C’est possible.

En soirée du 22 décembre, mon fils et moi avons voyagé vers un Woodbine Mohawk Park frisquet pour participer à une cérémonie 'Grand Merci ' canadien à l'endroit du puissant Foiled Again. Par une soirée froide de décembre, quelques jours à peine avant Noël, nous étions loin d'être certains du nombre de personnes qui y assisteraient, et nous avons été heureux de constater le stationnement bien rempli à notre arrivée.

Nous nous sommes assis et avons regardé quelques courses à l'intérieur de la grande tribune animée, mais nous allions sortir sur le tarmac lorsque les concurrents paradaient pour la 6e course - The Foiled Again Farewell Pace.

Il y avait des douzaines de personnes à l'extérieur, anticipant le déroulement de la course, et cela créa vraiment un peu de l'atmosphère d'une piste de course. Mes yeux demeuraient fixés sur la piste toutefois, et tout particulièrement sur l'étoile du spectacle. Il avait été un pilier des courses Nord Américaines depuis le début, et il ne m'échappait pas que ce serait la dernière fois que j'aurais l'occasion de le voir performer en direct.

Comme la course se déroulait, et que Louis Roy et Foiled Again prirent la tête vers la fin de la course, j'ai commencé à l'applaudir et à l'encourager comme la paire s'approchait du dernier droit - mais j'étais loin d'être seul. Le rugissement de la foule est devenu de plus en plus fort au fur et à mesure qu'ils s'approchaient du fil en premier, et comme je me tournais la tête, j'ai vu qu'il y avait littéralement des centaines de personnes sur le tarmac dès ce moment, et au moins un quart d'entre eux, sinon plus, étaient plus jeunes que Foiled Again lui-même. Il y avait des enfants partout qui sautillaient - encourageaient et applaudissaient ce cheval qui courait depuis bien avant qu'ils ne soient tous nés.

C'était vraiment un grand moment. Et cela m'a amené à penser à notre avenir en tant que spectateur du sport. Les amateurs et nouveaux participants sont ici, jeunes et vieux, et nous devons absolument continuer à travailler pour aller les chercher. Et quand je dis " nous ", je m'adresse à vous, à moi, et à chaque participant à notre sport.

Il y a toujours eu un peu de déconnexion par rapport aux courses quand vient le temps de déterminer qui doit faire quoi. Le monde des courses travaille des heures interminables pour procurer le produit. Les hippodromes fournissent les facilités. À qui revient-il donc de commercialiser le sport et d'y attirer les foules? Je crois qu'il est temps de passer outre cela. C'est le temps pour tous et chacun, comme individus, et groupes, de prendre la responsabilité de l'avenir de notre sport. Prendre le temps de se regarder dans le miroir. Pourquoi est-ce si important de savoir qui attire de nouveaux amateurs et propriétaires, en autant que nous le faisons?

Entre la publication papier de ce magazine, ainsi que sa parution en ligne, environ 10 000 personnes auront lu cette chronique. Qu'arriverait-il si chacune de ces personnes faisait l'effort honnête en 2019 seulement, de n'intéresser qu'une seule personne aux courses de chevaux? Demander à quelques membres de votre club de golf d'investir 5 % sur un cheval ? Inviter une famille d'un des enfants participant à son équipe d soccer, à passer une soirée aux courses - et s'ils s'y amusent, possiblement leur expliquer en quoi consiste la propriété d'un cheval? Instaurer une cagnotte de la North America Cup à votre bureau? Inviter votre voisin et leurs enfants à la ferme un dimanche matin pour assister à l'entraînement des chevaux? Demander à 3 ou 4 de vos copains du secondaire de joindre un groupe pour l'achat d'une part de 10 % dans un yearling? Les possibilités sont infinies.

Personnellement, j'ai ajouté un nouveau propriétaire à notre industrie (à quelqu'un qui était déjà un amateur) en 2018, et j'ai aussi un bon ami du secondaire qui est intéressé à joindre un groupe sur un yearling l'automne prochain. Je ne veux pas d'accolades pour cela - tout ce que je veux c'est que notre sport prospère et réussisse dans l'avenir.

Est-ce que les hippodromes, associations d'hommes de chevaux, ainsi que d'autres groupesd' industriels ne pourraient pas essayer de commercialiser notre sport? Absolument, ils le devraient. Mais cela ne signifie pas que tous les autres doivent attendre pour que la personne à côté d'elles le fasse. Nous sommes tous dans le même bateau. C'est possible d'accroître le nombre de nos amateurs et participants juste sur la base d'une personne à la fois. Comme ils disent, ' il faut tout un village. '

Le calcul n'est pas difficile. Si 10 000 personnes d'entre nous faisaient l'effort de recruter une nouvelle personne, et que seulement trois sur dix y arrivent, nous pouvons encore possiblement ajouter 3 000 nouveaux amateurs, ou soigneurs. Qui sait?

Le calcul n'est pas difficile. Si personne n'essaie, nous n'ajoutons personne.

Dan Fisher
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Cet article a été publié dans le numéro de février de TROT Magazine.
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