C’est VOTRE magazine
Je lis TROT Magazine depuis fort longtemps. Dans les jours qui ont précédé l'arrivée du site Web de Standardbred Canada, c'était vrai-ment l'un des seuls endroits au Canada où on pouvait avoir des nouvelles concernant tous les grands événements de course. Au fil des ans et avec l'avancée de la technologie, nous utilisons le site Web pour résumer les courses, et TROT est devenu et demeure un endroit où nous ai-mons partager les merveilleux récits d'histoires d'intérêt humain émergeant des incroyables personnes dans notre sport.
Je me souviens du moment où Chris Roberts et Darryl Kaplan ont pris la relève de la publication et l'ont reformatée, il y a quelque 15 ou 20 ans. J'ai pensé à ce moment-là, qu'ils avaient peut-être simplement " emprunté " quelques idées de Sports Ilustrated, mais comme j'étais un grand fan de SI, ça ne me dérangeait pas. De fait, ma chronique préférée de SI a toujours été l'éditorial hebdomadaire de Rick Reilly, qui se trouvait à l'opposé paraissant à la troisième page de la couverture (The Life of Reilly). Dans le magazine TROT ils l'ont titrée The View, et Chris Roberts fut celui qui l'écrivait. Et il a fait un excellent travail à tous les mois.
Quand Chris prit la décision d'aller de l'avant, Darryl prit la relève et a écrit cette chronique durant plusieurs années, laquelle continue d'être mes pièces préférées de notre publication. Qu'il s'agisse de revivre des vacances familiales à Disney, où le conducteur de la navette s'est révélé être propriétaire de chevaux de course de l'Illinois, ou d'argumenter sur le fait que nous n'aurions jamais dû cesser d'exiger des frais d'entrée à nos pistes de course, Darryl a toujours écrit avec son cœur, nous donnant beaucoup de matériel sur lequel réfléchir soit la situation de notre industrie, et là où nous espérons aller. Et comme Darryl qui le mérite à juste titre, gravit les échelons dans notre associa-tion, sa chronique me manquera.
J'ai déjà écrit cette chronique à une occasion, soit en décembre 2017, alors que Darryl était dans l'impossibilité de le faire. J'ai aussi écrit à partir de mon coeur. J'ai écrit sur le fait de tomber en amour avec mon premier cheval, et que maintenant c'est correct que les gens " s'attachent " à leurs amis équins; les commentaires que j'ai reçus furent incroyables. Cela a seulement renforcé ma conviction que nous, les gens de chevaux de ce monde, avons tellement en commun. Nous sommes compétitifs. Nous sommes passionnés. Nous sommes forts. Nous sommes des travailleurs. Et nous AIMONS nos animaux. Et je suis fier que TROT existe, et qu'il raconte nos incroyables histoires, et de pou-voir y jouer un rôle. Et si vous ne savez pas ce que je veux dire, allez aux pages centrales de ce numéro (pages 42/43), et lisez l'histoire sur Musical Rhythm et Sara Baillargeon (Une fille et son cheval) et essayez de me dire que ce récit ne vous va pas droit au cœur. Allez.
TROT est VOTRE magazine. Il raconte VOS histoires. Et si on ne les connaît pas, n'hésitez pas à m'en faire part et je les partagerai avec vous, afin que nous puissions les partager aussi avec tout le monde.
Il va sans dire que nous constituons un groupe " unique ". Vous ricanez peut-être un peu présentement en lisant cette phrase, tout en pen-sant à certains caractères " uniques " de votre connaissance, Mais c'est vrai - nous sommes uniques, et nous sommes incroyables, et je ne nous changerais pas pour tout l'or du monde.
J'ai beaucoup joué dans des ligues de hockey de bière au cours des ans, lesquelles étaient essentiellement composées de 'horsemen'. La plu-part de ces équipes comptaient aussi quelques civils, et tout en discutant de course, je me sens toujours mal à l'aise pour ces hommes, pu-isqu'ils n'ont aucune idée de ce dont nous parlons. Nous avons notre propre langage, et c'est étranger à la plupart. Mais quand arrive la fin de la saison, même si nos joueurs non-connaisseurs ne comprennent toujours pas notre langage, qu'il s'agisse de la colonne victoire/défaite ou non, ils réalisent que nous sommes les meilleurs co-équipiers qu'ils aient eus dans la vie. Parce que nous sommes loyaux, nous rivalisons, et qu'à la fin de la journée, nous nous serrons toujours les coudes.
Tout comme plusieurs d'entre vous qui lisez ces lignes, je suis une personne type cheval standardbred pour la vie. C'est ma passion. C'est une communauté à laquelle je suis fier d'appartenir. Et je sui fier d'être capable d'utiliser TROT pour partager nos étonnantes histoires avec le monde.
Je peux bien chausser des souliers de taille 13, et même si je crois que Chris Roberts et Darryl Kaplan ont de plus petits pieds que moi, ils m'ont tous deux laissé de très grands souliers à chausser, celle de la responsabilité d'écrire dans cet espace.
Dan Fisher
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