant son temps et son argent dans les personnes avec lesquelles il a choisi de le faire.
« Beaucoup de gens m’ont appelé ou sont venus me voir pour me dire des choses comme : « Pourquoi untel entraîne-t-il des chevaux pour vous ? Je vais entraîner des chevaux pour vous ». Des choses comme ça. Mais je ne donne pas de chevaux à n’importe qui - il faut qu’il y ait une relation ou un lien quelconque pour que ça commence. Les personnes qui entraînent mes chevaux sont des gens bien, qui travaillent dur et qui entraînent tous mes chevaux pour une raison. Je n’ai rien contre personne ici, mais si je voulais que d’autres personnes les entraînent, je demanderais à d’autres personnes de le faire.
« Laissez-moi vous poser une question. Si quelqu’un a une écurie de 20 chevaux et est à la maison pour le lunch et regarder Netflix à midi tous les jours, et qu’une autre personne a une écurie de 10 chevaux et y travaille jusqu’à 15 heures tous les jours, qui, à votre avis, va le plus souvent gagner la course ce soir-là ? »
Et au cas où vous n’auriez pas compris, Steve Heimbecker adore gagner des courses.