Exposez-vous !
Les courses de chevaux Standardbred, lorsqu’elles sont des plus palpitantes, sont facilement l’un des plus spectaculaires événements spor-tifs sur Terre. Que ce soit à titre de propriétaire, d’entraîneur, de parieur ou d’amateur, c’est vrai. Je le sais. Vous le savez. Et plus de gens encore ont besoin aussi de le savoir. Ce dernier segment en étant la clé.
Nous connaissons tous l’histoire : au cours des années ’50, ’60, ’70, ’80, alors qu’il y avait peu de concurrence quant au dollar du jeu, notre sport était florissant en Amérique du Nord en matière d’assistance et de participation – depuis ces années, nos revenus ont diminué. Cela ne veut nécessairement pas dire que notre produit est mauvais, mais cela signifie que nous devons travailler plus fort pour rivaliser pour chaque dollar. Alors, quand les gens suggèrent que nous devrions procéder à une révision en profondeur de nos pratiques, je ne suis nécessairement pas d’accord – que diriez-vous si nous acceptions qui nous sommes, que nous en soyons fiers, que nous continuions de le peaufiner, mais plus que tout, nous passions le message aux foules… en quelque sorte.
Là où nous nous situons maintenant, me rappelle en quelque sorte, la LNH au début du 21e siècle. Après le lockout de 2004, les choses pour la ligue semblaient sombres aux États-Unis. Les partisans avaient été perdus et le contrat avec la télévision nationale était arrivé à sa fin. Les médias et les soi-disant ‘experts’ se plaignaient à l’effet que le sport avait besoin d’un changement MAJEUR - il ne se comptait pas assez de buts. On suggérait l’élargissement de la surface glacée à la taille des glaces européennes; modifier le nombre de joueurs de lignes passsant de 5 contre 5 depuis fort longtemps pour à 4 contre 4; augmenter de façon significative, la grandeur des filets; réduire considéra-blement l’équipement de gardien de but. Le sport, comme nous le connaissions, était disparu.
Toutefois, la direction de la LNH n’a pas paniqué. A-t-elle continué à apporter de petits réglages à son jeu pour l’améliorer? Abso-lument. Par exemple, elle a demandé aux arbitres de simplement faire respecter les règlements qui ne l’étaient pas, et comme résultat, il y eut moins d’accrochages et de retenues, ce qui ouvrit la glace et permit plus de buts. Mais le point le plus important que la LNH a fait à ce moment-là, fut de faire ce qu’elle se devait de faire, pour s’assurer de maintenir son exposition – ils ont ravalé leur orgueil et signé un con-trat de télévision avec la NBC qui ne leur rapportait rien. Oui, ils ne recevaient rien.
La ligue savait que, pour certaines raisons, elle avait perdu la faveur des amateurs, mais elle savait aussi que si elle n’était pas sur la « glace », elle aurait vraiment des ennuis. Alors, elle a cru en elle et est restée fidèle à elle-même, a cédé son produit, pour presque rien. Elle a démontré aux gens qu’elle avait un grand produit, et des années plus tard, soit en 2011, elle a signé un contrat de 10 ans, pour 2 milliards de dollars avec la NBC.
Est-ce que je crois que les courses sous harnais sont parfaites dans leur état actuel?
Pas nécessairement. Mais je ne pense pas que nous ayons besoin de procéder à une refonte majeure non plus. Je ne crois pas que le fait de retirer les fouets, de courir sur de plus longues distances, ou en raccourcissant la durée des programmes de course, ferait partie de la réponse magique qui nous ramènerait à des foules de 20 000 personnes ou plus, mais je ne reprocherai certainement pas non plus à quiconque se soucie assez de notre sport d’essayer de nouvelles choses.
Le point majeur, à mes yeux, est la visibilité. Nous DEVONS l’avoir. Si les gens ne savent pas que nous sommes ici, comment pouvons-nous nous attendre à ce qu’ils embrassent le sport? Nous sommes en 2020 pour l’amour du ciel. Il existe des services de communication partout tels DAZN, Netflix, ESPN+, Amazon Prime, Crave, etc. Toute personne de plus de 10 ans semble posséder un téléphone intelligent. C’est l’âge des communications digitales comme jamais notre planète n’en a vues – nous pouvons certainement diffuser notre produit aux masses de quelque façon que ce soit, même si nous devons payer beaucoup d’argent à quelqu’un pour le faire.
Ou, nous pouvons juste continuer à présenter notre produit à notre population vieillissante actuelle et…
Dan Fisher
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