Il aurait probablement pu entraîner des chevaux avec succès

La majorité des entraîneurs de Standaddbred sont des travailleurs acharnés. La plupart sont des gens décidés, résilients, au grand sens de la famille, dotés d’un grand désir de gagner. La plupart sont plus malins que leurs compétiteurs – ils sont humbles mais des joueurs d’équipe confiants qui se lèvent tôt le matin, vont au lit tard, ont une passion enflammée pour leur sport et sont consentants à faire les sacrifices nécessaires pour réussir.

Kobe Bryant était aussi tout cela.

Un joueur de basketball professionnel a-t-il déjà fait l’objet d’un article du TROT Magazine? Pas au meilleur de ma connaissance, mais je crois bien qu’il y a toujours une première fois pour toute chose.

Comme la majorité des gens le savent, à la fin de janvier, au sud de la Californie, il y eut un accident d’hélicoptère dans lequel ses neuf passagers furent tués, dont la grande vedette des Lakers de Los Angeles, Kobe Bryant, et sa jeune fille de treize ans, Gianna.

Je n’étais pas encore de ce monde lorsque JFK fut assassiné, mais, dans ma vie, je ne me souviens pas d’un décès ayant affecté autant de gens de partout au monde – moi y compris. D’abord et avant tout, non pas en tant que fan à vie des Lakers, mais en tant que parent. Parent comme plusieurs d’entre vous, je ne pouvais m’empêcher de penser à la torture que Kobe a dû expérimenter dans ses derniers moments, pas parce qu’il savait qu’il allait mourir, mais parce qu’aussi, sa jeune fille allait connaître le même sort. Son seul réconfort étant, qu’au moins elle était avec son papa, qui sans l’ombre d’un doute, tentait de son mieux de la réconforter en ces moments angoissants.

Puis les jours et les semaines se sont écoulés après la tragédie, et les hommages et récits ont continué de circuler de la part de ses collègues, et même si j’avais suivi de près le parcours professionnel de Kobe, je ne pouvais m’empêcher de voir Kobe autrement que simplement un papa et une vedette de basketball – l’homme avait la volonté de dix hommes, me semble-t-il. Il avait une étique professionnelle sans pareille. Il avait un désir ardent d’être le meilleur. L’homme possédait tous les mêmes traits de caractère, cela m’a frappé, d’un entraîneur de chevaux de premier ordre.

Fraîchement sorti de l’école à 17 ans, le désir de Kobe de jouer professionnellement au basketball à un jeune âge, était similaire à celui de plusieurs personnes de notre sport, qui, souvent, au même âge, passent directement du secondaire à l’entraînement de chevaux. Quand quelqu’un est tellement passionné, pourquoi reporter l’inévitable?

Il était convaincu : Très tôt dans sa carrière professionnelle, quand les inévitables comparaisons à Michael Jordan ont commencé à circuler, Kobe a dit clairement, « Je ne veux pas être le prochain Michael Jordan, tout ce que je veux c’est être Kobe Bryant. »

Il était décidé : « Je ne peux pas m’identifier aux paresseux. Nous ne parlons pas le même langage. Je ne vous comprends pas. Je ne veux pas vous comprendre. »

Il était prêt à faire des sacrifices : « Il y a un choix que nous devons faire comme peuple, comme individus. Si vous voulez être reconnu dans quoi que ce soit, il vous faut faire un choix. Nous pouvons tous être des maîtres dans notre métier, mais vous devez faire un choix. Ce que je veux dire, c’est qu’il y a des sacrifices inhérents qui viennent avec cela… Il y a des sacrifices qui viennent avec le fait de prendre cette décision. »

Il était humble : « C’est difficile pour moi de saisir le concept de quelqu’un qui devient nerveux quand je leur parle. »

Il était un homme de famille : « Le matin de Noël, j’ouvre les présents avec mes enfants. Je les prends en photographies alors qu’ils ouvrent leurs présents. Puis je me rendrai au Staples Center et me préparerai à travailler. »

Il était résilient : « J’ai joué avec des IV auparavant, pendant et après les parties. J’ai joué avec une main fracturée, une entorse à la cheville, une épaule déchirée, une dent cassée, une coupure aux lèvres, et avec un genou enflé de la taille d’une balle molle. Je ne manque pas 15 parties à cause d’un orteil blessé dont tout le monde sait que ce n’est pas si sérieux que cela pour commencer. »

Il était brillant : « Ces jeunes hommes jouent aux dames. Je suis là-bas, à jouer aux échecs. »

Il était un joueur d’équipe : « Je vais faire le nécessaire pour gagner des parties, que ce soit d’être assis sur un banc brandissant une serviette, donnant un verre d’eau à un coéquipier, ou frappant le point gagnant. »

Il avait la volonté du gagnant : « La victoire est prioritaire. Il n’y a aucune zone grise. Presque jamais. »

Autant d’aspirants joueurs de basketball ont appris, au cours des ans, à avoir du succès, en suivant l’exemple de Kobe Bryant; il n’y a aucun doute dans mon esprit que plusieurs entraîneurs de Standardbred, ou gens de tous horizons pourraient faire de même.

Et, enfin et surtout, il était un travailleur acharné... peut-être le plus dur de tous : « Je veux que les gens pensent à moi comme ayant été un perfectionniste de talent, » dit un jour Bryant. « J’ai été doté d’un talent, mais j’ai travaillé tout comme si je n’en avais aucun. Si on pouvait se souvenir de moi de cette façon, ce serait très bien. »

C’est ainsi que je me souviendrai de toi Kobe.

Dan Fisher
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